Des performances encourageantes en infériorité numérique
L'unité d'infériorité numérique du Canadien de Montréal connaît une bonne séquence récemment, mais ne le mentionnez pas à Jake Evans, visiblement superstitieux.
« Je n'aime pas parler de ça, parce que j'ai l'impression que quand j'en parle, il se passe quelque chose de mal lors du match suivant », a-t-il dit avec un sourire rieur mercredi midi.
Le Canadien a frustré l'adversaire 14 fois en autant d'occasions en infériorité numérique à ses cinq derniers matchs. Il est 21-en-22 en désavantage numérique, si l'on compte les deux parties précédentes.
« Tout le monde est connecté, ce qui permet d'être un peu plus agressif, a finalement souligné Evans. Nos gardiens font aussi de gros arrêts. Et parfois, ça prend des bonds chanceux. »
Au cours de cette heureuse séquence, le Canadien a affronté les quatre meilleures unités d'avantage numérique de la LNH avant les matchs de mercredi, soit celles du Lightning de Tampa Bay, des Maple Leafs de Toronto, des Panthers de la Floride et des Hurricanes de la Caroline.
Du groupe, seuls les Panthers ont marqué en attaque massive. Le Canadien a été 12-en-13 contre ces quatre formations.
« Nous devons être prévisibles pour nous, dans notre lecture du jeu, dans notre manière de comprendre les points d'attaque de l'autre équipe », a mentionné l'entraîneur-chef Martin St-Louis.
« Notre structure ne change pas, mais nous devons travailler ensemble. Nous avons beaucoup de discussions. Nous révisons beaucoup de séquences vidéo, a-t-il ajouté. C'est toujours de travailler sur les détails. C'est sûr que vous allez donner des chances, mais lesquelles? Et elles doivent être prévisibles pour le gardien, qui ne veut pas être surpris. S'il peut anticiper l'arrêt, son pourcentage d'arrêt va monter. »
« Et en fin de compte, si vous donnez une bonne chance, le gardien peut tout réparer. Mais récemment, tout fonctionne ensemble », a conclu St-Louis.
Les membres du Canadien ont souvent parlé d'un désir d'être plus agressifs en infériorité numérique cette saison. St-Louis a noté que la plupart des bonnes unités travaillent ensemble depuis longtemps.
Dans le cas du Tricolore, l'unité d'Evans, Joel Armia, Mike Matheson et David Savard est celle qui joue le plus en infériorité numérique. Ils ont accordé huit buts cette saison quand ils sont ensemble sur la patinoire dans cette phase du jeu.
Au cours des sept dernières parties, Kaiden Guhle a partagé la tâche avec Savard au sein du quatuor.
« Nous gardons l'oeil sur certains signes pour savoir quand être agressifs, a expliqué Evans. Ça aide quand nous commençons à nous défendre en étant reposés. Si nous voyons un joueur jongler avec la rondelle ou tenter de faire l'entrée de zone seul, alors nous devons réagir comme unité et mettre de la pression sur lui pour limiter ses chances de faire un bon jeu. »
Les Bruins de Boston seront les visiteurs, jeudi soir au Centre Bell. Malgré les départs de Patrice Bergeron et David Krejci, leur avantage numérique continue d'être productif. Leur unité se classe au neuvième rang du circuit, avec un taux d'efficacité de 23,7%.
Le Canadien devra être prêt à s'ajuster et à profiter des occasions pour mettre de la pression sur l'adversaire du Massachusetts.
« C'est un processus de trouver des réponses, a dit St-Louis. Là, nous en avons trouvé, mais il faudra éventuellement en trouver d'autres! Nous avons une jeune équipe, qui apprend à écouler les punitions ensemble. »
Les récents succès en infériorité numérique ont néanmoins permis au Canadien d'afficher une progression intéressante par rapport à la saison dernière, passant de 72,7% d'efficacité à 75,6% cet hiver. S'il peut maintenir ce rendement ou continuer à l'améliorer d'ici la fin de la campagne, il s'agira d'un signe encourageant en prévision de la prochaine saison.