Collaboration spéciale de Charles-Félix Paquin, Sportlogiq - Après un début de saison pénible, les choses semblent vouloir se replacer pour le Canadien de Montréal, alors que le Tricolore a remporté quatre de ses cinq dernières parties. Un joueur qui n’est pas étranger aux récentes victoires de l’équipe est certainement Phillip Danault. En effet, le Québécois a amassé au moins un point au cours de quatre de ces cinq rencontres, pour une récolte totalisant deux buts et cinq passes.

Il va sans dire que Danault n’est pas l’unique responsable des plus récents succès du club, mais il faut admettre que le joueur de centre est maintenant devenu une pièce maîtresse pour le Tricolore. Non seulement Danault excelle dans les deux sens de la patinoire, son entraîneur sait également qu’il répondra présent soir après soir.

Cette versatilité et cette régularité expliquent qu’il occupe un rôle névralgique dans l’échiquier du Canadien depuis maintenant deux saisons. Il est probablement le joueur le plus complet du Tricolore.

Phillip Danault

Défensivement, Phillip Danault a toujours été un joueur extrêmement fiable. Ceci n’a rien de nouveau, même qu’il avait mis la main sur le trophée Guy Carbonneau, en 2011, remis au meilleur attaquant défensif de la LHJMQ.

Cette saison ne fait pas exception à la règle, comme l’illustrent les statistiques. Plus précisément, chez tous les attaquants de la Sainte-Flanelle, seul Torrey Mitchell soutire plus souvent la possession du disque à l’adversaire que Danault pour un même temps d’utilisation à égalité numérique.

Pour réussir pareil fait d’armes, Danault utilise souvent son bâton pour harponner le disque et il coupe les lignes de passes avec brio. Même qu’il mène tous les avants du Tricolore dans ces deux facettes du jeu. Sa vision du jeu lui permet d’anticiper la direction que les passes de ses adversaires emprunteront, alors que sa vitesse lui permet de talonner le porteur du disque.

Cette même dualité unissant rapidité et anticipation fait en sorte que le numéro 24 brille au moment de récupérer des rondelles libres dans sa zone défensive. Comme il est bien positionné, il lui est facile d’exécuter cette action, surtout que sa vitesse lui permet encore une fois de prendre de court les patineurs adverses.

Si le joueur défensif ne réussit pas à récupérer le disque, l’opposant poursuivra son attaque. C’est pourquoi il est si important de bondir sur les rondelles libres, manœuvre que Danault réalise avec adresse.

Phillip Danault

Après avoir récupéré la rondelle, Phillip Danault se distingue également au moment d’orchestrer les sorties de zone. Il exécute ces séquences de jeu tant à l’aide de passes, qu’en transportant lui-même le disque jusqu’en zone neutre. Même que Danault est l’attaquant du CH complétant le plus de passes depuis sa zone défensive pour un même temps d’utilisation à forces égales, alors que seul McCarron franchit plus régulièrement sa propre ligne bleue avec la rondelle en de telles circonstances.

Une fois en zone offensive, Danault parvient aussi à tirer son épingle du jeu, quoiqu’il ne soit pas l’attaquant le plus talentueux.

Il n’a pas peur de se mettre le nez dans le trafic, cadrant un nombre intéressant de tirs depuis le bas de l’enclave. Ceux-ci se traduisent généralement par des chances de marquer de grande qualité, car le tireur se trouve dans une position idéale pour déjouer le cerbère.

En zone adverse, Danault mène tous les attaquants du Canadien quant au nombre de rondelles libres récupérées proportionnellement à son temps d’utilisation à égalité numérique. Cette action permet au Canadien de poursuivre sur son erre d’aller et d’éterniser son attaque.

En se contentant de lancer depuis la zone payante et en s’assurant de prolonger les séquences offensives du Tricolore, sa production offensive est au rendez-vous, malgré le fait que Phillip Danault n’ait pas un tir dévastateur ou les meilleures mains. Il n’essaie pas d’épater la galerie et ça porte ses fruits.

Il est d’autant plus intéressant que Danault affiche de meilleures statistiques dans toutes ces facettes du jeu, défensives et offensives, cette saison comparativement à la précédente. Autrement dit, il est encore en train de s’améliorer, et ce, même si son rendement est déjà très intéressant. C’est de très bon augure pour le Canadien!

Les Blackhawks de Chicago doivent aujourd’hui se mordre les doigts, l’ayant échangé au Tricolore en retour de Dale Weise et Tomas Fleischmann. En rapatriant le Victoriavillois, Marc Bergevin n’a pas seulement ajouté un francophone dans le giron de l’équipe. Il a également déniché un joueur qui sera en mesure de contribuer de multiples façons aux succès de l’équipe pour de nombreuses années.