Depuis le début du camp d'entraînement, joueurs et entraîneurs du Canadien de Montréal répètent à qui veut l'entendre que l'attitude de l'équipe est bien différente de la saison dernière, la pire du Tricolore depuis 2000-2001.

De passage à l'Antichambre, le directeur général Marc Bergevin a répété qu'il était confiant de voir son équipe connaître plus de succès cette année, après une saison qu'il juge inacceptable. Selon lui, il faut se servir de la saison dernière pour apprendre et éviter de s'enliser comme l'a fait l'équipe dès le début du camp d'entraînement de la saison dernière.

« Les joueurs ont de l'orgueil. L'an passé on a eu une saison très difficile du début à la fin. Il n'y a rien eu de positif, a-t-il résumé. Tous les joueurs qui étaient ici l'an dernier ont quelque chose à prouver. Sans toujours revenir dans le passé, c'est important d'apprendre du passé.

« Dans une saison de 82 matchs, il y a toujours des périodes difficiles. L'an dernier, on a eu un mauvais début de saison et on n'a jamais été capables de se rattraper. »

Bergevin n'écarte pas non plus une participation aux séries éliminatoires, ce qu'il estime possible dans une ligue avec autant de parités. Il s'agit de l'objectif de l'équipe au début de la saison.

« Notre premier but en ce moment, c'est de faire les séries. Avec la parité aujourd'hui dans la Ligue nationale, plusieurs équipes sont dans la même situation », analyse celui qui en est à sa septième saison en tant que DG du Canadien.

La présence d'un Carey Price en santé et au sommet de sa forme sera aussi déterminante. Mais les succès de l'équipe ne reposent pas entièrement sur les épaule du gardien.

« Il est le premier à dire qu'il a eu une saison très difficile. C'est un joueur avec beaucoup d'orgueil. Pour que le Canadien de Montréal ait du succès, c'est certain que Carey doit redevenir le gardien qu'on connaît, mais l'équipe doit aussi mieux jouer devant lui. On est porté à le pointer du doigt parce que c'est le joueur le mieux payé, mais il a des responsabilités qui vont au reste de l'équipe. C'est ça qu'on a adressé dès le début du camp d'entraînement. »

Kotkaniemi, une décision facile

Jesperi Kotkaniemi a brouillé les cartes avec ses performances au camp d'entraînement. Bergevin, qui avait prédit une ligne de centre regroupant Max Domi, Phillip Danault, Tomas Plekanec et Matthew Peca avant le début du camp, a été impressionné par le jeu du jeune Finlandais.

« La décision de garder Kotkaniemi était facile »

Malgré le plan initial, Kotkaniemi est rapidement devenu un incontournable pour amorcer la saison à Montréal.

« Son comportement sur la patinoire parle de lui-même, a-t-il observé. La décision de lui faire commencer l'année à Montréal a été facile. »

Selon Bergevin, l'intelligence de Kotkaniemi et son style de jeu, particulièrement en défensive, l'aideront à s'adapter à la LNH.

« La ligue est de plus en plus rapide et de plus en plus jeune. C'est un aspect qui va l'aider. Mais il a eu 18 ans le 6 juillet, il a encore un corps d'adolescent, concède Bergevin. Par contre, je vois en lui un joueur intelligent, qui se sert bien de son bâton pour tuer des jeux ou voler la rondelle. Il n'est pas souvent en situation de corps à corps. Sa façon de jouer va faciliter son apprentissage. »

Mais il demeure important de ne pas placer le jeune homme dans une situation trop difficile à ses premiers pas dans la LNH.

« Le plan est de le faire jouer avec des joueurs responsables, rapides et travaillants comme Lehkonen ou Paul Byron. Il faudra aussi bien gérer les affrontements, choisir contre quels joueurs nous allons l'utiliser. C'est là que le travail de Claude [Julien] et de son personnel d'entraîneurs sera important pour qu'il soit en bonne position pour avoir du succès. »

L'absence du « père » Weber pourrait faire mal

Si Bergevin se montre positif, il admet que l'absence du nouveau capitaine Shea Weber en début de saison pourrait faire mal si les autres membres de la brigade défensive ne prennent pas les bouchées doubles.

« On le sait, la perte de Weber nous fera mal »

« Notre défensive sans Shea Weber, ça va nous faire mal, admet-il sans hésiter. L'idéal aurait été de le remplacer, mais ce n'est pas possible et il faut vivre avec. Tout le monde doit prendre les bouchées doubles pour le remplacer. »

Selon lui, sans rien enlever aux autres candidats de qualités comme Brendan Gallagher, Weber est un joueur respecté et il ne faisait aucun doute qu'il était l'homme de la situation pour porter le « C ».

« Je n'enlève rien à Gally, qui compétitionne à chaque présence et qui a marqué 30 buts l'an dernier. Mais Shea Weber, c'est Shea Weber. C'est vers lui que les joueurs regardent. On l'a entendu aujourd'hui, certains l'appellent le "père" de l'équipe. C'est un joueur qui a une prestance. »

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