Nul doute que depuis deux saisons, le gardien du Canadien de Montréal Carey Price s’est élevé au rang des meilleurs de la LNH.

En effet, après avoir pris un certain temps avant de devenir le gardien dominant qu’il est, le premier choix de l’équipe, le 5e au total du repêchage de 2005, semble avoir trouvé la route de l’excellence depuis deux saisons, étant le joueur le plus utile de la formation dirigée par Michel Therrien.

En consultant sa fiche individuelle, les statistiques sont respectables, mais sa fiche de victoires-défaites était décevante lors de quelques saisons. Cependant, il a trouvé le moyen de gagner plus souvent qu’à son tour depuis deux campagnes.

En 2012-2013, il avait présenté un dossier de 21-13-4 avec une moyenne de 2,59 et une efficacité de ,905 en 39 rencontres, dans cette saison écourtée de 48 matchs, alors que l’an dernier, il a eu une fiche de 34-20-5 avec une moyenne de 2,32 et une efficacité de ,927 en 59 rencontres.

Sa moyenne de 2,32 et son efficacité de ,927 sont deux nouvelles marques personnelles, lui qui avait eu une moyenne de 2,35 et une efficacité de ,923 en 2010-2011, affichant un rendement de 38-28-6 en 72 rencontres, son plus haut total de matchs disputés, un record de l'histoire du Canadien à ce chapitre.

Dans les séries éliminatoires, c’est seulement en 2013-2014 que nous avons vu le gardien s’élever au niveau des meilleurs, aidant le CH à gagner deux rondes. Il a affiché un dossier de 8-4-1 avec une moyenne de 2,39 et une efficacité de ,919 en 12 matchs, lui qui avait été blessé lors du premier match de la finale de l’Association de l’Est, face aux Rangers de New York.

Son rendement exceptionnel avait aidé le Canadien à balayer le Lightning de Tampa Bay en quatre matchs (4-0), lors du premier tour et de vaincre les puissants Bruins de Boston, les champions du Trophée des Présidents pour le championnat du calendrier régulier, dans la limite de sept matchs (4-3) lors de la deuxième ronde.

Après avoir été repêché en 2005, il avait connu une entrée remarquable, car il avait débuté en remportant la Coupe Calder avec les Bulldogs de Hamilton en 2006-2007, lui qui après avoir terminé sa saison junior avec les Americans de Tri-City dans la Ligue junior de l’ouest, avait été rappelé par la formation-école.

Il avait participé à seulement deux matchs réguliers (fiche de 1-1-0 avec une moyenne de 1,53 et une efficacité de ,949) et avait été appelé à garder les buts pour les éliminatoires.

Il avait été tout simplement éblouissant, affichant un dossier de 15-6 avec une moyenne de 2,06 et une efficacité de ,936 dans les 22 matchs des séries, remportant la Coupe Calder et  avait remporté le Trophée Jack A. Butterfield, remis au joueur par excellence des séries éliminatoires, dans la Ligue américaine.

En 2007-2008, il avait excellé en tant que recrue, affichant un dossier de 24-12-3 avec une moyenne de 2,56 et une efficacité de ,920 en 41 matchs réguliers et un rendement de 5-6 avec une moyenne de 2,78 et une efficacité de ,901 en 11 matchs éliminatoires.

Il avait excellé dans les quatre premiers matchs de la première série remportée dans la limite de sept rencontres face aux Bruins de Boston, mais avait par la suite été ordinaire lors des matchs cinq et six, avant de réussir un blanchissage de 5-0, lors du décisif duel.

Dans la deuxième série, il avait été ordinaire, s’inclinant en cinq matchs contre les Flyers de Philadelphie et ce n’est qu’en 2010-2011, qu’il a pu retrouver une certaine qualité de jeu dans les éliminatoires.

Après avoir été moins dominant en 2008-2009, affichant un dossier de 23-16-10 avec une moyenne de 2,83 (la plus élevée de sa carrière) et une efficacité de ,905 en 52 matchs réguliers, il avait été très ordinaire en éliminatoires, ayant eu un dossier de 0-4 avec une haute moyenen de 4,11 et une piètre efficacité de ,878 en quatre rencontres, face aux Bruins de Boston.

C’est en 2009-2010 qu’il a connu sa saison la plus difficile, surtout au chapitre des victoires-défaites, car il avait eu un rendement de 13-20-5 avec une moyenne de 2,77 et une efficacité de ,912 en 41 matchs et avait perdu son poste de gardien numéro un à Jaroslav Halak, qui avait excellé durant toute la campagne et aussi dans les séries éliminatoires.

Après l’échange de Halak aux Blues de St. Louis, en retour de Lars Eller, le 17 juin 2010, Price a commencé à devenir le gardien tant recherché par l’équipe.

En 2010-2011, il avait présenté un dossier de 38-28-6 (au premier rang de la LNH pour les victoires, à égalité avec Roberto Luongo, des Canucks de Vancouver) avec une moyenne de 2,35, une efficacité de ,923 et pas moins de huit blanchissages en 72 matchs réguliers et il avait eu une fiche de 3-4 avec une moyenne de 2,11 et une efficacité de ,934 en sept matchs éliminatoires.

Il s’était incliné en prolongation lors du septième match de cette série face aux Bruins de Boston et il faut souligner que ces derniers avaient remporté la Coupe Stanley lors de cette campagne.

En 2011-2012, il avait présenté de bonnes statistiques, une moyenne de 2,43 et une efficacité de ,916 en 65 matchs, mais son dossier de victoires-défaites était ordinaire, 26-28-11, mais était surtout relié au fait que l’équipe avait de la difficulté en attaque et perdait souvent des matchs par un seul but d’écart en prolongation et en tirs de barrage.

À la suite de cette campagne désastreuse pour le Tricolore, qui avait terminé au 15e et dernier rang de l’Association de l’Est et au 28e rang de 30 formations du circuit, Carey Price a pris les commandes depuis 2012-2013 et a permis à l’équipe de retrouver un certain respect chez ses adversaires.

Depuis le début de sa carrière, Price a une fiche globale de 179-137-44 avec une moyenne de 2,52, 25 blanchissages et une efficacité de ,917 en 369 matchs réguliers et un dossier de 17-21 avec une moyenne de 2,73, quatre blanchissages et une efficacité de ,909 en 42 matchs éliminatoires.

Soulignons que ce n’est que l’an dernier qu’il a réussi à présenter une fiche victorieuse dans les éliminatoires, car il avait un rendement perdant dans chacune de ses cinq premières participations annuelles aux séries de fin de saison.

Il avait amorcé cette excellence lors des Jeux Olympiques de Sotchi, car il a présenté une fiche parfaite de 5-0-0 avec deux blanchissages, une moyenne de 0,59 et une efficacité de ,972 en cinq matchs, aidant l’équipe canadienne à remporter la médaille d’or en plus d’avoir été nommé le gardien par excellence de la compétition.

Si le gardien Patrick Roy a été l’élément le plus important du Canadien de Montréal lors des deux dernières conquêtes de la Coupe Stanley en 1985-1986 et 1992-1993, remportant le Trophée Conn Smythe dans les deux cas, il faudra des performances extraordinaires de Carey Price pour permettre à l’équipe de mettre la main sur l’honneur tant recherché lors des prochaines saisons.

Les équipes ont besoin d’un bon gardien pour remporter des matchs et aussi les grands honneurs et c’est encore plus vrai chez le Canadien de Montréal, qui depuis 20 ans a dû jouer un style très défensif, car les bons marqueurs ont été rares et l’attaque qui n’a pas été très explosive lors des deux dernières décennies, pourrait possiblement être en mesure de marquer plus de buts en cette saison 2014-2015.

Après la victoire à la Coupe Calder en 2006-2007 et la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Sotchi en 2014, à quand la Coupe Stanley pour Carey Price avec le Canadien?