Quand Marc Bergevin a arrêté son choix sur Michel Therrien comme entraîneur-chef du Canadien, il a rapidement été question de la façon habile dont il avait travaillé pour développer les jeunes lors de son arrivée à la barre des Penguins. Sous sa gouverne, Jordan Staal, Kristopher Letang, Maxime Talbot, Evgeni Malkin, Sidney Crosby et Marc-André Fleury ont rapidement pris du galon pour devenir des éléments importants à Pittsburgh.

Depuis le début de cette saison écourtée, Therrien accomplit la même chose avec les jeunots du Canadien. Mais il y a un élément important qu’il ne faut pas oublier. Si la saison avait débuté en octobre dernier, Alex Galchenyuk serait actuellement à Sarnia dans la Ligue de l’Ontario et le Tricolore ne se retrouverait pas dans cette position. Le talent du jeune ne faisait aucun doute mais il avait besoin de millage après n’avoir joué que deux matchs la saison dernière. Après avoir dominé dans la OHL et gagné l’or aux Championnats du monde junior avec les États-Unis, Galchenyuk avait prouvé qu’il avait retrouvé sa forme et son synchronisme.

Utilisé savamment, le jeune tire son épingle du jeu admirablement et donne raison aux dirigeants de l’avoir gardé à Montréal. Il a d’ailleurs joué un rôle primordial dans la présente séquence de cinq victoires en préparant le but gagnant de Rene Bourque en prolongation face aux Panthers. Il a de nouveau préparé le but qui a fait la différence lundi contre les Hurricanes en mettant la table pour Brandon Prust. Et c’est lui qui a inscrit le but victorieux mardi au Madison Square Garden.

Arrivée au tiers de cette saison écourtée, Galchenyuk présente une fiche très respectable de 2 buts et 8 passes pour 10 points…3 points seulement derrière le meilleur marqueur de l’équipe Tomas Plekanec. Sa fiche de +9 se veut toutefois la meilleure du Tricolore. Il se situe au quinzième rang de la LNH à ce chapitre.

Dans le classement des marqueurs chez les recrues, il se retrouve derrière Cory Conacher et Vladimir Tarasenko, deux joueurs plus vieux et qui jouissent d’un meilleur temps d’utilisation. À ce niveau, Michel Therrien gère très bien la situation. En fait, 52 recrues devancent Galchenyuk au niveau du temps de jeu. L’entraîneur-chef du Canadien s’assure de ne pas trop lui en demander et lorsqu’il le lance dans la mêlée, il a confiance en lui.

L’émergence de Galchenyuk, l’arrivée de Brendan Gallagher et de Brandon Prust apporte une profondeur que l’on n’avait pas vu depuis des lustres à Montréal. À cela, il faut ajouter Lars Eller qui est un joueur transformé depuis que l’entraîneur-chef l’a laissé de côté dès la deuxième partie de la saison. ..Un autre jeune que Therrien semble être en mesure de faire produire.