MONTRÉAL - Il est peut-être difficile de définir précisément l'impact des absences des attaquants blessés chez le Canadien au cours des derniers mois, mais certains chiffres ne mentent pas.

La saison de la formation montréalaise semble avoir déraillé après la victoire de 5-2 face aux Capitals de Washington, le 15 novembre. Ce soir-là, Jonathan Drouin et Paul Byron sont tombés au combat et ils n'ont toujours pas réintégré la formation. Le lendemain, le Tricolore a encaissé le premier d'une série de huit revers, face aux Devils du New Jersey.

Si le Canadien semblait avoir retrouvé ses repères avant le congé de Noël, voilà qu'il a maintenant perdu ses cinq derniers matchs, dont quatre par un écart d'un seul but. Et le nombre de patients à l'infirmerie du Tricolore a continué à augmenter, puisque Joel Armia, Brendan Gallagher et Matthew Peca ont rejoint Drouin et Byron.

En 19 rencontres avant celle du 16 novembre, le Canadien affichait un dossier de 11-5-3 et représentait la sixième meilleure offensive de la LNH, à égalité avec les Panthers de la Floride, avec une production moyenne de 3,53 buts par match. Depuis, le Tricolore présente une fiche de 7-12-4. Et au cours de cette période, il a vu sa production chuter à 2,83 buts par sortie, à égalité au 20e rang du circuit avec les Coyotes de l'Arizona.

« C'est certain que les blessures à long terme de 'Jo' et 'Pauly' ont fait mal. Ajoute 'Gally' à la liste et ça fait aussi mal, mais il faut trouver des moyens de marquer », a dit Phillip Danault après la défaite de 3-2 en prolongation face aux Penguins de Pittsburgh, samedi.

« Ça change la chimie, les trios, a ajouté Danault en revenant sur les absents. Nous continuons à respecter le système de jeu et c'est ce qui fait que ça reste serré. Mais il va falloir faire tourner notre chance. »

Max Domi a amassé au moins un point lors des neuf derniers matchs du Canadien. Nick Suzuki et lui sont les attaquants les plus constants du Tricolore depuis quelques semaines.

Au cours des derniers jours, l'entraîneur-chef Claude Julien a dit faire avec ce qu'il a sous la main et a souligné l'effort déployé par ses troupes. Il est évident que des joueurs comme Nick Cousins, Artturi Lehkonen, Jordan Weal et Ryan Poehling seraient mieux placés dans des rôles moins importants.

Le directeur général Marc Bergevin a noté que l'embauche d'Ilya Kovalchuk avait été faite dans l'espoir de pallier les lacunes offensives de l'équipe en attendant les retours des joueurs sur la touche. C'est aussi un signe que les Cousins, Lehkonen, Weal, Poehling et autres joueurs rappelés du Rocket de Laval n'ont pas été en mesure de pleinement profiter de l'occasion qui s'est présentée à eux. Il est aussi difficile de les pointer du doigt, étant donné les circonstances.

« Ceux qui rentrent dans la formation doivent embarquer dans la culture de l'équipe et les vétérans doivent lever leur jeu d'un cran, a insisté Danault. Et c'est certain que l'ajout de Kovalchuk devrait aider. »

Rencontré avant le duel entre le Canadien et les Penguins, Kovalchuk avait espoir d'être en uniforme dès lundi, quand le Canadien accueillera les Jets de Winnipeg. L'attaquant âgé de 36 ans devrait chausser les patins pour une première fois avec ses nouveaux coéquipiers dimanche.