Marc Bergevin n’a pas eu besoin de beaucoup de temps pour se bâtir une réputation très enviable dans le cercle des directeurs généraux de la LNH et ceux-ci ont tenu à le féliciter pour sa prolongation de contrat tout en le taquinant pour sa garde-robe qui détonne.

Notre informateur Pierre LeBrun a fait le tour de quelques dirigeants d’importance de la LNH pour recueillir leurs commentaires sur la confiance accordée à Bergevin par le Canadien.

En lui conférant cette prolongation, le Canadien a reconnu la qualité de son travail depuis son entrée en scène en mai 2012.

« Le Canadien a prouvé au cours des dernières années qu’il représente l’une des meilleures équipes de la LNH et ça semble se répéter cette saison », a souligné Ken Holland, son réputé homologue des Red Wings Detroit.

« L’équipe figure au sein des aspirants légitimes à la coupe Stanley. Marc a reconstruit cette formation qui était au fond du classement. Il est certainement considéré parmi les meilleurs de sa profession », a également témoigné Holland à LeBrun.

Le discours de Jim Nill, qui dicte les opérations des Stars de Dallas, était tout aussi élogieux envers l’homme qui n’a pas raté sa première chance dans cette fonction prestigieuse.

« Il est très respecté dans le milieu. Son équipe joue de la bonne manière et le mérite revient à son personnel qu’il a mis en place et les joueurs qu’il a embauchés », a précisé Nill qui a félicité Bergevin.

Le travail d’architecte de Bergevin a également été salué par Doug Armstrong, le grand patron des Blues de St. Louis.

« Il travaille dans le marché le plus difficile de la LNH. Il a accompli un boulot fabuleux, il a su bâtir autour de quelques joueurs de premier plan. Le Canadien a aussi connu du succès au repêchage et Marc s’implique dans tous les aspects. Non seulement son équipe se classe encore parmi les meilleures, mais ça semble être pour du long terme », a exprimé Armstrong avant de lui tirer la pipe.

Celui-ci a blagué en disant que Bergevin devait bien avoir besoin de cette nouvelle entente pour payer ses habits qui ne passent pas inaperçus.

« Il a gagné le prix du directeur général le mieux habillé depuis trois ans », a rigolé Armstrong à propos de l’homme qui a gravi les échelons avec les Blackhawks de Chicago après une carrière de 1191 matchs dans la LNH.

L’équivalent d’un joueur de premier plan

De sa position extérieure, Jacques Demers a pu admirer la besogne effectuée par Bergevin qui a redoré le blason du Canadien à une vitesse fulgurante.

« Je ne veux pas exagérer, mais c’est un peu comme si le Canadien venait de s’assurer d’un marqueur de 40 buts à long terme. C’est extrêmement important de préserver la continuité avec Marc qui essaie de bâtir une équipe pouvant remporter la coupe Stanley », a analysé l’ancien entraîneur qui a vanté les acquisitions utiles de Bergevin dont Jeff Petry et Tomas Fleischmann.

« Il aurait été recherché à travers la LNH parce qu’il est devenu l’un des bons de la profession. Je le compare à Ken Holland avec lequel j’ai travaillé à Detroit », a décrit Demers pour la qualité de son travail dans la discrétion et sa patience envers les jeunes qu’il ne précipite pas dans le circuit Bettman.

Pendant plusieurs années, le Canadien a dû se démener pour attirer des joueurs d’envergure à Montréal et la présence de Bergevin a fait disparaître cet obstacle. Le redressement qu’il a exercé aux commandes du Tricolore a replacé la métropole québécoise dans la catégorie des destinations intéressantes.

« Il est reconnu comme un excellent meneur et Geoff Molson tenait à la stabilité actuelle. Avec cette décision, les joueurs comprennent que les changements dans la direction sont à oublier, c’est un signe positif », a mentionné Demers.