Dans cette chronique, je me penche principalement sur l'arrivée du nouveau directeur général du Canadien de Montréal Kent Hughes en abordant certains sujets sous la formulre Réalité ou fiction

 

Kent Hughes a fait une bonne première impression lors de son point de presse.

Réalité

 

J’ai aimé ce que j’ai vu et entendu de sa part lors de son premier point de presse cette semaine. J’avais peu d’attentes, car je ne le connaissais pas vraiment, mais j’ai aimé son assurance lorsqu’il a répondu aux questions.

 

Hughes n’avait pas la prétention de faire comme s’il connaissait tout et qu’il se présentait à Montréal en sauveur. Il a aussi montré l’ouverture pour travailler en équipe et je suis heureux qu’il ait aussi fait preuve de patience. Je présume que ce doit être tentant lorsque tu obtiens le poste de directeur général du Canadien d’arriver et de vouloir mentionner ce que tu veux faire, les changements que tu veux apporter, mais dans son cas, j’ai aimé qu’il fasse preuve de patience.

 

C’est un travail sur un longue période qui s’amorce pour Hughes. Il doit évaluer des joueurs, des contrats, apprendre à mieux connaître les entraîneurs et s’il veut établir une culture, il doit savoir quelles personnes il a sous la main en ce moment.

 

C’est vrai que la date limite des transactions arrive dans deux mois et il va certainement poser quelques gestes, mais ce n’est pas vrai que tout doit être réglé d’ici le 21 mars prochain. Parfois, il faut un peu plus de temps et je l’ai ressenti dans son discours.

 

Même de mon côté, je veux donc prendre du temps, du recul et laisser le directeur général du Canadien travailler avant d’évaluer.

 

Pour remettre le Canadien sur les rails, Hughes doit procéder à une véritable reconstruction.

Fiction

 

Je ne pense pas dans le cas du Canadien qu’il soit nécessaire de tout démolir pour reconstruire. Comme je l’ai évoqué précédemment, Hughes va devoir bien évaluer son équipe et le personnel. Même s’il désirait changer un peu la culture de l’équipe ou lui donner une nouvelle direction, il y a des joueurs en place qui pourront lui être utiles.

 

Par contre, c’est évident que la culture ne peut pas changer si tout le monde reste en place, donc des vétérans pourraient changer d’adresse au besoin et c’est de voir si des contrats peuvent être libérés de la masse salariale.

 

Hughes devra prendre des décisions qui seront probablement déchirantes, mais il est dans une meilleure position que l’était Marc Bergevin pour les prendre. Hughes arrive dans cette équipe sans avoir d’attache avec les joueurs qui sont sous contrat. Si jamais il juge que selon sa vision et celle de son équipe le Canadien doit se départir de Brendan Gallagher ou Carey Price, par exemple, ce sera plus facile à faire pour lui, car Bergevin était attaché à ces joueurs.

 

Sans dire que le nouveau directeur général doit échanger tous les morceaux importants et rebâtir par le repêchage, je pense que le processus va prendre au moins trois ans avant de voir le genre d’équipe que la nouvelle direction veut implanter.

 

Il y a une période de transition nécessaire, car certains contrats sont difficiles à échanger maintenant, mais ils le seront peut-être moins dès l’an prochain ou dans deux ans. Hughes doit aussi donner du temps à ses éventuels joueurs repêchés sous ses ordres d’arriver dans les rangs professionnels pour voir cette nouvelle culture.

 

Il y a un temps de développement nécessaire et je dis qu’il faut un certain temps, car lorsque je regarde à Laval, je ne vois pas nécessairement de joueurs en ce moment qui pourraient prendre le rôle de premier centre ou de défenseur numéro un. Il faudra donc du temps et de la patience et c’est ça le mot d’ordre.

 

Sans parler d’une reconstruction totale, c’est une reconstruction partielle, à moins d’être chanceux comme l’a été Gorton avec les Rangers lorsqu’ils ont mis sous contrat Artemi Panarin. Je vois difficilement un tel scénario se produire à Montréal, car ce n’est pas à mes yeux une destination attrayante pour les joueurs de premier plan en ce moment pour diverses raisons. Il y a les insuccès de l’équipe, les impôts peuvent être un facteur tout comme les restrictions gouvernementales actuelles.

 

Ce sont des éléments qui peuvent faire pencher la balance négativement. Si une équipe n’est donc pas capable d’obtenir un gros nom sur le marché, elle doit opter pour une mesure plus traditionnelle avec le repêchage, mais ça exige de la patience.

 

Les Oilers d’Edmonton vont procéder au congédiement de leur entraîneur-chef Dave Tippett cette saison.

Réalité

 

Je ne pense pas cela dit que Tippett sera congédié parce qu’il est un mauvais entraîneur. Je pense que ça va se produire, car ce sera le geste facile. Les Oilers sont sur une série de sept revers consécutifs et même s’ils ne devraient pas être au septième rang de la division Pacifique, c’est tout de même un reflet du manque de profondeur dans cette équipe.

 

On voit des lacunes surtout en défense et devant le filet et de ce côté, ça revient au directeur général de corriger la situation. Ken Holland a quelques cartouches dans son jeu au cours de son règne comme directeur général et peut-être qu’il décidera d’utiliser celle du congédiement d’entraîneur, car les vedettes de l’équipe ont montré leur mécontentement dernièrement.

 

Les Oilers doivent gagner avec un joueur générationnel comme McDavid et un autre joueur élite en Leon Draisaitl. C’est aussi ce qui explique pourquoi il est difficile des entourer, car ils prennent une bonne portion du salaire sur la masse salariale de l’équipe.

 

Je pense que les attentes sont élevées et la solution facile pour un DG est de remercier son entraîneur, même si je ne remets pas en doute ici les compétences de Tippett.

 

Marc-André Fleury sera échangé par les Blackhawks de Chicago d’ici la date limite des transactions.

Réalité

 

Si les Hawks échangent Fleury, ce sera avec l’accord du gardien québécois. C’est d’ailleurs ce qui est rapporté en ce moment.

 

Je pense tout de même que par respect pour le Québécois, ils vont accepter de le garder dans leurs rangs si aucune destination ne lui convient, car pour l’organisation avec la situation au classement, il serait avantageux d’obtenir un retour pour Fleury.

 

Ce dernier est aussi un compétiteur et je suis convaincu qu’il souhaite gagner, faire un autre bout de chemin en séries et qui sait soulever, une autre Coupe Stanley.

 

La réponse simple serait de regarder du côté d’Edmonton, car même s’ils ont chuté au classement, ils peuvent très bien partir sur une séquence de victoires et se replacer. La formation albertaine serait une réponse évidente de mon côté si jamais on devait penser à une équipe qui se cherche un gardien. Toutefois, est-ce que ça pourrait se réaliser une telle transaction? Il faudra voir d’ici le 21 mars.

 

Propos recueillis par Maxime Tousignant