L'affrontement entre le Canadien et les Sharks est présenté jeudi soir, dès 19 heures, sur les ondes de RDS et sur RDS Direct

MONTRÉAL – Pendant que le rendement du jeu de puissance rassure l’état-major du Canadien, c’est au tour de celui du désavantage numérique de battre de l’aile. Toutefois, le capitaine Shea Weber a déniché un argument valable pour calmer le jeu.

Présentement, le CH se situe au 27e rang de la LNH avec une piètre efficacité de 71,0%. Ce scénario a fait craindre à plusieurs partisans que les ennuis de la saison dernière en avantage numérique se déplacent dans cette catégorie cette année.

Il n’en demeure pas moins que la saison ne fait que débuter et Weber s’est souvenu que c’est un aspect qui n’était pas très reluisant dans l’amorce du calendrier 2018-2019.

« On a également connu un lent départ la saison dernière. Si je ne trompe pas, on a fini près du top-5 durant la dernière moitié de la saison. Bien sûr, on doit apprendre de ce qui n’a pas fonctionné et on doit présenter un  meilleur rendement », a déclaré le capitaine.

Weber a frappé dans le mille. Après avoir concédé huit buts à ses neuf premiers matchs, le Canadien a véritablement excellé à partir du premier janvier jusqu’à la conclusion du calendrier régulier en se classant au troisième échelon.

À ses yeux, un seul facteur explique les résultats actuels. 

« C’est vraiment l’exécution. Absolument rien n’a changé dans notre système, c’est simplement qu’on ne parvient pas à bien exécuter notre mandat », a assuré Weber qui constate une progression.

« Je sentais qu’on trouvait notre erre d’aller, mais on a connu un creux l’autre jour (deux buts encaissés au domicile du Wild). J’espère qu’on pourra retourner à ce qui semblait se dessiner de positif. Parfois, ça prend uniquement un gros arrêt, un tir bloqué. Je sens que le niveau de confiance a augmenté et qu’on se dirige dans la bonne direction », a avancé Weber qui a confirmé que ça prenait une confiance, un élan, comme en avantage numérique, pour se dresser en de telles circonstances.

En théorie, l’ajout de Ben Chiarot devait procurer une aide précieuse pour l’infériorité numérique. Le nouveau défenseur du Canadien a tenu à relativiser la prestation de la dernière partie.

« Je ne dirais pas que c’était plus difficile. Ça reste que tu dois te débrouiller avec un joueur en moins et ça va arriver que l’autre équipe va compter. Sur leurs deux buts, on ne pouvait pas faire grand-chose. Je dirais peut-être contrer la déviation sur le premier but, mais c’était un jeu bien effectué », a précisé Chiarot.

« Ça fait neuf matchs, ça prend du temps pour être sur la même longueur d’onde. On venait de connaître de bons matchs, je sens que les progrès sont là et que ça va cliquer de plus en plus prochainement », a-t-il enchaîné.

Le défenseur de 28 ans s’est également retrouvé sur la glace comme attaquant quand le Wild a créé l’égalité 2 à 2 tout juste avant le deuxième entracte. Sa punition venait de se terminer et la logique voulait qu’il aide ses partenaires emprisonnés dans le territoire défensif au lieu de retraiter au banc. 

« C’est un peu comme être un poisson hors de l’eau. Les gars étaient un peu coincés sur la glace aussi. Aucun doute, il fallait que je fonce dans notre zone pour aider, je ne pouvais pas retourner au banc pour leur accorder une chance supplémentaire. Toutes les équipes privilégient cette approche », a précisé le gaucher qui assimile encore certaines exigences défensives des entraîneurs quant au positionnement à cinq contre cinq.

Gallagher ne se laisse pas impressionner par son 300e point

Ce match face au Wild a permis à Brendan Gallagher de récolter son 300e point dans la LNH lors de sa 497e partie. Comme on devait s’y attendre, il ne s’est pas attardé à ce plateau. Ce choix tardif de cinquième ronde n’a rien changé aux ingrédients de sa recette, il s’est contenté de la raffiner dans le dosage et la qualité.

« Ce que je crois avoir bien accompli, c’est d’avoir été en mesure d’observer et d’apprendre des très bons joueurs avec lesquels j’ai été jumelé. J’enregistre le plus d’informations que je peux et ça m’a aidé. Mon style est demeuré plutôt semblable, ça se passe autour du but et dans les endroits contestés. J’ai déniché des atouts qui m’ont permis quelques buts de plus à gauche et à droite en regardant leurs habiletés », a confié Gallagher.

Weber entame sa quatrième saison au sein du même groupe que lui et il ne peut point s’empêcher de sourire de fierté quand il pense aux accomplissements du numéro 11.

« Il est clairement un tireur, il adore lancer au filet ce qui génère bien des occasions de marquer pour notre équipe. Il travaille fort présence après présence, personne n’investira plus d’efforts que lui et c’est la raison pour laquelle il s’impose de cette façon. Toute sa carrière, les gens ont douté de ses capacités en quelque sorte et il a confondu bien des sceptiques », a dit Weber après avoir vu Gallagher foncer à toute allure pendant l’entraînement.

Il y a cependant un aspect qui étonne en neuf parties et c’est que Gallagher a obtenu plus de passes que de buts (quatre buts et cinq aides). Voilà un scénario qui ne se produit pas souvent dans son cas.

« On veut produire, que ce soit des buts ou des passes, ça m’importe peu. En tant que trio, on veut simplement compter plus de buts qu’on peut en concéder. Si Tuna (Tomas Tatar) ou Phil (Phillip Danault) comptent, je suis autant excité, mais ça va plutôt dans l’autre sens d’habitude. C’est si facile de jouer avec eux, ils parviennent à me repérer facilement et ça explique mon nombre élevé de lancers », a conclu le sympathique fervent des Bengals de Cincinnati.