Le CH favori, l'évidence dit Vigneault
Canadiens vendredi, 16 mai 2014. 19:28 vendredi, 13 déc. 2024. 17:41Michel Therrien s’est esclaffé quand on lui a rapporté les propos d’Alain Vigneault qui répète à qui veut bien l’entendre que le Canadien représente le favori pour cette confrontation.
En fin d’après-midi, fraîchement débarqué à Montréal, Vigneault a sorti le même discours pour lancer des fleurs au Canadien et le pilote des Rangers a réfuté les allégations selon laquelle il s’était lancé dans un petit médiatique ou une vieille tactique d’entraîneur.
« Michel rit toujours », a d’abord répondu Vigneault, avec un soupçon amical d’ironie, à propos de la réaction de Therrien sur le sujet.
« Je ne fais que mettre les faits en évidence. Le Canadien ne vient-il pas de battre la meilleure équipe de la LNH, les anciens finalistes de la coupe, ceux qui ont éliminé les Rangers l’an dernier ? Et ils possèderont l’avantage de la patinoire », a-t-il poursuivi en parlant des Bruins et du Tricolore.
Tout de même, les Rangers sont parvenus à éliminer les Penguins de Pittsburgh qui étaient établis favoris pour cet affrontement. Sauf qu’aucune dans l’histoire de la LNH n’a été en mesure de franchir le troisième tour après avoir gagné les deux premières rondes en sept matchs.
L’entraîneur québécois, qui a célébré son 53e anniversaire mercredi, s’est réjoui que leur éprouvante série contre les Penguins ait pris fin mardi soir.
« On a eu l’occasion de se reposer un peu. Ce fut deux séries très exigeantes et on a été éprouvé par la situation de Martin. Ces moments ont été difficiles, mais sa façon de gérer le tout a permis à notre équipe de se resserrer et devenir plus unie », a confié Vigneault qui prétend que la fatigue et l’épuisement sont derrière eux.
Vigneault mentionne aussi qu’il n’a pas identifié de faiblesses ou d’aspects à exploiter face au Tricolore en observant ses matchs éliminatoires et il a vanté certains points forts des hommes de Therrien.
« C’est certainement l’équipe de l’heure en ce moment dans la LNH. Le Canadien a une bonne force de frappe et un jeu de puissance menaçant. Ils ont aussi des défenseurs qui supportent bien l’attaque. Défensivement, il n’accorde pas beaucoup de deuxième occasion à l’adversaire et ils excellent en contre-attaque en fonçant vers le filet adverse avec rapidité », a-t-il détaillé.
« Je sais que Montréal a senti que les Bruins ne les respectaient pas tellement et je peux vous dire que nous avons un grand respect pour les joueurs et les dirigeants de cette organisation. Nous savons qu’il s’agit d’un imposant défi. »
Toutes ces belles paroles dirigent les réflecteurs sur le Canadien, mais les Rangers ont mis fin à la route éliminatoires des Flyers et ils ont ensuite muselé Sidney Crosby pour finalement triompher lors du match ultime. Tout cela a été possible même si leur marqueur Rick Nash n’a pas encore touché la cible en 14 parties.
« Quand on regarde les chances de marquer, c’est lui qui en obtient le plus dans notre équipe alors c’est un mauvais adon et il parvient à contribuer d’une autre façon », a indiqué celui qui a notamment dirigé les Olympiques de Hull pendant cinq saisons dans la LHJMQ.
Nash ne ménage pas les efforts pour retrouver son aplomb offensif à l’image du parcours des Rangers qui ont renversé la vapeur après un début de saison inquiétant pour Vigneault et son équipe. L’entraîneur se souvient que le point tournant est survenu grâce à une réunion d’équipe à la suite de la 40e partie à Tampa.
« Nous avions une moyenne de ,500 et on a étalé ce que nous avions besoin au niveau des points pour accéder aux séries car nous n’étions pas dans le portrait éliminatoire à cet instant. On a commencé à jouer du bon hockey sans avoir les résultats espérés immédiatement et notre gardien est aussi redevenu le Henrik Lundqvist que nous connaissons. Il est la fondation de notre équipe et nous avons été l’une des bonnes formations de la LNH par la suite », a-t-il raconté.
Vigneault a vécu sa première expérience comme entraîneur-chef dans la LNH à Montréal et il sait mieux très bien ce qui attend sa troupe au Centre Bell ayant même remarqué l’habitude de Ginette Reno de toucher à des joueurs à la suite de son interprétation de l’hymne national.