BROSSARD - Les joueurs du Canadien dont les contrats arrivent à échéance prochainement ont tous manifesté le désir de rester, samedi. Tous, à l'exception peut-être de l'attaquant Thomas Vanek, qui a continué d'entretenir le flou quant à l'intérêt réel qu'il porte à l'endroit de l'équipe.

L'incontournable journée de la cueillette des effets personnels, qui marque la fin de la saison pour les joueurs, s'est déroulée dans une atmosphère positive au Complexe sportif Bell de Brossard, deux jours après la conclusion du beau parcours du Tricolore en séries.

Acquis en mars, Vanek maintient le cap sur le plan qu'il avait en tête avant son arrivée chez le CH. C'est-à-dire qu'il envisage toujours d'offrir ses services à toutes les équipes, le 1er juillet, à l'ouverture du marché des joueurs autonomes sans compensation.

Cela dit, l'Autrichien âgé de 30 ans a laissé la porte entrouverte pour un éventuel retour à Montréal.

« J'ai adoré mon expérience ici et j'ai été très bien traité par le Canadien », a mentionné Vanek, qui a assuré ne pas avoir été affecté par une blessure en séries.

« J'ai hâte de retrouver ma famille. Ma femme, surtout, a hâte que je revienne à la maison. Je vais m'accorder quelques semaines de repos, avant de réfléchir à mon avenir. »

Interrogé au sujet de l'intérêt qu'on soupçonne qu'il a pour le Wild du Minnesota, son épouse étant originaire de cet État américain, il a simplement répondu: « J'ai joué dans les rangs universitaires au Minnesota, j'y ai vécu et je m'y entraîne »

Les attaquants Max Pacioretty et David Desharnais ont en tout cas fait un vibrant plaidoyer pour Vanek, affirmant tous les deux que le vétéran les avait énormément aidés.

« J'ai beaucoup appris en côtoyant un marqueur de sa trempe, a souligné Pacioretty. Je le regardais à l'oeuvre et j'essayais de voir ce qu'il faisait. Il m'a grandement aidé. »

Desharnais a parlé de la confiance qu'un vétéran comme Vanek lui a apportée ainsi qu'à Pacioretty.

« C'est un gars qui a joué plus de 600 matchs et qui a récolté près d'un point par match dans la Ligue nationale. Sur le plan offensif, il nous a aidé Max et moi. Il nous disait d'être plus créatifs et de ne pas craindre de tenter des jeux. »

Les autres joueurs qui peuvent potentiellement obtenir leur autonomie complète, le capitaine Brian Gionta, les défenseurs Francis Bouillon, Mike Weaver et Douglas Murray, ainsi que le dur à cuire George Parros, ont tous exprimé le souhait de renouveler leurs liens avec l'équipe.

« Ma famille se plaît à Montréal, et j'aime la voie qu'emprunte l'équipe, a affirmé Gionta. Mon agent (Steve Bartlett) et Marc Bergevin (directeur général du CH) vont amorcer les discussions sous peu. Je sais qu'il existe un respect mutuel entre les deux. »

Gionta n'a pas voulu dire s'il serait prêt à accepter une diminution de salaire afin de rester chez le Canadien.

Markov brille par son absence

Ne voulant vraisemblablement pas répondre aux questions, Andrei Markov, qui sera joueur autonome dans quatre semaines, a choisi de ne pas livrer ses états d'âme aux journalistes qui l'attendaient au centre d'entraînement.

Dale Weise aussi n'a pas rencontré les médias, mais dans son cas, c'est en raison de sa blessure subie dans le cinquième match de la finale de l'est.

« Le but ultime est toujours de remporter la Coupe »

L'avenir incertain de Gionta

Tout comme Vanek, Gionta, sera aussi libre comme l’air le 1er juillet prochain.

Le capitaine du CH prendra les prochaines semaines pour s’asseoir avec sa famille et pour évaluer la situation. Mais le petit attaquant aimerait bien rester dans la métropole.

« Nous [sa famille et lui] aimons la ville et ça fait un bout de temps que nous vivons ici. Nous aimons l’équipe et nous croyons dans la direction que prend l’organisation. Ce sera à Marc Bergevin et mon agent de s’occuper du reste », a-t-il lancé.

Il reste néanmoins très lucide et sait que la défaite de 1-0 face aux Rangers était peut-être son dernier match avec le Canadien.

« Je n’ai aucune idée à quoi m’attendre. Je suis confiant que les deux parties peuvent s’entendre. Il y a un respect mutuel. Mais d’un autre côté, tu n’es jamais surpris dans ce business. Nous avons eu un beau parcours et j’accepterais définitivement d’être de retour », a avancé le numéro 21, qui n’a pas voulu répondre aux questions spécifiques sur son prochain contrat.

Celui qui a récolté un but et six mentions d’aide en 17 matchs de séries a salué l’appui des partisans pendant ce printemps.

« Les partisans sont toujours derrière nous. C’est immense de les avoir. C’est incroyable ce qui se passe dans la ville à ce temps-ci de l’année surtout quand nous avons du succès et que nous faisons un bon parcours dans les séries. Nous le sentons et nous apprécions tout le support que nous recevons », a-t-il exprimé.

Quant à son auto-évaluation, Gionta a été très bref.

« Je ne suis pas très bon pour parler de moi-même. Je suis assez content avec la façon dont j’ai joué et compétitionné », a-t-il dit.