MONTRÉAL - Heureusement que Michael Ryder n'est pas du genre à s'en faire avec la vie. Ça lui permet de se concentrer sur ce qu'il fait de mieux: marquer des buts!

L'attaquant terre-neuvien fait passer Marc Bergevin pour un génie. Un directeur général ressent sans doute moins la nécessité d'être actif au cours de la dernière journée des transferts quand il a auparavant réalisé un coup d'éclat semblable.

Dix-sept points (neuf buts, huit passes) en 17 matchs! C'est le total de points que Ryder a amassé depuis que le Canadien l'a acquis des Stars de Dallas, le 26 février.

« Ah bon, je ne le savais pas», répond Ryder, avec son éternel sourire juvénile, au journaliste qui lui fait remarquer la chose.

« Je savais que ça allait bien, ajoute-t-il, avec sa belle insouciance. J'essaie seulement de faire de mon mieux pour aider l'équipe à connaître du succès et à finir première de sa division. Quand je fournis l'effort et que je suis en mouvement sur la glace, des choses positives m'arrivent. »

Ryder y a pris goût
Ryder y a pris goût

Dix-sept points, c'est également 13 de plus qu'Erik Cole, le joueur contre lequel il a été échangé. Cole n'a que quatre buts à sa fiche en 16 matchs dans l'uniforme des Stars.

« Je ne regarde pas ce qu'il fait là-bas, et je ne retire aucune satisfaction particulière de faire mieux que lui, souligne-t-il. Je me suis présenté ici animé du désir de ne pas décevoir les dirigeants du Canadien. Je leur suis reconnaissant de la confiance qu'ils m'ont témoignée. »

Que l'entraîneur Michel Therrien l'utilise à l'aile gauche ou à l'aile droite, avec Tomas Plekanec ou Alex Galchenyuk, Ryder ne se pose pas de questions. Son avenir à brève échéance? Bof, c'est le dernier de ses soucis.

« On verra à la fin de la saison », dit le vétéran âgé de 33 ans qui écoule sa dernière année contractuelle, à un salaire de 3,5 millions $ US.

Il n'a pas à s'en faire: avec une récolte de 31 points en 36 matchs jusqu'à maintenant, il n'aura aucun problème à trouver preneur sur le marché des joueurs autonomes sans compensation, à la conclusion de la saison.

C'était la première fois en neuf saisons dans la LNH que Ryder était échangé en cours de saison. Il réalise qu'il ne pouvait pas mieux tomber qu'à Montréal, dans un environnement qui lui est familier.

« J'étais parti depuis quatre ans et demi, mais c'est comme si je n'avais jamais quitté, affirme-t-il. Le Canadien est l'équipe avec laquelle j'ai joué le plus de matchs en carrière, et l'équipe avec laquelle tout a commencé pour moi dans la Ligue nationale.

« C'est vraiment chouette d'être de retour, résume-t-il. Les joueurs ne sont plus les mêmes, sauf quelques exceptions, mais tout le reste, la ville et les partisans, rien n'a changé. Ça m'a facilité grandement les choses. J'ai tôt fait de me sentir à l'aise. »