La dernière portion de la saison du Canadien est commencée. Quel chemin parcouru en quelques mois. Au début d’octobre, rappelez-vous, peu de gens auraient osé miser sur les chances du club d’être encore dans la course pour participer aux séries à cette période de l’année. Pourtant, le CH est toujours au plus chaud de la lutte. C’est extrêmement serré, mais les possibilités d’être du spectacle du printemps sont excellentes.

Bien sûr, en tant que partisans, nous avons l’épiderme de la confiance sensible. Quand le club perd deux ou trois matchs consécutifs, on craint la débandade et la désillusion. Mais quand les joueurs se présentent, comme ils l’ont fait contre Detroit, l’espoir renaît. Ce jeu de montagnes russes met notre optimisme à rude épreuve.

Le dernier quart de l’année est désormais commencé. Tout va se jouer dans les prochaines semaines et il est plus impérieux que jamais que les leaders se lèvent.

Or, il me vient deux questions : d’abord qui sont ces meneurs qui doivent s’imposer, mais avant tout, qu’est-ce que le leadership?

Le leader est celui (ou celle) qui, par son autorité sociale ou intellectuelle, par ses gestes et ses performances (ou les résultats obtenus dans le cas d’une entreprise) influence l’opinion et le travail du groupe auquel il appartient. Cette personne est donc une figure de proue qui détient une autorité (souvent morale) sur ses coéquipiers ou partenaires.

Au sein d’une équipe de hockey, les leaders se doivent d’être aussi solides sur la glace que dans le vestiaire. C’est la seule façon pour que leur force soit reconnue et acceptée par les autres, pour que leurs discours, quand ils se lèvent dans la chambre, ne soit pas contesté.

Il y en a quelques-uns chez le CH qui possèdent cette autorité pour motiver leurs coéquipiers. Bien entendu, on peut citer Shea Weber, un joueur qui, par sa stature, autant physique que morale, a cet ascendant. Au cours des ans, il a prouvé son talent, sa détermination à gagner et sa constance sur la glace. Naturellement, on peut constater qu’il a un peu ralenti, ce qui ne lui enlève pourtant pas son autorité. Il est l’un de ceux qui doivent maintenant se lever pour que tous les joueurs donnent leur maximum, malgré les petites blessures qu’ils traînent actuellement.

Carey Price en est un autre excellent exemple. C’est sa domination comme gardien qui lui donne ce pouvoir. Il doit se lever d’abord devant son filet pour garder les siens dans la lutte et, parfois même, réparer leurs erreurs. Il représente la dernière frontière, celle que l’on souhaite infranchissable. Dans son cas aussi, ce sont ses prouesses et sa constance qui font foi de tout. Quand il excelle, il peut sans aucun doute regarder n’importe qui dans le club pour lui dire qu’il peut en donner plus.

Je pourrais aussi parler de ces Brendan Gallagher, Max Domi, Andrew Shaw ou Phillip Danault qui ont de plus en plus d’emprise sur le club parce que l’entraîneur sait qu’ils vont se présenter à chacune de leur présence, qu’ils vont se défoncer pour gagner.

On remarque donc qu’une des caractéristiques des leaders, c’est la stabilité de leurs efforts et de leurs résultats. L’entraîneur doit savoir composer avec les forces de chacun pour que l’ensemble du groupe soit plus fort que la somme des individus qui le compose.

On en arrive alors à une autre constatation. Le vrai leader n’est pas nécessairement celui qui est le meilleur. C’est surtout celui qui sait rendre tous les autres meilleurs. C’est sa force et la base de son autorité.

Il reste moins de 20 parties à la saison régulière 2018-2019. Il est tant que les leaders se lèvent autant sur la glace que dans la chambre pour stimuler et motiver les autres. C’est la seule route pour accéder aux séries!