Martin St-Louis : « C'est le plus organisé que nous avons été depuis mon arrivée en poste »

WINNIPEG - Depuis son embauche il y a maintenant 150 matchs, Martin St-Louis prône la patience avec la jeune équipe que forme le Canadien.

L'entraîneur-chef du Tricolore continue de privilégier un apprentissage progressif plutôt que de risquer de précipiter les choses inutilement.

Mais lorsque les enseignements de St-Louis rapportent leurs dividendes, l'instructeur de 48 ans n'hésite pas à noter toute l'ampleur du chemin parcouru.

« Je trouve que notre groupe est très engagé, j'ai réellement cette impression, a-t-il évalué lundi soir après la victoire en prolongation face aux Jets de Winnipeg, la deuxième de suite du CH.

C'est le plus organisé que nous avons été depuis que j'ai obtenu ce boulot. Nous continuons de bâtir dans divers aspects du jeu, de clarifier des détails relatifs à certains des concepts enseignés. Nous continuons d'évoluer, mais globalement, je nous trouve très engagés », a louangé St-Louis.

Des ajustements bénéfiques après le 1er vingt

Très peu de jeux ont été complétés lors du premier engagement à Winnipeg. C'était vrai pour les visiteurs, mais heureusement pour le Canadien, c'était également le cas pour les Jets.

« En général, je trouvais qu'on n'exécutait pas bien en première période. On avait de la misère à exécuter une passe ou à la recevoir. Mais on a continué, on s'est replacés un peu en deuxième, et Jake [Allen] nous a donné un excellent match devant le filet », a analysé le pilote du Tricolore.

Le résultat a aussi été fortement influencé par le bon travail de ses ouailles en situations d'unités spéciales.

« On a été en mesure de tuer les deux pénalités dont on a écopé, et on a marqué deux fois en supériorité numérique. C'est un peu ça, la différence. (...) On n'a pas généré beaucoup de chances offensivement, mais on n'en a pas accordé beaucoup non plus. »

Heureux pour Barron et Anderson

St-Louis a souri lorsqu'on lui a mentionné le moment inoubliable qu'avait vécu le défenseur Justin Barron en jouant les héros en prolongation, le tout sous le regard de son frère Morgan - l'un des meilleurs attaquants des Jets lundi - et de leurs parents.

« Je pense que c'est l'an dernier que son frère avait marqué au Centre Bell. C'était au tour de Justin! »

Finalement, St-Louis a admis qu'il ne savait pas trop à quoi s'attendre de la révision vidéo faisant suite au but de Christian Dvorak en fin de deuxième vingt.

La rondelle semblait avoir été poussée vers Dvorak par le gant de Josh Anderson, mais les officiels ont déterminé que le disque avait légèrement dévié de sa trajectoire.

« J'avais mes doutes... Disons que je comprends pourquoi il a contesté. De notre angle, je trouvais que la rondelle avait changé de direction. On s'est croisé les doigts [durant la révision]. »

L'instructeur des Montréalais a aussi salué le jeu inspiré d'Anderson, dont les efforts se matérialisent finalement par des points.

« Il se fait récompenser parce qu'il joue de la bonne façon. J'ai le sentiment qu'il joue de la bonne façon depuis un certain temps. Parfois, ça peut prendre du temps à faire tourner le vent de côté. Il l'a certainement fait tourner. »