Cette saison, les Bruins ont eu pour habitude d’attaquer tôt et fort dans les matchs grâce à un échec avant soutenu et une attaque explosive, avant de jouer de robustesse pour maintenir leur avance une fois celle-ci gagnée.

Jusqu’à ce qu’arrive le deuxième tour des séries…

BruinsLes Bruins ont plutôt joué du hockey de rattrapage à l’exception de 11 petites minutes et 39 secondes. Ce n’est pas qu’ils n’ont pas eu l’occasion de prendre le contrôle, étant frustrés parfois par Carey Price, parfois par le brio de P.K. Subban ou encore par l’acharnement des défenseurs à bloquer les lignes de tir.

Les Bruins se rassurent sûrement en se disant qu’ils ont dominé outrageusement lors des deux premières parties et que s’ils continuent de bombarder le filet de Price, la rondelle finira bien par entrer.

Comme Claude Julien l’a dit mercredi, ce n’est pas le moment de paniquer. C’est vrai, sauf qu’il y a lieu de s’impatienter tout de même, croit Joe Haggerty, du site CSNNE.com, qui compare les Bruins à des chiens de chasse lents qui ne font que courir après la rondelle.

À Boston, on attend donc toujours le réveil des Krejci, Lucic et Iginla pour remédier à la situation. Tandis que le deuxième trio Bergeron-Smith-Marchand a contribué pour quatre buts et sept passes en trois matchs, le premier se fait silencieux.

Lucic a un but (dans un filet désert) et deux passes, Iginla a un but et Krejci a une passe. Ce dernier totalise trois aides depuis le début des séries, mais d’après Stephen Harris du Boston Herald, il peut toutefois difficilement en faire plus étant donné que ses compagnons de trios n’appliquent pas l’échec avant aussi agressif qui était auparavant leur pain et leur beurre, du moins pas sur une base régulière. Ils devront se salir les mains et foncer au filet davantage.

Dans leur volonté de rester disciplinés, ce qui leur a malgré tout coûté quatre buts dans les deux premiers matchs, les Bostonnais ont perdu de leur mordant. Ils manquent d’émotion. La vitesse des Canadiens a éclipsé la robustesse des Bruins, selon Harris.

Et comme il le suggère, les Bruins tireraient peut-être profit à jouer davantage la carte de la robustesse et de l'intimidation dans cette série étonnamment tranquille. « Tant pis si cela provoque quelques pénalités. Si les B’s ne peuvent freiner l’attaque à cinq, c’est qu’ils ne méritent pas de gagner de toute façon. »