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RÉSULTATS

L'attaque massive du CH anémique, les Sharks en profitent pour l'emporter 4 à 0

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Sommaire Sharks c. CH

MONTRÉAL – Dire que les Canadiens ont raté ses occasions contre les Sharks de San Jose serait tout un euphémisme. En finissant la soirée 0 en 6 en avantage numérique, c'était difficile d'éviter un revers.

 

Les Sharks ont profité de ce contexte pour quitter le Centre Bell avec un gain de 4-0. Voici nos observations de cet affrontement particulier.

 

Bousiller un moment crucial

 

Tirant de l'arrière 1-0 après 40 minutes d'action, le Canadien avait la chance d'entamer le dernier tiers à cinq contre trois pendant 55 secondes. On présume que le deuxième entracte avait servi de laboratoire pour identifier des stratégies afin de percer la muraille des Sharks en infériorité numérique.

 

Rien à faire, le CH n'a pas résolu l'énigme si bien qu'il a été blanchi au pointage final. Ce n'était que la deuxième fois de la campagne que Montréal ne parvenait pas à marquer.

 

« On avait un plan, mais on ne l'a pas vraiment exécuté, on a paru désorganisé », a reconnu le pilote Martin St-Louis. 

 

« Le jeu de puissance nous a laissés tomber... On doit être en mesure de marquer quand on obtient six chances dont une à cinq contre trois. Il faudra retourner à la table à dessins et voir ce qui s'est passé », a réagi Nick Suzuki.  

 

« On a eu une petite réunion (au deuxième entracte), on a discuté du plan. On a essayé de forcer un tir quand on manquait de temps. Il aurait fallu exécuter notre tentative plus tôt. On a parlé d'autres points précis, mais on s'en est un peu éloignés pour des raisons que j'ignore. Il faudra en parler avec les gars », a précisé Suzuki.  

 

Pire encore, les Sharks ont surfé sur cet élan en allant enfoncer deux autres buts dans la cage de Jake Allen en l'espace de 75 secondes (Tomas Hertl et Logan Couture).  

 

Au lieu de niveler le pointage, le Tricolore s'est retrouvé en déficit de 3 à 0 après quatre minutes de jeu en troisième période et les spectateurs ne croyaient plus trop à la remontée.

 

Une soirée étrange pour Allen

 

Allen espérait que cette partie l'aide à le sortir de son creux. Son objectif en a pris un coup dès la 93e seconde alors que les Sharks ont enfilé l'aiguille sans tarder.

 

Matt Nieto a poussé la rondelle derrière Allen sur le retour d'un tourniquet bien exécuté par Alexander Barabanov. Allen aurait besoin de l'aide de Joel Edmundson qui n'a pas surveillé Nieto adéquatement.

 

« Ce n'est jamais facile pour une équipe, mais ce n'était pas de sa faute. C'est un pro, il sait comment il peut jouer », a indiqué Matheson.  

 

Allen a su se reprendre pendant les menaces des Sharks en avantage numérique qui ont pris les devants 7-0 pour les lancers en première période.

 

De manière étonnante, les Sharks ont disparu de la carte par la suite. Le Canadien a décoché huit tirs d'affilée tandis que San Jose n'a pas testé Allen pendant un interminable segment de 19 minutes et 19 secondes.

 

Les statistiques démontrent désormais qu'Allen a alloué au moins trois buts lors de huit de ses neuf derniers départs.

 

Hertl a complété le pointage dans un filet désert. 

 

0 en 11!

 

Le défi était intéressant pour le jeu de puissance du Canadien, qui se classait au 29e rang de la LNH, en se frottant à la meilleure équipe en infériorité numérique.

 

Sauf que malgré six déploiements en supériorité numérique, la troupe montréalaise n'a pas été en mesure de toucher la cible une seule fois.

 

Le verdict sans équivoque de cet affrontement a expliqué le résultat final. L'agressivité des Sharks dans cette facette du jeu a compliqué la vie des ressources montréalaises. Même le talent de Nick Suzuki et Cole Caufield a été muselé par San Jose.

 

Sans surprise, Marc-Édouard Vlasic a été parmi les piliers de ce rendement impressionnant.

 

Heureusement pour le Canadien, il a aussi blanchi les Sharks en avantage numérique. Ainsi, les deux équipes ont terminé la soirée avec 0 en 11 sur les unités ... spéciales.

 

Cette attention sur les unités spéciales a jeté de l'ombre sur le travail efficace du CH à égalité numérique. 

 

« On a eu le dessus sur eux, on ne leur concédait pas beaucoup d'espace. Même quand ils étaient dans notre zone, on s'est bien défendus. C'est très encourageant. Notre jeu défensif continue de s'améliorer depuis trois matchs. Ce n'est pas parfait, ce ne l'est jamais, mais ça s'en vient meilleur et plus constant », a noté St-Louis. 

 

Sortie moins convaincante du trio de Suzuki

 

Inutile d'expliquer l'impact du trio de Nick Suzuki depuis le début de la saison. Cette fois, l'unité de Suzuki, Cole Caufield et Kirby Dach n'a pas démontré autant d'aplomb terminant même la partie à -2. D'ailleurs, c'était son trio qui était sur la patinoire quand les Sharks ont surpris le Tricolore tôt dans le match. Lors des trois dernières parties au Centre Bell, le CH a concédé un but dans la première minute. 

 

« C'était contre mon trio les trois dernières fois, je ne sais pas comment l'expliquer. On ne peut pas se permettre ça, on doit corriger cet enjeu », a avoué le capitaine.  

 

Outre une présence très soutenue du trio en zone offensive, les occasions n'ont pas été très nombreuses. En avantage numérique, Suzuki a réussi quelques passes savantes sans que la finition soit au rendez-vous. Quant à Caufield, il a manqué une chance en or sur une remise de Sean Monahan en jeu de puissance.

 

Retour de Harris et Kovacevic

 

Laissé de côté lors des deux derniers matchs, Jordan Harris était de retour dans la formation tout comme Johnathan Kovacevic. Les deux jeunes défenseurs n'ont pas connu une mauvaise prestation.

 

Le Canadien n'était revenu à la maison que pour un match. Il entamera un voyage de quatre rencontres dès jeudi face aux Flames. Il se mesurera samedi aux Oilers, lundi aux Canucks et mardi au Kraken.