BROSSARD - Gerard Gallant est le membre du personnel d'entraîneurs du Canadien qui fait le lien entre les joueurs et l'entraîneur Michel Therrien. On le voit souvent s'adresser individuellement aux joueurs sur la glace, au début ou à la fin des séances d'entraînement. Il passe des messages, tout en étant à l'écoute. D'humeur joviale, les joueurs savent qu'ils peuvent se confier à lui en toute confiance. À la fois un confident et un médiateur, il est le "docteur Phil" du Tricolore!

"Ma tâche principale est d'échanger avec les gars, de leur dire ce qu'ils doivent faire ou ce qu'ils doivent faire mieux, a expliqué Gallant, qui a pris la relève de Therrien avec les médias, lundi. Mais je le fais de façon positive la plupart du temps, disons à 80 pour cent. C'est dans ma nature, je suis un gars positif."

Gallant joue un rôle semblable à celui que Kirk Muller remplissait, quand il s'acquittait de la tâche d'adjoint aux entraîneurs Guy Carbonneau et Jacques Martin, respectivement. Muller est actuellement le pilote des Hurricanes de la Caroline.

"Gerard est plus positif qu'il le dit, je dirais même dans 85 pour cent du temps, a affirmé le défenseur Josh Gorges. C'est une bonne personne à avoir dans l'entourage de l'équipe. Il est facile d'approche et il trouve toujours le mot juste à dire, quand ça va moins bien. Il me rappelle Kirk Muller, par son attitude. Il est grandement apprécié de tous."

La LNH, encore un rêve

Gallant et Clément Jodoin font de l'excellent travail à titre de co-responsables du jeu de puissance de l'équipe.

Au cours de la saison écourtée de 2013, le Canadien a conservé le cinquième meilleur taux de réussite de la LNH en supériorité numérique (20,7) et, cette saison, il occupe le quatrième rang (22,8).

"Le mot d'ordre est de garder les choses simples, d'envoyer la rondelle vers le filet et de tenter de récupérer les rebonds. Ce n'est pas un secret, nous aurons du succès si les joueurs travaillent fort et foncent vers le but. Il n'y a pas beaucoup de jeux planifiés qui fonctionnent à tout coup."

Dernièrement, on a dû apporter quelques ajustements parce que les équipes accordent une surveillance plus étroite au défenseur P.K. Subban. Dans ce temps-là, on essaie d'orchestrer les attaques des cercles de remise en jeu, plutôt qu'en provenance de la ligne bleue.

Gallant, âgé de 50 ans, qui a été entraîneur des Blue Jackets de Colombus pendant l'équivalent de deux saisons entre 2003-04 et 2006-07, rêve de diriger de nouveau dans la LNH.

"Comme n'importe quel entraîneur-adjoint, a-t-il répondu à la question. Mais ce n'est pas comme si je suis malheureux avec le Canadien. Ce ne serait pas la fin du monde, si je n'obtenais plus jamais la chance. J'apprécie le rôle que je joue ici."

« Je n'ai que des bons souvenirs de la LHJMQ »

Au Temple de la LHJMQ

Lundi, Gallant a reçu un bel honneur quand la LHJMQ a confirmé qu'il fera sa rentrée au Temple de la renommée de la ligue, en avril prochain.

Patrice Brisebois, autre membre de l'organisation du Canadien, Jean-Luc Phaneuf et l'arbitre Normand Caisse sont les trois autres élus.

Gallant a amassé 321 points en trois saisons dans la LHJMQ, de 1980-81 à 1982-83, en plus de récolter 706 minutes de punitions.

Dans les séries éliminatoires, ses 90 points le placent au cinquième rang de l'histoire de la ligue, derrière Jacques Locas fils (153), Mario Lemieux (98), Jacques Richard (97) et Claude Verret (94).

"Ça n'a pas été facile de quitter le domicile familial de l'Ile-du-Prince-Édouard, à l'âge de 16 ans, pour venir jouer à Sherbrooke, a-t-il relaté. Mais c'était la seule option pour moi. Les Castors et Georges Guilbault m'ont beaucoup aidé. J'ai souvent voulu tout abandonner et retourner à la maison au cours des premiers mois. Mais après la période des Fêtes, tout est rentré dans l'ordre."

Gallant, seul membre de la LHJMQ qui a gagné la Coupe du Président quatre fois (deux comme joueur et autant comme entraîneur des Sea Dogs de Saint-Jean, tout récemment) a dit que sa première conquête de championnat à Sherbrooke et sa participation au tournoi de la Coupe Memorial à Hull, en 1982, demeure le fait marquant de sa carrière junior.