BROSSARD – La semaine de congé fut courte, mais suffisamment longue pour permettre à Carey Price de décrocher complètement. Le gardien du Canadien était parti pêcher quand la nouvelle du congédiement de Michel Therrien, et du même coup celle de l’embauche de Claude Julien, est tombée mardi après-midi.

« Je n’ai pas pensé au hockey de la semaine, a assuré Price lors de son retour au travail vendredi. Même quand j’ai appris la nouvelle, je l’ai rangée dans ma poche arrière et j’ai gardé ça pour aujourd’hui. Ça a fait du bien de prendre une pause mentale et de charger les batteries. »

Price semble être revenu au travail avec les idées bien en place et une nouvelle attitude qui ne peut qu’être un bon présage pour une équipe qui amorcera samedi après-midi le dernier droit de sa saison en accueillant les Jets de Winnipeg.

« On aurait dit que c’était le début d’une nouvelle saison. C’est assurément l’impression que j’ai eu », a-t-il lancé quand un journaliste lui a demandé si le premier entraînement dirigé par Julien lui avait fait penser à la première journée d’une année scolaire.

Ils sont plusieurs à Montréal à espérer que Price reparte à zéro. Le cerbère étoile était méconnaissable depuis un mois. Gardien partant de l’équipe canadienne qui a décroché l’or à la Coupe du monde en septembre, il a maintenant une moyenne de buts alloués de 2,09 et un taux d’efficacité de ,930 à ses 29 premiers départs de la saison. Mais depuis la défaite du 9 janvier à Washington, il affichait un dossier de 4-9-1 avec une moyenne de buts alloués de 3,30 et un taux d’efficacité de ,894.

Le premier entraînement de l'ère Claude Julien

Price a admis que le poids des obligations qu’il a dû remplir depuis la fin de l’été commençait à se faire ressentir avant l’arrivée de la semaine de congé.

« Je mentirais si je disais que ça n’a pas été un peu éprouvant. Le calendrier est assez exigeant, mais c’est la même chose pour tout le monde. Je ne peux pas me plaindre et je le répète, les trois derniers jours m’ont fait le plus grand bien. »

Julien était le premier à admettre qu’il n’avait pas eu le temps de se pencher sur tous les dossiers qui l’attendent sur son nouveau bureau, mais celui de son gardien numéro un semble être le dernier de ses soucis.

« Carey n’a pas besoin de répondre, a-t-il mis au clair. Dans une saison de hockey, il y a des hauts et des bas pour tout le monde. Il ne fait aucun doute dans mon esprit que Carey Price est l’un des meilleurs gardiens au monde. Il va retrouver le chemin de la victoire, il va retrouver son synchronisme. Et ça risque justement d’arriver demain. »

Al Montoya, l’auxiliaire de Price, a obtenu 15 départs depuis le début de la saison. Le prédécesseur de Julien, Michel Therrien, avait notamment pris l’habitude de l’utiliser systématiquement quand son équipe devait disputer deux matchs en 24 heures.

« C'est un nouveau départ »

Vendredi, Julien n’a pu entrer dans les détails quant au plan qu’il entend suivre concernant la gestion de ses gardiens.

« Pour être honnête avec vous, je ne suis pas rendu là. J’avais beaucoup de choses à régler aujourd’hui... mais je suis pas mal sûr qu’il est prêt à jouer demain! »

Du bout des lèvres, Price n’a pas caché que ses coéquipiers et lui n’avaient pas facilité la tâche de Therrien dans les semaines qui ont mené à son congédiement.

ContentId(3.1218701):Un premier entraînement à haute intensité
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« Pour un entraîneur, c’est frustrant de voir son équipe offrir un rendement qui ne répond pas aux attentes, que ses joueurs ne répondent pas. Je le ressentais, a admis le numéro 31. Je ne crois pas qu’on jouait avec beaucoup de confiance. Peut-être que les gars pensaient un peu trop. »

« On passait beaucoup trop de temps dans notre zone dernièrement, a ajouté Price. On s’était éloigné des détails qui nous amenaient du succès. On est une équipe qui excelle quand on met de la pression en territoire adverse, pas quand on encaisse pour mieux contre-attaquer. Si on peut revenir à cette formule, je pense que tout ira bien. »