Max Pacioretty assume son rôle de capitaine
Canadiens mercredi, 9 nov. 2016. 13:02 mercredi, 11 déc. 2024. 13:27Entre un premier trio au sein duquel une productive complicité s’installe entre Alex Galchenyuk et Alexander Radulov et un quatrième trio qui est de loin le plus efficace du Canadien depuis le début de la saison, les Max Pacioretty, Tomas Plekanec, David Desharnais et Andrew Shaw doivent en donner davantage.
Le capitaine en est très conscient. Limité à deux buts (huit points) en 13 rencontres depuis le début de la saison, Max Pacioretty est la cible de critiques. Des critiques qu’il entend et qu’il comprend malgré que son équipe soit tout en haut du classement de la LNH avec un dossier de 11 victoires, un revers en temps réglementaire et un autre en tirs de barrage.
« Quand tu marques des buts, mais que l’équipe perd, tu es critiqué. Quand l’équipe gagne et que tu ne marques pas, tu es critiqué également. Je comprends tout ça. Mais j’aime mieux être critiqué parce que je ne trouve pas le fond du filet alors que l’équipe gagne que le contraire », m’a souligné Pacioretty après la victoire de 3-2 aux dépens des Bruins mardi soir.
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« Je dois produire davantage. C’est clair. Ça doit commencer par du jeu plus soutenu en zone adverse. Je dois obtenir plus d’occasions de marquer et de meilleures également. Je trouve que je n’en génère pas suffisamment en ce moment. J’accepte donc les critiques à cet égard. Mais en même temps, je tiens à remplir mon rôle en jouant du hockey solide défensivement comme l’exige notre plan de match. Cet aspect n’est pas reconnu à sa juste valeur. Je le comprends, car ce n’est pas aussi facile à identifier que des statistiques offensives. Mais c’est très important dans la quête d’obtenir des succès collectifs », a ajouté le capitaine.
Malgré le fait qu’il partage le premier rang chez le Canadien avec Brendan Gallagher au chapitre des tirs cadrés (36), Max Pacioretty est devancé par sept joueurs au chapitre des buts marqués. Qu’Alex Galchenyuk, Alexander Radulov, Branden Gallagher et Shea Weber qui est une véritable menace en avantage numérique devancent Pacioretty au chapitre des buts marqués passe toujours. Que Pacioretty soit aussi devancé par Paul Byron et Phillip Danault qui en affichent un de plus que lui et Torrey Mitchell qui partage le premier rang chez le Tricolore avec cinq filets passe moins bien. De fait, ça ne devrait pas passer du tout.
Jalouser un coéquipier : jamais!
Histoire de s’offrir une chance de mousser sa production offensive, Max Pacioretty pourrait taper du pied, voire cogner à la porte du bureau de son entraîneur-chef Michel Therrien pour obtenir la chance d’évoluer au sein du premier trio. Une chance offerte mardi à Paul Byron qui en a d’ailleurs profité pour marquer le but de la victoire en toute fin de rencontre.
« Si je faisais une chose semblable, je ne mériterais pas une lettre sur mon chandail. Encore moins le titre de capitaine. Je veux être plus efficace en offensive. Et je dois l’être pour contribuer sur une base plus complète aux succès de mon équipe. Mais jamais je ne ferais une telle demande. J’ai toujours aimé jouer avec "Davie" (David Desharnais) et je l’ai toujours exprimé très directement. J’aime jouer avec "Plekie" (Tomas Plekanec) qui est un centre d’expérience, qui a du talent et qui est un joueur complet sur la patinoire. Peu importe le trio au sein duquel je me retrouve, c’est à moi et à mes compagnons de jeu de trouver une façon de produire tout en étant responsables défensivement. Pour le moment, les choses vont très bien globalement pour notre équipe en raison des victoires. Notre jeu est loin d’être parfait. À commencer par le mien. Mais profitons des succès au chapitre des résultats pour améliorer la qualité de notre jeu d’ensemble et retrouver notre touche offensive. Cela nous aidera à maintenir une fiche gagnante », a conclu Max Pacioretty.
Cela contribuera peut-être aussi à atténuer les critiques qui sont très acerbes à l’endroit du capitaine et des membres des deuxième et troisième trios.
Il est intéressant de voir que malgré ses ennuis en matière de production offensive, Max Pacioretty tient à assumer son rôle de capitaine. L’an dernier, lors d’une première saison à titre de capitaine, une saison difficile, voire tumultueuse, Pacioretty a peiné à assumer ce rôle lorsqu’il stagnait au milieu de passages à vide sur le plan offensif, lorsque son équipe multipliait les défaites.
Pour le moment le club gagne. Cela devrait aider Pacioretty à trouver la sortie du tunnel dans lequel il patine présentement. Et comme il est entouré de meilleurs leaders que l’an dernier, à commencer par Shea Weber, il devrait être en mesure de mieux assumer ce rôle, peu importe les circonstances.
Le temps nous donnera des réponses plus précises.
Contrôle de rondelle
Entraîneur-chef du Canadien, Michel Therrien a expliqué après la victoire de mardi aux dépens des Bruins – la victoire de Carey Price un brin plus que celle de son équipe une fois encore – que le Tricolore accordait trop de tirs et d’occasions de marquer à ses adversaires parce que trop de joueurs se rendaient coupables de revirements coûteux.
« On perd la rondelle beaucoup trop souvent. On doit être meilleur avec la rondelle en zone défensive et lors de nos transitions vers l’attaque », a plaidé Michel Therrien.
Une sortie qui fait du bien à entendre, car si le Canadien est bon, voire très bon, sans la rondelle en dépit de ses ennuis des derniers matchs, il doit être vraiment meilleur avec la rondelle. Une amélioration que les deuxième et troisième trios devraient être en mesure d’apporter assez facilement. Car quand on considère les qualités de passeurs des Tomas Plekanec et David Desharnais, leurs ailiers, peu importe qui ils soient, devraient être en mesure de générer plus d’offensive qu’au cours des dernières parties, et surtout perdre beaucoup moins souvent la rondelle au profit de leurs adversaires.
On verra si les ajustements donneront des résultats concrets jeudi alors que les Kings de Los Angeles seront les visiteurs au Centre Bell.