Le Canadien s’est fait fermer la porte au nez par les Sharks
Canadiens dimanche, 2 déc. 2018. 21:35 dimanche, 2 déc. 2018. 22:05SOMMAIRE
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MONTRÉAL – Le Canadien a subi une défaite de 3-1 face aux Sharks de San Jose samedi. Voici nos observations à la suite de ce duel.
Price donne raison à Julien
Pour ce deuxième match en 24 heures, Claude Julien avait décidé de redonner le filet à Carey Price plutôt que de miser sur la fraîcheur d’Antti Niemi. Malgré le résultat défavorable, il serait malhonnête de remettre en question la décision de l’entraîneur-chef. Les Sharks avaient été battus dans quatre parties consécutives avant d’arriver à Montréal, mais ils avaient dirigé une moyenne de 37 tirs au but dans chacune de ces défaites. C’est représentatif de l’effort qu’ils ont fourni au Centre Bell et n’eut été du travail de Price, le Canadien aurait subi un revers beaucoup plus cinglant.
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Certes, Price aurait pu mieux paraître sur le tir frappé de Justin Braun en tout début de match, mais c’est Jeff Petry, coupable d’une sortie de zone mal ajustée, qui est avant tout à blâmer sur la séquence. Quant aux tirs à bout portant avec lesquels Brent Burns et Joe Pavelski, on doute qu’un gardien reposé eut fait mieux. Price a réalisé quelques bijoux – on pense notamment à cet arrêt aux dépens de Marcus Sorensen – et s’est montré alerte sur les rondelles libres autour de son filet.
C’était la première fois de la saison que Price était titularisé dans deux matchs en autant de jours. L’an dernier, en trois occasions du genre, il avait montré une fiche de 1-2 et un taux d’efficacité de ,911 dans le deuxième volet du programme double.
Un point chanceux
Jonathan Drouin a récolté un point dans dix de ses 14 derniers matchs en se faisant complice du but de Petry en deuxième période. Drouin est bourré de talent, mais c’est à sa bonne étoile qu’il doit sa plus récente présence sur la feuille de pointage. Héritier d’un long retour de lancer le long de la rampe, le 92 n’a pu mettre toute la force désirée lors qu’il a visé à son tour le filet adverse. La rondelle a quitté la lame de son bâton pour traverser cinq joueurs complètement figés par l’objet noir. Posté au deuxième poteau, Petry n’a eu qu’à le rediriger derrière un gardien tout aussi hypnotisé.
Succès sur les points rouges
Philip Danault a conclu dimanche une grosse semaine dans le cercle des mises en jeu. Après avoir gagné 56 % de ses missions mardi contre les Hurricanes de la Caroline et 53% de celles qui lui ont été confiées samedi contre les Rangers de New York, le Québécois a gagné 13 des 19 mises en jeu qu’il a prises contre les Sharks. Danault a été particulièrement solide en zone défensive, y remportant quatre de ses six duels, dont deux alors que les Sharks profitaient d’un avantage numérique de deux hommes.
Andrew Shaw a lui aussi été efficace dans cet aspect du jeu, remportant huit de ses douze mises en jeu.
Weber le destructeur
Shea Weber n’a pas besoin de marquer pour faire la démonstration de la puissance de son lancer. Dimanche, le capitaine a fracassé deux bâtons adverses lors d’un même avantage numérique, faisant notamment voler en éclat l’extrémité du manche du gardien Martin Jones. Ce dernier a continué de jouer avec son bâton écourté jusqu’au prochain arrêt de jeu, une décision qui aurait valu une pénalité mineure à n’importe lequel de ses coéquipiers, mais qui est tolérée pour les hommes masqués. L’article 10,4 du livre des règlements de la LNH stipule également que Jones aurait pu laisser tomber son bâton pour recevoir en mains propres celui d’un coéquipier.
Dure soirée pour Agostino
Le quatrième trio du Canadien n’a pas connu son meilleur match contre les Sharks, mais la soirée de Kenny Agostino fut particulièrement pénible. Agostino s’est fait sonner les cloches par le coude de Justin Braun alors que les deux se faisaient la course vers une rondelle libre derrière Jones en deuxième période. Clairement ébranlé, il a lentement retrouvé ses esprits au banc et a gardé son tour régulier dans la rotation de Julien.
Mais Agostino n’a pu éviter le vestiaire en troisième, quand un puissant tir de Brent Burns lui a frappé le pied. Le pauvre est allé se dégourdir dans les coulisses du Centre Bell et a été en mesure de terminer la rencontre.
Pas de dentelle, pas de problème
Ça n’avait pas toujours été évident la veille, contre des Rangers amochés, pour le duo composé de Mike Reilly et Jamie Benn. On pouvait donc craindre le pire contre les menaçants Requins californiens, mais les deux partenaires s’en sont assez bien tirés. Benn a démontré une belle assurance en possession et s’est avéré digne de confiance lorsqu’utilisé en désavantage numérique. Quant à Reilly, il a utilisé sa vitesse pour transporter la rondelle en zone neutre et s’est impliqué dans quelques menaces près du filet adverse. Julien a eu de bons mots à son endroit au terme de la rencontre.
« À mes yeux, Mike a été très bon. Quand il patine et bouge la rondelle, il est très bon. C’est quand il devient un peu nonchalant, c’est les revirements et les chances de marquer qu’on concède... À l’image de notre équipe, il doit apprendre à devenir beaucoup plus régulier. »