BROSSARD – Avec les ennuis rencontrés par le Canadien à marquer des buts en séries, les partisans montréalais ont sans doute rêvé qu’Alexander Radulov annonce, dès maintenant, qu’il a paraphé un nouveau contrat, mais ils devront patienter.

« Oui, je viens juste », a lancé, à la blague, Radulov avec son immense sourire.

Plus sérieusement, il y a deux bonnes nouvelles dans ce dossier. Tout d’abord, le directeur général Marc Bergevin a franchi un pas de plus qu’à son habitude. Habituellement discret dans ses intentions, il a dévoilé quelques informations sur ce cas précis.

ContentId(3.1230556):Markov et le CH... pour le reste de sa vie!
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« Pour la première fois, on lui a exprimé qu’on voulait le ramener avec nous et j’ai senti la même chose de sa part. On souhaite donc qu’on puisse y arriver », a admis le dirigeant qui a insisté sur ce souhait.

« C’est certain qu’on veut le ramener, mais il y a des limites à ce qu’on peut faire par rapport au salaire annuel et à la durée du contrat. C’est un joueur de 31 ans (le 5 juillet) et non 25 ou 26.

« On l’aime beaucoup, il procure beaucoup de positif à l’organisation et ses coéquipiers l’apprécient. Les joueurs parfaits n’existent pas, mais on aime plusieurs choses chez lui. On va faire notre possible, mais on ne peut pas tout faire non plus », a commenté Bergevin en voulant déplacer quelques livres de pression sur l’agent de Radulov.  

D’après les propos de Bergevin, ce dernier ne serait pas prêt à accepter une offre montréalaise.

« Pour conclure un contrat, il faut que les deux côtés soient prêts à s’engager. On respecte le fait que les joueurs ont le droit de tester leur autonomie.

« Selon ce qu’on sait, pour le moment, l’agent d’Alex a décidé d’être patient et d’attendre. On ne va pas mettre un fusil sur sa tempe et lui dire de signer ce contrat », a révélé le DG.

L’autre bonne nouvelle, c’est que le Russe de 30 ans n’a pas changé son discours lors du bilan de l’équipe. Il a répété qu’il adore Montréal et que son retour dans la LNH a été très plaisant grâce à la ville et les fervents du Tricolore.

Cependant, Radulov n’a pas encore discuté de la suite des choses avec son agent. Cette conversation – qui ne devrait pas tarder – donnera le ton pour le processus de négociations qui s’enclenchera avec les dirigeants du CH.

« J’aime Montréal, j’aime beaucoup Montréal. Je ne peux rien vous dire de plus, il faudra y aller étape par étape. Éventuellement, je vais parler à mon agent et on partira de là », a-t-il indiqué. 

Ceci dit, l’auteur de 54 points en saison régulière et 7 en séries n’a pas hésité à remercier son directeur général.

« On se comprend bien et je suis vraiment reconnaissant envers lui de m’avoir attiré ici. Il m’a redonné la chance de revenir dans la LNH, de jouer dans la meilleure ligue », a confié Radu qui a vanté les aptitudes d’Ilya Kovalchuk qui voudrait revenir à son tour en Amérique du Nord.

Lorsqu’un confrère lui a demandé si Montréal constituait son premier choix pour poursuivre sa carrière, il a répondu ainsi.

« Maintenant, oui, c’est mon équipe. On va partir ainsi et on va essayer de s’entendre. »

ContentId(3.1230493):Les joueurs pour une dernière fois devant les médias
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« Je veux jouer dans une bonne équipe qui a des chances de gagner et je voudrais aussi une entente un peu plus longue qu’une saison », a admis le sympathique.

La question à 100$ est donc venue du collègue Luc Gélinas.

-Ça veut dire quoi long pour toi ?

-On verra, vous allez le découvrir !, a réagi Radulov après avoir bien ri de la question.   

Reste donc à voir si cette attente se prolongera jusqu’au premier juillet ou même après. Tout dépendra des demandes du clan Radulov et les moyens de l’organisation montréalaise.

«Je ne pense pas qu’on doive attendre au 1er juillet si on s’entend sur ce qui est bien pour moi et pour l’équipe. Je suis certain qu’on va se parler avant, on va voir bientôt, mais je ne veux pas précipiter les choses », a déclaré Radulov en ajoutant qu’il n’a pas encore songé aux offres qui pourraient se présenter à lui lors de l’ouverture du marché des joueurs autonomes. 

Quel genre de contrat pour Radulov?

On pouvait quand même sentir que l’intérêt de demeurer à Montréal est profond. Selon ses dires, l’aspect de jouer dans un bon marché de hockey comme celui de la métropole québécoise est considérable.

« C’est énorme, tu veux toujours jouer dans un bon endroit. Parce que, dans le fond, quand tu sautes sur la patinoire, tu ne penses pas à l’argent ou rien d’autre. C’est à propos du sport et c’est bien de miser sur tous ces partisans qui encouragent; tu veux miser sur ça pour tous les matchs. C’est gros, c’est gros dans l’équation », a-t-il témoigné.

Possible de soulever la coupe Stanley à Montréal ?

Malgré la vive déception de l’élimination précoce, Radulov a tenu un discours très positif. Il se persuadé que l’équipe sera en mesure de progresser notamment grâce à l’évolution des jeunes joueurs.

Il croit également qu’il pourra aspirer, de manière légitime, à mériter la coupe Stanley avec le chandail du CH sur le dos.

« Oui, parce que c’est toujours le but de l’organisation. Chaque fois, ils veulent gagner et toute la ville le veut. En espérant que les gars seront de retour et que ça ira bien », a décrit le numéro 47.

L’arrivée de Claude Julien derrière le banc pourrait également l’inciter à s’établir à long terme à Montréal.  

« Il connaît très bien son métier, les petits ajustements et la structure de jeu. Tout ce qu’il a apporté a toujours aidé notre équipe. Il explique aussi très bien les choses et tu verras les résultats quand tu suis ses consignes », a relevé Radulov.

« Je pense que Radulov veut rester ici »

Le portrait qu’il dresse est bien reluisant, mais ça ne veut pas dire que tout baigne dans l’huile.

« On doit être meilleur, comme équipe, dans tous les aspects. Je pense au travail collectif qui est effectué dans toutes les zones. Par contre, c’est certain qu’on doit compter plus de buts, il faut que l’attaque débloque un peu. Mais vous savez plus que moi ce dont nous avons besoin », a-t-il lancé en souriant.

Difficile de dire s’il s’agit d’un argument de négociation, mais Radulov a relevé un autre élément positif avant de filer.

« L’an prochain, je pense que je serai meilleur », a conclu celui qui retournera bientôt en Russie et qui a l’intention de revenir tôt dans la région pour maximiser l’entraînement.