Si vous m’aviez dit en début d’année que le Canadien allait avoir 110 points en saison régulière, je vous aurais répondu jamais de la vie!

Oui, le Tricolore peut compter sur un gardien d’exception en Carey Price et un excellent premier défenseur en P.K. Subban.

Mais en fin de compte, je trouve que Michel Therrien a fait des miracles avec l’équipe qu’il avait sous la main. Therrien, Jean-Jacques Daigneault et Dan Lacroix ont fait tout un travail cette saison.

À la conférence de presse de fin de saison de Marc Bergevin, j’ai trouvé tellement ridicule qu’un journaliste lui pose une question sur Mike Babcock. Ça m’a mis hors de mes gonds.

Pourquoi demander à Bergevin si le Tricolore tentera de convaincre Mike Babcock alors qu’il y a déjà un entraîneur à Montréal qui est respecté, expérimenté et qui a encore trois autres années à son contrat? Michel Therrien a gagné partout où il est passé.

Michel Therrien mérite plus de respect pour ce qu’il a accompli. Lorsqu’il a été embauché par Marc Bergevin, il n’y avait pas de direction au sein de cette équipe. Les entraîneurs à Montréal reçoivent rarement le mérite qui leur revient.

Bref, le problème n’est pas le système de Michel Therrien. Il fait du mieux qu’il peut avec les éléments qui lui sont fournis.

Lorsqu’on regarde les équipes qui ont accédé au carré d’as des séries, ce n’est pas compliqué. Les équipes ont un système de jeu et tous les joueurs le respectent à la lettre. Regardez Joel Quenneville avec les Blackhawks de Chicago, Bruce Boudreau avec les Ducks d’Anaheim et j’ajoute Mike Babcock avec les Red Wings de Detroit même s’ils sont éliminés. Comme le Canadien, ces équipes sont bien dirigées.

Tout le monde joue approximativement le même système. Défensivement, les joueurs tentent de fermer le jeu. On ne laisse pas de temps et d’espace aux adversaires. Mais ceux qui ont plus de talent vont généralement gagner parce que c’est tellement serré en séries.

Par exemple, les Rangers de New York possèdent la meilleure défense de la ligue et ils ont gagné le trophée des Présidents en saison régulière. Et là, lors des matchs 2 et 3, ça ne s’est pas très bien passé défensivement.

Le Lightning a marqué 12 buts face à Henrik Lundqvist au cours de ces deux rencontres. Donnons le mérite à Tampa Bay et leur entraîneur-chef Jon Cooper! Avec l’équipe qu’il a sous la main, il a été capable de trouver la bonne stratégie contre les Blueshirts et le Canadien.

Et selon moi, le Canadien n’a pas eu l’air plus fou que les Rangers face au Lightning jusqu’ici.

Rendu si loin en séries, il y a un paquet de facteurs qui rentrent en ligne de compte outre le système : le caractère, le talent et la chance par exemple.

On ne peut donc pas blâmer Michel Therrien pour ça.