L'homme derrière le Démon
Canadiens mercredi, 18 déc. 2013. 13:56 samedi, 14 déc. 2024. 06:13
Pourquoi aime-t-on autant Guy Lafleur? Ses buts, ses points, ses coupes Stanley? Chose certaine, l’ancien numéro 10 du Canadien est également devenu très populaire hors de la patinoire par sa simplicité et son amour pour les partisans. Sous cet angle, le consultant en psychologie du sport, Sylvain Guimond, a rencontré le Démon blond, dans le cadre de l’émission l’Antichambre, diffusée mercredi soir.
Guy Lafleur a toujours été près du public. Il n’a jamais négligé l’importance de s’entourer de gens qui l’aimaient ou l’adulaient. Son vocabulaire était et demeure démuni d’un mot-clé. « J’ai rarement dit non! Pour moi, rendre les gens heureux, c’est ce qui me rendait heureux », confie Lafleur.
Dès l’âge de 14 ans, alors qu’il suivait des cours de rattrapage, son enseignant Normand Chouinard lui avait mentionné ceci : « un jour, tu ne t’appartiendras plus, tu appartiendras au public. » Lafleur a d'ailleurs convenu que son public est devenu plus important que sa famille, par moments.
« Guy m’a montré comment ne pas lâcher dans la vie. Ses buts sur la glace ont été des instruments pour connaître l’être humain. Il était toujours là pour tout le monde. On ne peut pas s’imaginer ce qu’il a fait pour les autres », relate émotivement Yves Tremblay, auteur du livre Guy Lafleur, l’homme qui a soulevé nos passions, dont le lancement a eu lieu en octobre.
Simpliste dans l’âme, celui qui a longtemps soulevé la foule du Forum a toujours considéré le hockey comme il se doit : un jeu. Jamais une corvée. Et ce n’était pas pour l’argent qu’il chaussait ses patins, mais pour l’amour du hockey.
« Une belle vie, ce n’est pas nécessairement d’en avoir plein les poches, c’est de vivre normalement et d’avoir de l’agrément », dit-il simplement.
Dans l’entrevue accordée à M. Guimond, Flower, qui se décrit comme l'un des rares joueurs instinctifs de la LNH, traite notamment de sa façon de voir la vie, parle de la relation qu’il devait entretenir avec sa famille, de la haine qu’il avait envers son entraîneur Scotty Bowman et des effets de son retrait précipité de la vie sportive en 1984.
À travers tous ces sujets, son amour pour les partisans refait souvent surface. Et malgré tout ce qu’il a procuré dans la vie des gens, tout ce qu’il a fait sur une patinoire, Guy Lafleur veut qu’on se souvienne de lui comme « une personne simple ».