Le 15 juin dernier, la vie de Jonathan Drouin était appelée à changer. Deux mois après avoir été échangé au Canadien de Montréal en retour de Mikhail Sergachev, l'ancien attaquant du Lightning de Tampa Bay le reconnaît lui-même, plus rien n’est pareil.

 « Juste pour ce qui est d’aller dans la rue ou au restaurant, ma vie a changé. Je me fais reconnaître cent fois plus que l’an passé, même si j'étais Québécois et que je jouais dans la Ligue nationale. Ça a monté d'un cran depuis l’échange avec le Canadien », a indiqué le troisième choix au total lors du repêchage de 2013. 

« Après le choc initial, Jonathan m'a dit  qu'il allait pouvoir réaliser un rêve », a précisé son agent Allan Walsh.

Si cette nouvelle aurait pu faire paniquer plusieurs jeunes athlètes de 22 ans, Drouin croit plutôt que cette nouvelle réalité aura l'effet contraire sur lui.

« Je pense que ça va m'aider, avance-t-il. D'une façon ou d'une autre, il n'y a pas beaucoup de marchés comme le Canadien. Il y a une histoire. Moi, je vois ça comme une motivation. C'est spécial, surtout pour un Québécois. »

De son côté, Walsh confirme que d'autres joueurs québécois auraient réagi différemment à un tel changement dans une carrière.

« Il y a certains Québécois qui n’auraient pas mis Montréal comme leur premier choix en vue d’une éventuelle destination, car ils sentent qu’il y aura une pression supplémentaire provenant des médias et des partisans. Je pense que Jonathan a joué sous pression depuis qu’il a 14 ans », soutient-il.

En 164 rencontres dans la Ligue nationale, l’attaquant qui s’est entraîné en compagnie de Max Pacioretty au cours de l’été a inscrit 29 buts et a enregistré 66 mentions d’aide.