MONTRÉAL – Dimanche, le Canadien a failli être rattrapé au classement par les Sénateurs d’Ottawa et la troupe de Guy Boucher pourra se reprendre dans les prochains jours. Plus tôt que tard, la troupe de Claude Julien devra afficher le sentiment d’urgence qui est souvent évoqué dans le monde du sport.

Les joueurs du Tricolore n’ont pas été en mesure d’atteindre cette étape durant le dernier droit du règne de Michel Therrien et c’est lui qui en a payé le prix.

Certes, le premier match de Julien survenait dans un contexte particulier avec le retour d’une pause et son arrivée derrière le banc. L’entraîneur d’expérience ne souhaite donc pas retenir cette première impression de sa troupe.

« Même si l’équipe a traversé une période difficile, je ne crois pas que le match de samedi soit le reflet du Canadien. Je ne veux pas trop me fier là-dessus et je veux voir l’équipe aller de l’avant. Le groupe est capable de jouer beaucoup mieux que ça et on va essayer de le faire », a évalué Julien.

S’il ne souhaite pas s’enfoncer au classement comme la saison dernière, le CH devra y parvenir à court terme. 

« Il ne faut jamais sombrer dans la panique. Est-ce qu’il y a un sentiment d’urgence? Évidemment, il y en a un pour se replacer dans le bon chemin, mais il faut le faire de la bonne manière. Il ne faut pas tricher dans notre travail », a jugé l’entraîneur. 

Sans surprise, Julien a expliqué qu’il ne voulait pas torturer ses joueurs en ressassant les déboires de la saison passée.

« Personne n’aime revenir dans le passé à moins que tu aies gagné », a-t-il admis en faisant rire l’audience. « Je dois me concentrer sur le présent. À titre d’exemple, il faut penser aux Rangers et non aux Islanders ou aux Maple Leafs. »

« Galchenyuk doit travailler »

Tout comme Julien, Shea Weber ne peut pas se replonger dans le climat du calendrier 2015-2016 puisqu’il n’appartenait pas au Canadien. Mais il assure que son équipe doit démontrer cette urgence de gagner.

Comment relancer Alex Galchenyuk?

« Ça doit être présent, il n’y a pas de raison que ce ne soit pas le cas surtout qu’on a éprouvé des ennuis dernièrement. Même sans changement d’entraîneur, il aurait fallu que ce soit là. On doit replacer les choses et on va le faire. On y travaille fort », a commenté le droitier.

De son côté, Brendan Gallagher prétend encore que ses coéquipiers ont retenu des leçons de cette déconfiture.

« J’ai toujours cru que tu apprends plus dans une épreuve que dans une victoire. L’an passé, ce fut décevant, mais il faut réaliser qu’on demeure en bonne posture », a argué Gallagher qui désire voir sa troupe retrouver son élan.

« Quand on s’est présenté au début de la saison, la grande question était d’expliquer ce qu’on avait appris de la saison dernière. Ainsi, il faut se présenter avec la bonne attitude et aborder les choses un jour à la fois même si c’est un cliché. Il faut suivre le processus et y croire », a-t-il continué.

Aux dires de Gallagher, le nouvel entraîneur est déjà plus à l’aise avec ses joueurs et son influence provoquera un effet positif sur la mentalité du groupe.

Galchenyuk, un exemple représentatif

Les ennuis vécus par Alex Galchenyuk depuis son retour au jeu sont à l’image de la situation du Canadien. L’attaquant peine à sortir de sa torpeur, mais il a sonné comme un jeune athlète qui souhaite y parvenir. 

« Galchenyuk doit travailler »

« Je sais quel est mon rôle. Je dois arriver sur la patinoire et jouer au niveau espéré. Je veux être meilleur et améliorer différents aspects de mon jeu chaque jour », a reconnu Galchenyuk qui a marqué une seule fois depuis neuf parties.

Bien sûr, Galchenyuk - qui dit avoir patiné pendant la trêve - a trouvé un nouvel allié en Julien qui veut faire rayonner ses atouts.

« Il n’a joué qu’un match. Je sais qu’il est très talentueux, il est encore jeune et mon travail est de le rendre meilleur. Il a déjà les habiletés et je dois l’aider dans les petits aspects du jeu », a commenté Julien.

Pour le moment, l’entraîneur a préféré retirer Galchenyuk du poste de premier centre. Il a donc recréé la combinaison de Max Pacioretty, Phillip Danault et Alexander Radulov.

« Je dois trouver des solutions et en même temps, je dois en apprendre plus sur les joueurs. Je ne vais pas mentir, c’est difficile de déterminer quel joueur doit être là et là », a admis Julien qui avait examiné les matchs précédents du Tricolore avec un oeil pas aussi attentif. 

Alex Galchenyuk se fait brasser à l'entraînement

Graduellement, les ajustements de Julien devraient faire son œuvre tout comme l’effet du congé de cinq jours.

« C’était définitivement bénéfique de profiter de cette pause. Oui, on a perdu le match du retour, mais je pense que ça va nous aider à long terme », a proposé Galchenyuk qui devra le prouver individuellement et collectivement.

« L'entraînement avait le même rythme qu'un match »