SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU – Andrew Shaw risque de se sentir observé lorsqu’il débarquera à Brossard pour donner ses premiers coups de patin dans l’uniforme du Canadien à la fin de l’été.

Loin de voir l’arrivée de l’ancienne peste des Blackhawks de Chicago comme une menace pour son poste, Stefan Matteau promet de s’inspirer du double gagnant de la coupe Stanley pour exceller dans le rôle qu’il entend se voir confier.

« Je le vois comme quelqu’un qui peut m’aider, prévoit Matteau. Je veux être un joueur dans ce moule-là, je veux être semblable à lui et en le côtoyant, en pouvait le regarder de si proche, je crois que je peux certainement le prendre en exemple. C’est un joueur qui prend de la place sur la patinoire et qui a beaucoup d’impact dans une équipe. »

Matteau aura besoin de tous les modèles positifs qu’il pourra trouver pour s’installer de façon permanente à Montréal la saison prochaine. La saison dernière, l’ancien choix de première ronde n’a rien cassé dans la courte fenêtre dont il a bénéficié pour impressionner ses nouveaux patrons après avoir été obtenu dans une transaction avec les Devils du New Jersey. Il a obtenu une aide en douze matchs et son nom a été rayé de l’alignement à quelques reprises.

« Ça a été pas si pire. Ça aurait pu aller mieux, ça aurait pu être pire, répond Matteau quand on lui demande d’évaluer la qualité de son jeu dans l’uniforme du Canadien. Mais je laisse ça en arrière maintenant, je ne peux plus rien changer. Je sais ce que je fais cet été et je sais ce que j’ai à faire l’année prochaine. Je me concentre là-dessus. »

Le visage du Canadien a passablement changé durant l’été. L’addition d’Alexander Radulov forcera inévitablement un attaquant du top-6 à descendre en grade et l’octroi de contrat à volet unique à Sven Andrighetto et Daniel Carr ne feront qu’accentuer l’esprit de compétition au camp d’entraînement.

Bien au courant des transactions effectuées par Marc Bergevin, Matteau admet qu’il a passé un peu de temps à se demander où il allait cadrer dans cet achalandage.

« Un petit peu, oui, mais je n’arriverai pas au camp pas avec la mentalité que je dois me faire une place. C’est le plus gros été de ma vie à date. C’est comme ça chaque été, je dis toujours la même chose, mais là ça l’est encore une fois. Je m’entraîne en conséquence et je vais arriver au camp prêt, ça c’est sûr. »