Chaque saison de 82 matchs est ponctuée de hauts et de bas. C'est la réalité du sport professionnel... sauf peut-être pour quelques formations appartenant à l'élite.

C’est pourquoi je suis de ceux qui ne s’inquiètent pas trop d’avoir vu le Canadien perdre trois matchs de suite sur la route face aux Predators de Nashville, au Lightning de Tampa Bay et aux Panthers de la Floride.

Le fait que les Preds et le Lightning forment de meilleures équipes sur papier que le CH, jumelées au fait qu’elles jouaient à domicile, a fait en sorte que je n’étais pas sous le choc de voir les Montréalais en repartir sans obtenir de point au classement. J’aurais aimé qu’ils grappillent un point ou deux, mais ça aurait été un bonus.

Là où j’ai été déçu cependant a été de voir la piètre performance offerte dimanche à Sunrise.

Le personnel d’entraîneurs a décidé de se tourner vers Antti Niemi, qui avait déjà connu deux très bons départs face à ces mêmes Panthers cette année. C’était une décision d’organisation qui n’a pas fonctionné.

Mais ce qui m’a chicoté, c’est de voir les hommes de Claude Julien abdiquer après avoir ramené le score à 3-3 une fois Carey Price arrivé dans le match. Personnellement, je me suis dit ‘Ça y est, les voilà de retour et prêts à compléter la remontée’ mais j’ai eu tort. Au lieu d’être transportés par cette dose d’énergie supplémentaire, les joueurs ont connu leurs moins bons moments en troisième période, ne décochant que trois lancers en direction de James Reimer.

Le ralentissement qu’a connu Brendan Gallagher en troisième période illustre bien ce qui est arrivé à l’ensemble de ses coéquipiers. La fatigue s’est mise de la partie et les Panthers en ont profité pour les distancer au fil d’arrivée.

C’est d’ailleurs l’une des déceptions du voyage que la prestation du trio que complète Gallagher avec Phillip Danault et Jonathan Drouin. On en demande beaucoup de Danault et Drouin, mais soyons honnêtes, les deux joueurs ont leurs limites.

Dans le cas de Drouin, on est exigeant avec lui mais on a sans doute raison de l’être. Après tout, il possède tout le talent du monde et la vitesse pour exécuter ses jeux à haute vitesse. Il lui manque toutefois l’élément de constance. Son éthique de travail n’est pas toujours au même niveau d’un soir à l’autre, et c’est ce qui fait qu’ici et là durant le calendrier, on le voit moins.

Pour ce qui en est de Danault, je trouve qu’on lui en met trop sur les épaules. On aimerait qu’il soit notre version montréalaise de Patrice Bergeron. Qu’il soit impeccable en territoire défensif tout en offrant une production de 70 points à son équipe. Mais n’est pas le no 37 des Bruins de Boston qui veut.

Ce n’est pas le même genre de joueur à ce stade-ci de sa carrière. Claude Julien croit beaucoup en lui et l’utilise à toutes les sauces, mais il faut relativiser les attentes envers le centre québécois. Peut-être l’entraîneur-chef a-t-il installé le doute dans l’esprit de Danault en disant qu’il pouvait en donner encore plus. Toujours est-il que j’ai l’impression qu’il joue nerveusement depuis quelques matchs. Ça s’est traduit notamment par quelques pénalités plus qu’évitables.

Je crois que les ennuis récents tendent à nous rappeler l’importance qu’a Paul Byron sur la composition des trios du Canadien. Il patine, il s’implique dans tellement de facettes du jeu tant à domicile qu’à l’extérieur, et pour moi, il est un marqueur de 20 buts lorsqu’il est en santé. Cela dit, la place idéale pour lui est probablement l'aide droite du troisième trio.

Le plan de Bergevin change-t-il?

C'est ce qui m’amène à parler de transactions, puisqu’il ne reste que sept jours avant la date limite des échanges dans la LNH et les spéculations vont continuer de se multiplier d’ici au 25 février.

Mon point de vue sur les besoins du Canadien n’est pas altéré par les trois défaites de suite, en ce sens que je continue de croire que Marc Bergevin doit améliorer l’aile droite en offensive car derrière Gallagher, ça se complique, et à gauche en défense. Idéalement, l’une ou l’autre de ces lacunes serait comblée avant lundi prochain, mais c’est plus facile à dire qu’à accomplir. D’autant plus que le genre de patineur que ça prend est âgé entre 24 et 26 ans. On ne parle pas ici de joueurs qui approchent la trentaine et l’autonomie complète.

Dans son évaluation, Bergevin doit savoir quel élément entre Ryan Poehling, Nick Suzuki, Alexander Romanov, Cayden Primeau ou son premier choix il serait prêt à laisser partir. Qui dans ce groupe est un intouchable? Car il est très peu probable que tout ce beau monde finisse par jouer pour le Canadien. S’il veut continuer à progresser, le CH doit acquérir un ailier droit ou un défenseur gauche qui n’est pas arrivé à maturité, mais qui le sera très bientôt.

* propos recueillis par le RDS.ca

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