Saku Koivu et Vincent Lecavalier vouaient un immense à Jean Béliveau pour des raisons inspirantes. En plus de partager l’exploit d’avoir été le capitaine du Canadien pendant une décennie, Koivu a également vaincu le cancer comme le légendaire numéro 4. Quant à Lecavalier, il a reçu l’immense honneur de le personnifier au cinéma et il a souvent été comparé au « Gros Bill ».

À partir d’Anaheim, le Finlandais ne s’est pas fait prier pour louanger M. Béliveau à la caméra de RDS mercredi. Koivu a rencontré ce grand monsieur du hockey pour la première fois à ses débuts avec le Canadien et il n’oubliera jamais la soirée de fermeture du Forum.

« Mon premier souvenir le plus clair avec lui, c’était lors du dernier match au Forum (photo) avec toutes les légendes sur la patinoire. C’était vraiment un beau moment », a confié Koivu qui a adoré jouer dans cet aréna mythique.

Jean Béliveau et Maurice RichardImmédiatement, Koivu a remarqué les qualités humaines exceptionnelles de celui qui a pris sa retraite en 1971.

« J’avais un très grand respect pour lui et il m’intimidait un peu au début. Mais la première chose que j’ai admirée, c’est la façon dont il se comportait avec les autres. Il dégageait une grande prestance tout en étant très gentil. Il parlait aux joueurs et aux gens de l’organisation. Il voulait que toutes les personnes se sentent incluses dans le groupe. C’est une qualité que l’on ne retrouve pas souvent parmi les légendes de sa trempe », a ciblé Koivu.

Bien sûr, le numéro 11 connaissait le merveilleux parcours de M. Béliveau sur la patinoire menant à ses 10 coupes Stanley, mais il était davantage impressionné par l’homme et son dévouement envers les partisans.

« Il avait une présence si spéciale à un point que tout le monde arrêtait ses occupations quand il entrait dans une pièce. C’était comme si le temps s’arrêtait et c’était merveilleux à observer », a noté Koivu.

Mais ce n’est pas tout, le Finlandais a pu profiter du support de M. Béliveau dès qu’il a été élu capitaine du Tricolore et il n’oubliera pas de sitôt cet encouragement.

« Quand j’ai été nommé capitaine, il m’avait pris à l’écart pour me parler. Il m’a permis de me sentir plus détendu en m’accordant sa confiance. Il m’a expliqué que je n’avais pas à changer puisque mes coéquipiers m’avaient élu pour qui j’étais et ce que j’avais accompli dans les années précédentes », a-t-il révélé.

« Il m’avait dit qu’il avait confiance en moi. Pour un jeune Finlandais de 24 ans comme moi qui venait d’être élu capitaine d’une organisation si prestigieuse, ça voulait dire beaucoup à mes yeux. Je sentais qu’il m’appuyait et ça m’a aidé dès le début », a ajouté Koivu.

Mais la plus bataille gagnée par ces deux personnes dévouées demeure celle contre le cancer.

ContentId(3.1108933):«J’ai choisi le 4 grâce à M. Béliveau»
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« Nous partageons cette expérience et nous avons souvent parlé de notre victoire contre le cancer quand on se voyait. On s’appuyait et on comprenait ce que l’autre avait vécu ce qui nous rapprochait », a évoqué Koivu.

En partageant de telles similitudes avec cet homme plus grand que nature, Koivu a raison d’avoir surtout été marqué par ses qualités humaines.

« Pour moi, il a été l’ambassadeur parfait pour notre sport autant sur la glace qu’à l’extérieur. Je ne parle pas seulement pour le Canadien, mais pour le monde du hockey en général. On sait qu’il était une légende, mais à mes yeux, il était surtout un homme unique qui se souciait des autres et c’est la première chose qui me vient en tête quand je pense à lui », a conclu Koivu qui profite maintenant de la retraite avec sa femme et ses deux enfants.

Associé à M. Béliveau sur la glace et même au grand écran

Bien avant d’attirer les regards des recruteurs, Lecavalier était déjà lié à M. Béliveau et cet attachement provient de son grand-père qui l’a encensé à de nombreuses occasions. En fait, c’est un peu comme si leur destin devait se croiser.

Jean Béliveau et Vincent Lecavalier« Il était vraiment important pour notre famille, mon grand-père l’adorait et on entendait assez souvent des histoires à son sujet. D’ailleurs, c’est pour ça que j’ai commencé à porter le numéro 4 vers quatre ans », s’est rappelé Lecavalier avec le sourire.

Parfois, les signes ne trompent dans la vie et Lecavalier a pu rencontrer M. Béliveau à un très jeune âge. Cette rencontre a mené à cette magnifique photo (la principale du texte) que Lecavalier conserve toujours comme un précieux souvenir.

« Je l’ai rencontré pour la première fois vers cinq ans et nous avions pris une photo ensemble. Je possède encore cette photo signée sur un mur à Montréal. J’ai aussi pu le rencontrer plus tard et il était tellement une bonne personne. C’est surtout pour cela que tout le monde l’aimait », a expliqué celui qui est aussi reconnu pour son respect.

Avec son style élégant, sa carrure similaire et son énorme potentiel, Lecavalier a été rapidement comparé à Jean Béliveau. Le meilleur exemple est survenu quand il a pu le personnifier au cinéma dans le film sur la vie de Maurice Richard.

« C’est un très grand honneur d’avoir été comparé à un si grand joueur et c’était vraiment spécial de pouvoir jouer son rôle dans ce film. C’était une expérience merveilleuse de porter le vieux chandail du Canadien et patiner avec les bâtons de bois de l’époque », a répondu Lecavalier flatté par un tel comparatif.