On ne sait toujours pas si le très mauvais commentaire attribué à Michel Therrien au sujet de Max Pacioretty et de son comportement comme capitaine a vraiment été formulé, car l’affaire n’a pas eu de suite. Pas plus du côté de l’ex-collègue qui a dévoilé cette prétendue histoire que de celui des gens qui ont emboîté le pas en lui attribuant un fond de vérité.

Au moment où ça s’est passé, le Canadien venait de connaître une saison affreuse. Pacioretty ne méritait certainement pas d’être qualifié du plus mauvais capitaine dans l’histoire du Canadien. Pas plus qu’on peut prétendre aujourd’hui qu’il est parmi les meilleurs. Actuellement, dans une saison qui a obligé Marc Bergevin à procéder à un changement d’entraîneur, Pacioretty est un capitaine sans reproche à qui on ne peut certainement pas imputer une responsabilité quelconque dans le départ de Therrien.

Le grand ailier gauche, l’unique machine à marquer des buts dans l’organisation, est vraiment à la hauteur de ses responsabilités. Il se présente, matin et soir, devant les médias sans avoir l’air du gars qui subit un traitement de canal. Il explique ses points de vue avec patience, même si plusieurs des questions qui lui sont adressées sont répétitives. Pacioretty ne dit rien de controversé et ne pointe jamais personne du doigt, sauf quand l’occasion se présente de louanger un coéquipier. Il est aussi un allié pour l’entraîneur, comme le sont généralement les capitaines.

Au cours des trois dernières années, il a compilé trois saisons de plus de 30 buts. Son sommet de 39 buts est le plus élevé depuis les 40 buts de Vincent Damphousse, il y a 23 ans. Il est le quatrième meilleur franc-tireur de la ligue depuis cinq ans, derrière Alexander Ovechkin (182), Joe Pavelski (158) et Patrick Kane (156). Il en a marqué 154.

On lui a parfois reproché de ne pas prendre en charge de la situation comme un capitaine devrait le faire quand les choses vont mal. Il n’est pas celui qui parle le plus fort dans un vestiaire, ce qui est fidèle à son tempérament. Son attitude ne varie pas beaucoup, peu importe la situation. On dirait un grand gars calme de la campagne que rien ne dérange ou affecte.

En 2012, on a organisé le premier tournoi de golf Max Pacioretty, visant à récolter des fonds pour sa fondation qui vient en aide à l’hôpital Général de Montréal, dans le but de faire l’acquisition d’un appareil destiné au Centre de traumatisme craniocérébral où il a été soigné après le terrible choc à la tête qui lui a fait subir Zdeno Chara. Chacun des participants s’est fait photographier à ses côtés. Cent cinquante photos, 150 sourires de sa part.

Ses parents sont venus du Connecticut pour participer à la soirée. On a pu constater à cette occasion que la pomme n’est pas tombée loin de l’arbre. Les Pacioretty sont des gens simples et chaleureux, à l’image de leur fils.

Le trophée Maurice-Richard, c'est pour quand?

Quand l’ex-président du Canadien, Ronald Corey, a insisté auprès des hautes instances de la Ligue nationale pour qu’elles acceptent de créer le trophée Maurice-Richard, destiné à récompenser le marqueur de buts par excellence de la saison, son objectif premier était de garder bien vivants les exploits du Rocket dans la mémoire des amateurs.

Par la même occasion, Corey souhaitait discrètement qu’un membre du Canadien mette la main sur ce trophée un jour. Rien n’aurait fait plus plaisir à Richard que d’en faire la présentation. C’est la première fois qu’un attaquant de l’équipe est vraiment dans la course pour le gagner. Grâce à ses 33 buts, Pacioretty chauffe Sidney Crosby et Brad Marchand qui en ont deux de plus.

Jusqu’ici, le trophée a été remporté par des athlètes représentant quatre pays et quatre provinces canadiennes. Un seul Québécois l’a gagné, Vincent Lecavalier. La Russie mène facilement le bal avec neuf trophées Maurice-Richard, dont six par Alexander Ovechkin. Seuls Pavel Bure (2), Steven Stamkos (2), Jarome Iginla (2) et Ovechkin l’ont mérité plus d’une fois.

Seulement trois buts séparent les sept meilleurs francs-tireurs de la ligue en ce moment. Il s’agit de l’une des plus chaudes luttes depuis que Rick Nash, Ilya Kovalchuk et Iginla se sont partagé ce trophée en 2004, ce que Crosby et Stamkos ont répété en 2010.

À l'image des Nordiques

Qui aurait cru une telle chose possible? Quand les Nordiques sont déménagés au Colorado, ils n’ont mis qu’une saison à remporter la coupe Stanley. Huit championnats de division consécutifs et une seconde coupe Stanley ont suivi par la suite.

Il y a longtemps que Denver ne danse plus au rythme de l’Avalanche qui ratera les séries pour la sixième fois en sept ans. La tenue catastrophique de l’Avalanche cette saison nous rappelle quelques-unes des pires saisons des Nordiques. Trois d’entre elles avaient été si mauvaises qu’elles avaient permis de relancer l’équipe grâce à trois premiers choix au repêchage amateur, Mats Sundin, Owen Nolan et Eric Lindros.

Patrick Roy, qui n’appréciait pas la façon avec laquelle on tentait de bâtir l’Avalanche, a levé les feutres l’été dernier. Il était surtout exaspéré parce qu’on ne le consultait plus à l’heure des décisions. Il regrette probablement de moins en moins son départ.

La dernière fois que cette équipe a participé aux séries, c’est Roy qui était aux commandes.