La signature de contrat de David Desharnais fut une belle surprise pour lui cette semaine, mais aussi pour les partisans. Cette signature est une excellente nouvelle autant pour le joueur que pour l'organisation des Canadiens.

David sécurise un bel avenir pour lui et sa famille, mais l'équipe a réussi un excellent coup puisque ce contrat les aidera énormément dans les années à venir pour respecter le plafond salarial. Un salaire annuel de 3.5 M$ pour un centre offensif capable de vous donner des saisons de 60 points et plus deviendra une aubaine dans les dernières années de ce contrat.

Pour ceux qui critiquent cette signature, allez voir combien sont payés les joueurs des autres formations qui produisent autant que David et vous verrez que nous sommes chanceux de l'avoir. Ça faisait aussi longtemps que le CH n'avait pas eu un joueur québécois aussi offensif et talentueux, ce qui constitue un atout de plus pour l'organisation.

De plus, David constitue un excellent exemple de persévérance et de ténacité pour tous les jeunes hockeyeurs québécois. Pour plusieurs jeunes Québécois ayant grandi avec le rêve de jouer dans la LNH, David est une inspiration. Il n'est pas doté d'un énorme physique, mais sa petite taille ne l'a jamais empêché d'être un joueur dominant tout au long de son parcours. Je suis convaincu que, tout comme Martin St-Louis, plusieurs ont dit qu'il est peut-être bon à un niveau, mais qu'il ne pourra certainement pas réussir au prochain niveau de compétition.

 

Saison après saison, ainsi que ligue après ligue, il a réussi à se démarquer par son éthique de travail irréprochable. Ce qui m'impressionne le plus de mon ancien coéquipier, cochambreur et ami est que je ne l'ai jamais entendu utiliser son gabarit comme béquille et dire que c'est pour cette raison qu'il n'a pas sa chance. Il a travaillé avec acharnement pour être prêt quand sa chance se présenterait.

 

L'aide de Carbo

 

Vous savez, dans le monde du hockey, j'ai vu plusieurs bons joueurs ne jamais avoir la chance de se faire valoir au prochain niveau comme j'en ai vu plusieurs bousiller leurs occasions. Ayant terminé son stage junior à Chicoutimi, David n'est pas repêché et ne reçoit aucun contrat d'équipe de la LNH.

 

Guy Carbonneau, qui était propriétaire des Saguenéens de Chicoutimi, demande aux Canadiens de donner une chance professionnelle à David. Il signe un contrat à deux volets, mais entre la LAH et la ECHL. C’est de là que la belle aventure d'un joueur déterminé débute. Il domine la ECHL avec Cincinnati pour ensuite débuter sur un quatrième trio à Hamilton.

 

Graduellement, il devient le pilier des Bulldogs et frappe à la porte de la LNH. Et puis c'était au tour de Pierre Gauthier (et oui, pour ceux qui aiment critiquer, c'est Pierre qui lui donne sa vraie chance) de le faire graduer dans la grande ligue. La même chose se produit : il débute sur un quatrième trio, fait sa place jusqu'au premier trio de l'équipe et devient un pilier. Ce n’est pas simplement par politesse que Max Pacioretty encense constamment David.

 

Vous vous demandez peut-être pourquoi je vous raconte encore son cheminement que vous connaissez tous? C'est pour vous montrer qu'on a beau se faire ouvrir la porte, mais un joueur doit en profiter et démolir cette porte sinon elle se referme très rapidement.

 

Cette histoire est inspirante puisque c'est un exemple qui peut servir dans toutes les sphères de la société. On ne doit pas écouter les dénigreurs qui sont vites à nous descendre et nous dire que nous ne réussirons pas. Je me suis aussi fait dire à maintes occasions qu'il me manque ceci et cela pour atteindre la LNH, et j'ai réussi.

 

Même quand on réussit, il y en a d'autres qui nous disent que c'est seulement à cause de ceci et cela, encore, et que nous sommes chanceux. Ces gens ne voient pas tous les sacrifices, toutes les déceptions et tous les efforts déployés pour y arriver. Donc félicitations Davey. Je vous le dis puisque je connais David l'homme et non seulement le joueur de hockey, que vous n'avez pas fini de le voir vous surprendre. Avec des joueurs comme David, Francis Bouillon et compagnie, l'équipe est entre bonnes mains.