Bâtons et patins rationnés : la COVID frappe sur tous les fronts
Canadiens mercredi, 12 janv. 2022. 11:25 samedi, 14 déc. 2024. 01:11La COVID-19 déferle aux quatre coins de la planète... et la planète hockey n’y échappe pas.
On l’a vu au cours des dernières semaines avec les éclosions qui ont forcé le report de 104 matchs jusqu’à maintenant dans la LNH. On le voit aussi avec la pause ordonnée mercredi par la Ligue continentale de hockey (KHL) qui déplore 171 cas d’infection, dont 60 au cours des 24 dernières heures selon des informations émanant de Russie. On le voit aussi avec les mises en quarantaine de différentes équipes dans d’autres ligues européennes.
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Mais voilà, la COVID ne frappe pas seulement les joueurs, les entraîneurs et membres du personnel des équipes. Elle a des conséquences sur l’approvisionnement en pièces d’équipements. Surtout en matière de bâtons et de patins. Des bâtons et des patins qui commencent d’ailleurs à se faire rares au point d’être rationnés.
Tenez : c’est avec 12 bâtons neufs que les joueurs du Canadien amorceront, mercredi soir, à Boston, leur voyage de sept matchs consécutifs sur la route. Rien pour aider, à ces sept matchs s’ajouteront quelques entraînements au cours desquels les joueurs décochent bien plus de tirs que lors des matchs qu’ils disputent. Avec les risques de bris que cela entraîne.
« Les gars sont au courant de la situation », a convenu Pierre Gervais qui, comme ses collègues des 31 autres équipes de la LNH, se retrouve dans une situation semblable à celle qu’ils ont connue lors de la reprise des activités après la première vague il y a près de deux ans.
Le gérant de l’équipement du Canadien n’aura pas à se rendre dans un magasin de sports d’ici la fin du voyage en cas de problème. Il n’anticipe pas non plus devoir le faire à son retour à Montréal le 25 janvier. Du moins, il l’espère.
Il admet toutefois que la situation est précaire alors qu’il faut compter entre 8 et 10 semaines d’attente avant de recevoir les commandes de bâtons.
« Les gars pourraient devoir se rabattre sur des bâtons déjà utilisés, mais qui sont encore bons », convient Pierre Gervais.
Avec l’expérience acquise après la première pause, les équipes de la LNH ont effectué des commandes imposantes pour éviter de se retrouver en situation de rupture de stock. L’ennui, c’est que les bâtons produits en Asie peinent à rejoindre les équipes. En raison de la pandémie, les compagnies de transport envoient en priorité tout ce qui touche au domaine médical. Ce qui est, on en conviendra tous je l’espère, une excellente idée. L’équipement de hockey vient donc loin dans la liste.
Une exception : les bâtons de la compagnie Warrior, produits au Mexique, qui sont distribués avec beaucoup plus de facilité.
Patins : du neuf avec du vieux!
Ce qui est vrai pour les bâtons l’est aussi pour les patins. Des patins que les joueurs consomment sans compter. Du moins pour l’instant.
Plus performants, plus légers, mais du coup du plus fragiles, les patins chaussés par les joueurs de la LNH se retrouvent vite au rancart.
Chez le Canadien, la grande majorité des joueurs utilisent de huit à dix paires de patins au cours d’une saison. Certains dépassent la douzaine. Les joueurs qui aiment le plus le confort des patins « usagés » en passent cinq ou six. C’est déjà beaucoup. Surtout en situation de rationnement.
Une exception : Brendan Gallagher qui, à l’image des joueurs d’une autre époque, se limite à deux paires de patins au cours d’une saison.
Plusieurs des patins commandés par le Canadien en novembre dernier ne sont pas encore arrivés. Des patins qui ne se remplacent pas facilement compte tenu du fait qu’ils sont spécialement moulés aux pieds des joueurs et ajustés en fonction de leurs préférences.
Pour le voyage qui débute à Boston, les joueurs pourront compter sur la paire qu’ils utilisent présentement et sur une paire usagée qui est gardée en réserve. Les joueurs qui utilisent le plus de patins ont également des patins neufs dans leur sac. Mais dans plusieurs cas, ces patins neufs sont les derniers disponibles. Avec l’incertitude qui persiste en matière d’approvisionnement, il est impossible de prévoir combien de temps il faudra avant qu’une autre paire soit livrée dans le vestiaire du Canadien.