MONTRÉAL - Le Canadien connaît d'excellents débuts de match, avec une domination de 35-16 dans les buts, et il termine habituellement les rencontres avec beaucoup de vigueur en troisième période (avantage de 41-28). Mais pour des raisons qu'on ignore, il éprouve trop souvent de la difficulté en deuxième période (41-45).

Mardi encore, le Tricolore a connu un court relâchement en deuxième qui lui a coûté le match. Deux buts des Capitals obtenus en l'espace d'une minute 46 secondes ont fait tourner le vent.

On a beau leur demander, les joueurs sont incapables d'identifier ce qu'ils font de différent ou d'incorrect.

« Si on le savait, on apporterait les correctifs et le problème serait résolu », a répondu avec justesse le joueur de centre Lars Eller.

« Trop souvent cette saison, on a vu nos rivaux prendre l'initiative en deuxième. On essaie pourtant de l'aborder comme les deux autres périodes. »

Le capitaine Brian Gionta a avoué que les trop nombreuses baisses de régime que l'équipe connaît au deuxième vingt représente « la plus grande source de préoccupation ».

« Ce soir (mardi), nous avons connu un lent début de match, contrairement à notre habitude. J'estime que nous nous sommes bien ressaisis, puis il y a eu ce relâchement de deuxième période. Le rythme a changé de côté, même si nous avons bien réagi par la suite. Nous sommes revenus à ce que nous faisons le mieux. Mais nous n'avons pas pu s'approcher suffisamment de leur gardien pour récupérer les retours. »

Les joueurs des Capitals ont bien protégé Michal Neuvirth en bloquant pas moins de 34 lancers. Max Pacioretty en a vu sept à lui seul ne pas atteindre le filet et Michael Ryder cinq.

« Les Capitals luttent pour leur survie », a noté Gionta.

« On a vite constaté pourquoi cette équipe-là a beaucoup de succès actuellement, a ajouté le vétéran défenseur Francis Bouillon. Ça patinait, ce n'était pas facile. C'est le type de match que nous devons être prêts à jouer en séries éliminatoires. Ce sont des matchs plus difficiles à gagner. »

Bouillon a argué que la rencontre aurait pu tout autant basculer du côté du Canadien. Contrairement à l'entraîneur Michel Therrien, il n'a pas attribué le lent début de match à des relents de la victoire émotive de samedi contre leurs éternels rivaux de Boston.

« Nous étions prêts et nous avons disputé un bon match. Nous avons créé plusieurs chances de marquer. Leur troisième but, en début de troisième période, a fait la différence. Mais nous n'avons pas abandonné. »

L'ailier Rene Bourque a bien réussi son retour au jeu, après une absence de 21 matchs en raison d'une commotion cérébrale. Bourque a eu 11:35 minutes de temps d'utilisation, terminant la soirée avec quatre tirs au but et six mises en échec.

Therrien lui a accordé cinq minutes de temps de jeu en troisième période, au sein du trio de Tomas Plekanec.

« Pour un premier match, il a été correct », a analysé Therrien.

Bourque a dit qu'il était rouillé au début de la rencontre, avant de retrouver ses repères à mesure qu'il effectuait des présences sur la glace.

« J'ai été okay, a-t-il commenté. Je me suis vite impliqué physiquement pour me sentir dans le coup. De donner des mises en échec et d'en recevoir, ça m'a mis à l'aise et ça m'a réveillé quelque peu. En troisième, j'ai retrouvé du rythme en jouant un peu plus souvent. »