Nick Suzuki n’est pas explosif. Nick Suzuki n’est pas un joueur qui va surprendre tout le monde. Mais Nick Suzuki fait tout bien, peu importe la situation. C’est l’analyse qu’en a fait l’entraîneur-chef des 67’s d’Ottawa, André Tourigny, qui vient de voir l’espoir du Canadien et sa bande éliminer son équipe en six rencontres en finale de la Ligue junior de l’Ontario au micro d’On Jase.

Des séries de rêve pour Nick Suzuki

Tourigny s’y connaît bien en termes de joueur dont l’efficacité est largement plus importante que le facteur spectaculaire qu’il apporte. L’ancien entraîneur adjoint de l’Avalanche du Colorado a connu un joueur similaire lors de son passage à Denver, un certain Ryan O’Reilly à qui il n’hésite pas à comparer Suzuki.

« Est-ce que les gens vont aller au Centre Bell et dire "Wow! Il a donné tout un show"? Non! Ce n’est pas un Connor McDavid, un Mitch Marner, ce n’est pas un gars qui est explosif et qui va surprendre le monde, mais il va tout bien faire. La comparaison que je fais, c’est Ryan O’Reilly. O’Reilly, tu ne le regardes pas en te disant qu’il est éblouissant comme un Vladimir Tarasenko, mais, peu importe où tu le mets, O’Reilly, il est bon », explique celui qui a dirigé l’attaquant des Blues de 2012 à 2015.

Toujours selon l’analyse de Tourigny, la force de Suzuki repose dans sa capacité à être utilisé à toutes les sauces.

« Tu n’as pas besoin de regarder le cadran pour savoir quand mettre Suzuki sur la glace. Tu mènes par un ou tu perds par un, en avantage numérique ou en désavantage numérique, tu peux l’envoyer et il sera très utile. »

Peu importe l’endroit où il évoluera la saison prochaine, Tourigny sait que le jeune joueur de centre se fera aimer de son prochain groupe d’entraîneurs.

« Nick Suzuki va toujours se faire aimer de son entraîneur, car il est capable de tout faire. Il gagne des mises en jeu, il est efficace dans sa zone, il est bon en échec avant, il lit bien le jeu et fait bien tout ce qu’un entraîneur peut demander. Il va t’aider à gagner des matchs de toutes les façons. »

L’entraîneur d’expérience n’hésite pas non plus à vanter la capacité de Suzuki à rendre ses coéquipiers meilleurs autour de lui.

« Suzuki rend assurément ses coéquipiers meilleurs. Peu importe avec qui tu le mets, ce sera une bonne ligne. Je vois encore des similitudes avec Ryan O’Reilly quand j’étais au Colorado, peu importe avec qui nous le mettions, au centre, à droite ou à gauche, en avantage numérique, en désavantage numérique, devant le filet, peu importe où il jouait, il rendait les autres meilleurs. Matt Duchene a connu sa meilleure saison au Colorado en jouant avec O’Reilly. Il rend les autres meilleurs, il ne sera pas le plus " flashy ", mais il améliorera tout le monde autour. Paul Stastny était un peu joueur comme cela aussi. »

Nick Suzuki : entrevue avec André Tourigny