La ténacité de Frédéric St-Denis
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 23:15 dimanche, 20 nov. 2011. 14:51C’est une très belle histoire que celle du défenseur Frédéric St-Denis qui ce soir, à vingt-cinq ans et neuf mois, va finalement disputer un premier match dans la LNH.
Jamais repêché et recommandé à l’organisation du Canadien par Guy Boucher qui l’avait dirigé à Drummondville avec les Voltigeurs, St-Denis a emprunté un parcours plutôt long et sinueux et ce soir, il va savourer ce moment unique au Centre Bell devant sa famille. Bien sûr, le défenseur québécois profite de l’absence de Gill, Spacek, Campoli et Markov mais il avait quand même laissé une très bonne impression lors du dernier camp d’entraînement. Peu spectaculaire mais efficace, il avait gagné beaucoup de points auprès de la direction mais il a aussi personnellement gagné en confiance.
Après quatre ans avec les Voltigeurs, il a passé une saison avec les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières puis l’automne suivant, il a pris le chemin de Cincinnati dans la East Coast League pour graduer ensuite à temps avec les Bulldogs de Hamilton en 2009–2010. «J’ai toujours cru en moi, même dans la East Coast League. Quand j’étais avec les Cyclones, je me disais que c’était préférable pour mon développement car la marche était haute comparé au niveau de jeu de la ligue universitaire canadienne. Je savais que ça arriverait un jour…je ne suis pas surpris», racontait-il ce matin quelques heures avant son baptême de feu.
«La nuit a été plutôt courte car je suis arrivé tard de Hamilton mais je suis plein d’énergie. Mais ce n’est qu’un début ça. Je n’ai rien accompli encore et je dois prouver que je suis capable de jouer dans la ligue nationale,» racontait-il à son casier envahis par la horde de médias ce matin après l’entraînement.
Après Mathieu Darche, gradué de McGill 2000, Frédéric St-Denis devient le deuxième joueur de la formation actuelle du Canadien à sortir des rangs du circuit universitaire canadien. « Maintenant, les joueurs sont surveillés partout et il y en a qui se développent plus tard que d’autres. J’ai vu Frédéric lors de ma première année à Hamilton. C’est le genre de gars que tu ne remarques pas mais il fait toujours bien les choses sur la glace. Guy Boucher en parlait tellement car il l’adorait. Je suis content pour lui et aussi ça nous donne un autre joueur issu de la ligue universitaire.» racontait Darche de matin en multipliant les plaisanteries du l’UQTR au profit de son Alma Mater.
Joint au téléphone, Clément Jodoin son entraîneur à Hamilton n‘a aussi que de bons mots pour le défenseur de vingt-cinq ans. “Frédéric c‘est un batailleur acharné. Ce n‘est pas un joueur flamboyant mais il est très efficace et avec lui tu sais touours à quoi d‘attendre. C‘est un gars qui est très bon défensivement et cette année il a l‘opportunité de joueren avantage numérique et sa production est bonne”
Des nouvelles des Bulldogs
Tant qu‘à avoir Clément Jodoin au bout du fil, j‘en ai profité pour lui parler un peu de son équipe à Hamilton.
On regarde la situation du Canadien qui est éprouvé par les blessures mais l‘infirmerie est encore plus occupée chez les Bulldogs qui se retrouvent en ce moment avec sept joueurs blessés: Bishop, Conboy, Nash, Henry, Dumont, Stafford, Shultz. Ajoutez à cette liste les noms de Palushaj, Engqvist et St-Denis et c‘est la moitié d‘un club qui manque à Clément Jodoin. C‘est donc tout un exploit de voir Hamilton présenter une fiche de 6–7-2.
Clément Jodoin s‘est dit satisfait également de la tenue de Louis Leblanc qui découvre la vie de joueur professionnel à Hamilton. “Il va très bien. Il n‘a peut-être pas autant de points qu‘il le souhaiterait mais depuis cinq parties, il est impliqué dans plusieurs chances de marquer. L‘important pour un jeune, c‘est de s‘impliquer dans le jeu et c‘est ce qu‘il fait. Il possède deux grosse qualités selon moi, c‘est un compétiteur et il génère des choses. Le reste c‘est de prendre du miilage. Un joueur de hockey, ça ne se fait pas au micro-ondes!”
Comme Jacques Martin a confirmé que Hal Gill et Jaroslav Spacek ne joueront pas non plus demain soir à Long Island, Frédéric St-Denis devrait donc avoir la chance de prendre part à au moins deux parties avec le Tricolore.
En passant, les Bulldogs seront au Centre Bell vendredi soir.