MONCTON, N.-B. - L'ancien entraîneur des gardiens de but du Canadien de Montréal Roland Melanson estime que Carey Price n'a pas arrêté de glisser vers le bas depuis son départ.

Dans une entrevue exclusive à l'Acadie Nouvelle, il affirme que Price a régressé depuis son congédiement, il y a quatre ans.

Melanson ajoute qu'il souhaiterait certainement revenir à Montréal pour seconder Michel Therrien si les choses devaient ne pas se dérouler comme prévu à Vancouver.

« J'ai passé 14 belles années à Montréal comme entraîneur. Pendant ce séjour, j'ai toujours essayé d'améliorer mes gars », affirme-t-il dans une entrevue au quotidien francophone du Nouveau-Brunswick.

« C'est quelque chose de particulier de travailler pour une des concessions originales. Si la situation se présentait, je ne dirais pas non », assure Melanson.

L'Acadien Roland Melanson a été entraîneur des gardiens du Tricolore de 1997 à 2009. Il a notamment travaillé avec Jocelyn Thibault, Jeff Hackett, José Théodore, Cristobal Huet, Jaroslav Halak et Carey Price. Melanson estime que son retour à Montréal aiderait certainement Carey Price.

« Carey n'a pas arrêté de glisser vers le bas depuis que je suis parti. Il est tout croche présentement. À un moment donné, il faut qu'il y ait des règlements dans la cour d'école. Cette position demande beaucoup de travail et Carey n'a pas été constant. Il a lâché dans les entraînements et ça l'a rattrapé pendant les matchs », analyse-t-il.

« C'est comme un golfeur, si tu ne t'entraînes pas, tu ne peux pas améliorer ton jeu. Le talent n'est pas suffisant pour réussir. Un gardien est seulement sur la glace pendant 30 ou 35 minutes pendant l'entraînement et il doit donner le maximum », poursuit-il.

Selon lui, son successeur Pierre Groulx, qui vient d'être congédié par le Canadien, a laissé Price prendre de mauvaises habitudes.

« Il voulait être son ami. Un gardien ne veut pas que tu sois son ami, il veut des résultats. Tu n'es pas là pour être son ami », a-t-il indiqué à l'Acadie Nouvelle.

Melanson dit ne pas craindre la pression des amateurs ou des journalistes montréalais.

« Je l'ai endurée pendant 14 ans! Et puis à Vancouver, j'ai décidé de ne plus parler aux journalistes et de laisser mon travail parler à ma place. Alain (Vigneault) a respecté ça. On se saluait, mais on ne parlait jamais des gardiens », indique l'entraîneur originaire de Shediac.