NEW YORK – Dans toute son histoire, le Canadien n’avait jamais marqué si peu de buts dans une série de six matchs ou plus. Ce n’est donc pas étonnant que plusieurs critiques aient été dirigées vers le capitaine et as buteur de l’équipe, Max Pacioretty.

Un mélange de rage et d’émotivité habitait Pacioretty quand il a rencontré les journalistes quelques minutes après la décevante élimination de son club en première ronde.

À plus d’une reprise, il a dû effectuer des pauses dans ses réponses pour bien contrôler sa frustration et ses émotions.

Nul doute, il a été grandement affecté par son incapacité à marquer en six parties sur 28 lancers.

« Mon travail est de marquer des buts et d’aider cette équipe offensivement. Je ne l’ai pas fait », a-t-il avoué avec déception.

« Je dois remercier les personnes qui ont essayé de m’aider et qui m’ont supporté durant ça. Je pense qu’on méritait une meilleure destinée. Personne ne doutait qu’on pouvait gagner cette série. En même temps, je dois donner le crédit où il est mérité. Je réponds à des questions pourquoi on a perdu par un but, ou pourquoi on a gagné par un but. Ça montre à quel point ce sport et les séries sont serrés maintenant, tous les matchs le sont », a poursuivi Pacioretty.

Bien sûr, Claude Julien a été questionné sur la décision de son capitaine d’assumer une grande partie du blâme. Ce ne fut pas le sujet préféré de l’entraîneur du Canadien, mais il y est allé de cette courte réponse.

« C’est un capitaine qui prend ses responsabilités », a dit Julien en reconnaissant son leadership sans décider de trop venir à sa défense.

Dans le petit vestiaire des visiteurs du Madison Square Garden, personne ne voulait jeter la pierre à Pacioretty.

« Non, ce n’est pas la faute d’un individu, c’est une histoire d’équipe. Chaque fois que tu passes proche, tu vas sentir que tu aurais pu en faire un peu plus. C’est le cas pour tous les joueurs », a répondu Carey Price qui a lui-même reconnu avoir raté des opportunités en or de sauver sa troupe.

Même s’il n’a pas produit à la hauteur de son talent, ce serait injuste de lui imposer toute la responsabilité d’une attaque beaucoup trop timide. Avant cette somme de 11 buts, le Canadien n’avait jamais compté moins de 12 buts dans une série de six matchs ou plus. Il s’était arrêté à 12 en 1954 (contre les Red Wings), en 1984 (contre les Islanders), en 2002 (contre les Hurricanes) et en 2015 (contre les Sénateurs).

Aux yeux d’Alexander Radulov, les erreurs expliquent le résultat final avant tout, mais la piètre production offensive suit de près.

« C’est un autre élément, c’est difficile de gagner des matchs quand tu ne comptes pas. Peut-être qu’il aurait fallu rechercher un peu moins les jeux parfaits et foncer davantage vers le filet pour les retours », a jugé le Russe qui a terminé la série avec deux buts et cinq mentions d’aide.

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En attendant l’évaluation du directeur général Marc Bergevin sur ce problème, c’était au tour de Claude Julien de répondre à ces questions. ​

« J’ai quand même vu beaucoup de choses positives de notre part, je pense aux chances générées, mais on n’a simplement pas été capables d’en profiter. C’est ce qui est revenu nous hanter », a-t-il d’abord convenu.

Par conséquent, est-ce que ça confirme que le Canadien doit ajouter de meilleures ressources offensives?

« Ce sont les séries, ça se joue sur les détails et les erreurs. Ça ne veut pas dire que notre équipe n’est pas assez bonne. On travaille pour améliorer l’équipe et on fera ça.

« Je ne pense pas qu’on n’a pas eu d’attaque, mais on a manqué de finition », a jugé l’entraîneur.

Julien regrettait surtout que ses ouailles n’aient pas été en mesure de profiter des possibilités autour de la cage du gardien Henrik Lundqvist.

« On n’a pas gagné beaucoup de bagarres pour les rondelles libres devant le filet. On était présents, mais si on avait pu sauter sur ces rondelles un peu plus, ça nous aurait aidés... », a-t-il conclu.

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