Marchand a finalement rejoint Lucic
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 19:35 dimanche, 17 avr. 2011. 23:33Le résultat de la séance de repêchage de 2006 représente bien le contexte dans lequel se déroule la série entre le Canadien et les Bruins.
Les Bruins, qui sont établis comme les favoris pour passer en deuxième ronde, ont frappé dans le mille à trois reprises lors de cet encan avec les sélections de Phil Kessel, Milan Lucic et Brad Marchand.
Chez le Canadien, la moisson de 2006 a jusqu’à maintenant donné un seul joueur qui porte les couleurs du club. Il s’agit de Ryan White.
Kessel a été échangé contre un pactole de choix au repêchage. L’un d’eux a été utilisé pour réclamer Tyler Seguin, une recrue prometteuse qui regarde toutefois les présentes séries de la galerie de presse. Lucic est passé directement du niveau junior à la LNH et a déjà quatre bonnes saisons derrière la cravate chez les pros.
Marchand a été le 71e joueur sélectionné en 2006, cinq rangs derrière White, et a eu besoin d’un peu plus de temps pour se développer. L’ancienne vedette des Wildcats de Moncton et des Foreurs de Val-d’Or, qui a aussi gagné l’or deux fois avec Équipe Canada junior, a joué 113 matchs à Providence, dans la Ligue américaine, avant de se frayer un chemin vers les grandes ligues.
L’an dernier, Marchand n’a récolté qu’un petit point en 20 matchs dans la LNH, mais il est véritablement sorti de sa coquille cette saison, à l’âge de 22 ans.
« C’est une vraie peste. On ne s’attend pas nécessairement à ça d’un joueur de son gabarit, mais il n’a peur de rien. À la limite, on pourrait dire qu’il est arrogant », décrit Darryl Houston-Smith, qui évalue les joueurs de 24 ans et moins pour le site internet RotoWire.com.
« Je le comparerais d’ailleurs à un joueur que vous connaissez bien à Montréal, P.K. Subban. Les deux n’ont pas beaucoup d’amis chez l’adversaire, mais tout le monde les voudrait dans leur équipe. Et à l’extérieur de la glace, ils sont de vrais gentlemen, humbles et discrets. »
L’éclosion de Marchand est certainement liée à une décision de Claude Julien, qui a eu la main heureuse en le jumelant à Patrice Bergeron et Mark Recchi en début de saison. Avec l’aide du Québécois et du vétéran, le petit ailier a amassé 41 points, dont 21 buts.
« La présence de Mark aide tout le monde dans ce vestiaire, pas seulement moi, racontait Marchand après l’entraînement de vendredi. Il est toujours au bon endroit quand on a besoin de lui. Il fait de bons jeux, change toujours au bon moment. Son éthique de travail est sans reproche. Il est l’un des meilleurs joueurs de sa générations et c’est facile de comprendre pourquoi. »
« Le fait que Marchand soit sur la patinoire présentement pendant que le deuxième choix au total du dernier repêchage mange du pop-corn avec les journalistes, ça en dit beaucoup sur tout le bien que peut penser Claude Julien à son endroit », disait Houston-Smith pendant la deuxième période du match de jeudi, le tout premier de la carrière de Marchand en éliminatoires.
« Je n’étais pas nerveux, mais peut-être un peu trop excité », a partagé le Néo-Écossais après la rencontre, qu’il a terminée avec six lancers au filet et une chance en or ratée devant un filet désert à la gauche de Carey Price.
« J’essayais de faire trop vite en possession de la rondelle », a-t-il admis.
« C’était son premier match et on ne peut pas le critiquer pour ses efforts. Il était peut-être nerveux et il a perdu un peu de son edge en offensive” a dit Julien, satisfait de la performance de Marchand malgré la défaite.