Même à l'écart, les joueurs s'imprègnent de la culture du CH
BROSSARD, Qc - L'entraîneur-chef Martin St-Louis a répété au cours des dernières semaines avoir mis l'accent sur le fait de jouer pour le logo et bâtir la culture chez le Canadien de Montréal en deuxième moitié de saison.
Depuis le congé du match des étoiles, le Tricolore affiche un dossier de 8-10-2, mais il a souvent offert de bonnes performances, même dans la défaite. Et tout ça, avec une dizaine d'éléments réguliers à l'infirmerie.
Cette culture semble véritablement prendre forme, alors que les joueurs du Canadien jouent avec hargne chaque soir, mais aussi avec plus de structure qu'en début de campagne.
St-Louis est confiant de voir la sauce continuer de prendre malgré les retours de joueurs absents depuis plusieurs semaines ou mois.
« Les joueurs blessés sont quand même ici. Ils ne restent pas chez eux pendant deux mois, a rappelé St-Louis. Ils font partie de la culture. Ils savent comment nous faisons les choses. Ils participent aux réunions.
« Ils n'ont pas à réapprendre comment nous jouons. Oui, il y aura parfois une chose ou deux à ajuster. Mais en général, les gars vont être au courant de ce que nous faisons, de ce que nous voulons qu'ils amènent et ce sur quoi nous travaillons. »
Les membres de la famille « Plaie-bosses » du Tricolore sont demeurés dans l'entourage de l'équipe tout au long de la campagne. Ils ont assisté aux parties et ont passé du temps au complexe d'entraînement.
« Ils pourraient partir tôt et ne voir personne, mais les gars blessés ont passé beaucoup de temps avec le reste du groupe », a souligné le défenseur Joel Edmundson, qui a raté le premier mois de la saison, puis n'a pas joué en février en raison d'un problème récurrent au bas du dos.
« Ça aide à tisser des liens, a-t-il ajouté. Ce n'est pas toujours facile d'être à l'écart, surtout quand l'équipe est à l'étranger. Mais quand elle est en ville, vous assistez aux réunions, vous regardez les matchs en groupe et vous essayez de remarquer des choses. »
St-Louis a noté que les nombreuses blessures ont ouvert la porte à d'autres joueurs qui ont réussi à se faire valoir, comme Alex Belzile et Rafaël Harvey-Pinard.
Si les joueurs sont contents de voir revenir au jeu un vétéran comme Brendan Gallagher, un jeune élément clé comme Kirby Dach ou encore un joueur de soutien apprécié comme Jake Evans, il serait aussi dommage de voir ceux qui ont saisi leur chance se retrouver à l'écart.
Mais peu importe, a souligné le gardien Jake Allen, cela n'est qu'un signe encourageant des choses à venir.
« Ça va rendre le camp d'entraînement particulièrement intéressant l'automne prochain, a-t-il dit. Il y a beaucoup de gars qui sont là depuis un mois et demi ou deux mois qui méritent une place.
« Avec les gars qui reviennent, leur rôle change ou les mathématiques ne fonctionnent plus avec le nombre de places disponibles dans la formation. Ça devrait rendre la compétition très relevée au prochain camp. Et c'est aussi bon pour l'équipe que pour les joueurs. Ça rend tout le monde meilleur, car personne ne peut s'assoir sur ses lauriers. Vous devez aborder chaque jour comme si c'était le dernier. »
Les joueurs de retour amènent aussi leur enthousiasme, alors qu'ils sont heureux de renouer avec l'action. Dach et Gallagher ont joué avec énergie, mardi, dans la victoire de 3-2 du Tricolore contre le Lightning de Tampa Bay.
Cet enthousiasme est important, alors qu'il reste encore 11 matchs à une saison sans enjeu au niveau de la course aux séries.