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MONTRÉAL – Même si le message avait été lancé à plus d’une reprise, le Canadien est tombé dans le piège des Sénateurs d’Ottawa en s’inclinant par le pointage de 3 à 2 au Centre Bell. 

Voici cinq observations menant à ce résultat alors que le CH avait visiblement un mauvais match dans le système alors que le chandail bleu lui donnait pourtant fière allure. 

Un premier but qui n’a pas eu l’effet escompté 

Pour la neuvième fois en onze parties, le Tricolore a été en mesure d’enfiler le premier but, mais il a encaissé son premier revers à la régulière (7-1-1) en de telles circonstances. Peut-être que cette réussite de Brendan Gallagher a provoqué un relâchement mental involontaire, mais les hommes de Claude Julien ont manqué de concentration par la suite. 

Les Sénateurs n’en demandaient pas tant et ils ont su en profiter avec deux buts en moins de vingt secondes avant de conclure le premier engagement. 

La seule bonne nouvelle pour le clan montréalais, c’est que le trio de Gallagher, Phillip Danault et Tomas Tatar a été le plus convaincant. 

Josh Anderson a relancé l’action avec un but tardif, avec 1:29 à écouler, mais ce fut insuffisant. 

« La première période n’a pas été si pire, mais les deux buts ont fait mal. En deuxième période, on n’était vraiment pas là du tout côté performance. On s’est battus avec la rondelle même sur des jeux simples. Ça n’a pas été un gros match de notre part. On doit donner du crédit à Ottawa, ils ont joué fort. On avait dit aux joueurs que c’était la jeunesse qui leur causait des torts, mais que leur dévouement est là. On devra penser à rebondir samedi et jouer un gros match », a analysé l’entraîneur Claude Julien. 

Des jours difficiles, mais deux merveilles pour s’accrocher

L’appui aux Sénateurs s’est effrité au cours des dernières années et la reconstruction actuelle teste l’attachement des irréductibles au maximum. Heureusement, les fidèles des Sens peuvent s’accrocher à l’espoir grâce à Thomas Chabot et Tim Stützle. 

Le Canadien a été victime de ces deux joyaux. Chabot a inscrit le premier but des siens sur une brillante longue passe de l’Allemand de 19 ans. 

Stützle a ensuite démontré qu’il est un redoutable archer. Durant un jeu de puissance, la brigade du CH a été attiré vers les adversaires postés dans l’enclave et Stützle a décoché une flèche qui a battu la muraille de Carey Price. 

Connor Brown, d’une belle déviation, a enfilé le troisième but des siens. 

« C’est dommage, on avait une mauvaise partie dans notre système. Mais je ne crois pas qu’on a abordé le match contre les Sénateurs comme un duel facile. C’est plus qu’on n’était pas sur la même longueur d’onde. Ça arrive de connaître de tels matchs », a tenu à noter Julien. 

Le jeu de puissance rate sa mission

Lors d’un match laborieux, il faut que le jeu de puissance soit en mesure de sauver la mise. Cette unité a bousillé sa responsabilité en étant blanchie malgré quatre déploiements. 

C’est donc dire que l’avantage numérique n’a généré qu’un but depuis quatre parties (1 en 16). 

Une part du mérite revient tout de même à Matt Murray qui a tenu le fort cette fois face à un barrage de 38 lancers contre 22 en direction de Price. 

« Il faut juste simplifier nos actions et lancer plus souvent au filet. On doit aussi être plus calme avec la rondelle. On va revoir le tout et démontrer plus d’agressivité pour marquer », a soulevé Tatar. 

Une exécution déficiente à plusieurs niveaux

Alors que tout, ou presque, baignait dans l’huile pour le CH depuis le début de la saison, Julien a dû croire qu’il avait effectué un retour dans le temps. L’exécution de sa troupe ressemblait bien plus au calendrier 2019-2020. 

C’était facile de remarquer des passes imprécises, de mauvaises décisions avec la rondelle, des positionnements erronés, une incapacité à profiter des revirements et un manque de finition en attaque. 

Le Canadien aurait sans doute moins bien paru contre un adversaire plus outillé et il voudra se reprendre, samedi, contre cet opposant.  

Rien pour aider à son rythme, Anderson, Jonathan Drouin et Corey Perry ont chacun manqué quelques minutes d’action au début du dernier tiers. Tout de même, personne ne voulait utiliser l’excuse d’un troisième match en quatre jours pour expliquer cette conclusion. 

« Ça pourrait être le cas, mais on utilise amplement les quatre trios. On doit jouer de manière plus structurée, remporter plus de batailles et patiner davantage, on ne l’a pas fait dans cette partie », a commenté Tatar. 

Romanov renverse Chabot

À défaut d’avoir pu le contrer offensivement, le Canadien a stoppé Chabot physiquement par l’entremise d’Alexander Romanov. La recrue du Tricolore a asséné une puissante, et légale, mise en échec à Chabot et Nick Paul s’est empressé de se porter à sa défense.  

Au final, le moment le plus réussi de la soirée aura été l’hommage au capitaine Shea Weber pour son 1000e match et particulièrement quand ses trois enfants (deux filles et un garçon) et sa femme sont venus assister à la remise du bâton d’argent. Sa plus jeune fille s’est empressé de toucher à cet objet significatif.