Sommaire Maple Leafs c. CH

MONTRÉAL – Le Canadien a battu les Maple Leafs de Toronto 4-2 lundi soir au Centre Bell. Voici nos observations.

Ça part fort

Ça avait plutôt mal commencé pour le Canadien la dernière fois que ces deux équipes s’étaient vues. Un but d’Auston Matthews dès la 54e seconde avait forcé les Montréalais à jouer du hockey de rattrapage avant même que le chanteur de l’hymne national n’ait eu le temps de fermer son micro. D’ailleurs, avec le recul, ce but allait s’inscrire dans une lourde et inquiétante tendance pour le CH. Quelques jours plus tôt, Brady Tkachuk (0:42) leur avait fait un coup semblable. Le lendemain, la gifle viendrait de Josh Morrissey (0:18).

Tout ça pour dire qu’un coup de barre s’imposait et il est finalement venu lundi du bâton de Tomas Tatar. Ça a pris un peu de chance – une rondelle envoyée devant le filet qui ricoche sur le patin d’Alex Galchenyuk – mais le Canadien est finalement passé de flagellé à bourreau quand le Slovaque a marqué son neuvième de la saison à 1:17 de la première période.

Ce but précoce a donné le ton à une solide première période des locaux, qui ont doublé leur avance six minutes plus tard et limité les Leafs à trois tirs au but dans les 20 premières minutes de jeu.

So-so-so...

S’il est vrai que Jeff Petry et Joel Edmundson ont fait un tabac contre le trio de Matthews, il serait trop facile d’imputer le succès défensif que fut cette rare victoire contre les Leafs aux nouvelles paires de défenseurs qu’avait décidé de concocter Dominique Ducharme. Si le Canadien a limité la deuxième meilleure attaque de la Ligue nationale à seulement 25 tirs au but et a pu offrir un peu de répit à Jake Allen, c’est d’abord et surtout parce qu’il a affiché la solidarité à laquelle avaient fait référence, chacun dans ses mots, les vétérans Eric Staal et Shea Weber après la cuite prise samedi contre les Jets de Winnipeg.     

Les attaquants du Canadien ont occupé la zone neutre avec un zèle qui les honore, lundi, se repliant avec vitesse pour casser les relances adverses à répétition. Ça a donné une multitude de rondelle récupérées entre les deux lignes bleues ou dégagées par les Leafs en fond de territoire ennemi, faute de meilleures options.

La force du nombre a aussi permis aux locaux de remporter leur part de batailles le long de rampes, les attaquants apportant avec régularité un support bien dosé et efficace dans ces duels.

Le meilleur et le pire de Kulak

On vous parlait du brio du duo Petry-Edmundson, les deux défenseurs les plus utilisés dans la victoire. Ça a été un peu moins facile pour Shea Weber et, plus particulièrement, Brett Kulak, qui ont passé la soirée confrontés au trio de John Tavares, Zach Hyman et Ilya Mikheyev. On pense à une séquence en début de deuxième période où Kulak a été victime de trois revirements. Ça allait vite par moments pour le 77, qui n’a finalement passé que 14:20 sur la patinoire. Ça faisait exactement un mois qu’il n’avait pas été si peu utilisé dans un match.

Malgré tout, Kulak a trouvé le moyen de se rendre utile, jouant un rôle primordial dans la construction du but vainqueur de Josh Anderson. C’est lui, d’abord, qui a bloqué un tir des Leafs pour permettre à Anderson de décamper vers la zone adverse. Mais en décidant d’appuyer lui aussi sur l’accélérateur, Kulak a créé un 2-contre-1 qui a compliqué la tâche du gardien Jack Campbell. Anderson n’a peut-être jamais eu d’autre intention que celle de tirer, mais la présence d’un partenaire à sa gauche lui a possiblement donné l’espace additionnel dont il avait besoin pour trouver le trou du côté court.  

Le désavantage numérique se reprend

Mis à mal deux jours plus tôt contre les Jets, le désavantage numérique du Canadien a sauvé la mise dans deux moments critiques lundi.

Milieu de deuxième période : Paul Byron rate l’occasion de porter le pointage à 3-1 sur une échappée. Quelques secondes plus tard, Phillip Danault prend un deux minutes pour avoir fait trébucher Matthews. On voyait la scène d’ici : le jeu de puissance des Leafs crée l’égalité et un bon début de match s’en retrouve gâché. Mais le CH a remporté cette importante bataille des unités spéciales.

Début de troisième : Jonathan Drouin laisse traîner son bâton en zone neutre, un rival s’enfarge dedans et le coupable s’en va au cachot. Drouin, pour qui ça ne va déjà pas très bien, aurait été un bouc-émissaire idéal si les Leafs auraient pu profiter de sa maladresse pour créer l’égalité. Ses coéquipiers, comme ils l’avaient fait pour Danault, l’ont sorti du pétrin.

Canif suisse

On comprend qu’il y a un paquet de ramifications financières derrière ce genre de décision, mais on regarde jouer Byron et on s’explique mal comment aucune des 30 autres équipes de la LNH n’ont été en mesure de lui trouver une petite place à chacune des fois où son nom a été placé au ballottage.

Canif suisse par excellence, Byron a sans surprise rempli avec succès le nouveau mandat qui lui avait été confié, soit celui d’accompagner Danault et Tomas Tatar à l’aile droite du premier trio. Il a récolté une passe sur les deux buts de Tatar, a obtenu deux échappées et a été un poison pour les membres du gros trio des Leafs.

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