La notion de respect à revoir
Canadiens vendredi, 25 oct. 2013. 15:15 mercredi, 11 déc. 2024. 14:26BROSSARD - Le jeu n'est pas devenu à ce point rapide dans la LNH pour expliquer à lui seul le fléau des coups sournois ou à la tête. P.K. Subban s'inscrit en faux contre cette prétention, trop souvent utilisée comme excuse fourre-tout. Selon le défenseur du Canadien, les joueurs doivent être davantage aux aguets afin de flairer le danger sur la glace.
« Si vous demeurez dans un ghetto et que vous sortez de la maison, vous devez être au courant de votre environnement. Vous devez savoir que de mauvaises choses peuvent se produire. C'est la même chose sur la glace, de mauvaises choses peuvent se produire, a affirmé Subban.
« Vous devez savoir qui sont sur la patinoire avec vous et d'où ils peuvent arriver à tout moment, a-t-il continué son éditorial sportif. Il y a des matchs où j'ai eu le sentiment qu'on voulait tenter de me tuer. Je dois identifier ces joueurs et savoir où ils se trouvent sur la glace. Si je ne le sais pas, je me ferai arracher la tête. C'est aussi simple que ça.
« Le hockey est un sport physique, vous devez avoir une compréhension de la situation en tout temps. Oui, la notion de respect doit être renforcée. Mais si les joueurs identifient mieux le danger les entourant, ils éviteront de se placer dans des positions vulnérables. »
Subban préconise un style physique et il affectionne d'appliquer des coups d'épaule en zone neutre ou en entrée de territoire du Canadien. Il soutient que ce serait facile pour lui de mettre en échec un rival, en lui assénant un coup à la tête.
« J'ai vu des coups cette saison où je pouvais dire sur le champ que le gars avait frappé pour faire mal, pas pour empêcher son adversaire d'avoir la rondelle, ou pour envoyer un message ou changer l'allure de la rencontre. J'en ai vu frapper pour blesser. Ce sont ce type de coups qu'on ne veut plus voir. »
Subban a avancé que Brendan Shanahan et son groupe du département de la sécurité des joueurs font du bon travail, en imposant de plus longues suspensions.
« Si les fautifs ne saisissent pas le message, je ne sais pas comment ils finiront par comprendre, a-t-il argué. Je suis simplement heureux que ce ne soit pas moi qui ai à prendre ces décisions. »
Le lauréat du trophée Norris a curieusement terminé son monologue en disant que la situation s'améliore, même si ce n'est pas ce qu'on peut croire avec tous ces joueurs qui tombent au combat soir après soir.