Prochaine question...
Canadiens mercredi, 6 nov. 2013. 16:05 vendredi, 13 déc. 2024. 14:00BROSSARD - Michel Therrien n'est pas différent des autres entraîneurs. Il n'apprécie pas qu'on mette en doute les décisions qu'il prend. Et, par le temps qui court, l'entraîneur du Canadien a l'épiderme sensible quand il est question de P.K. Subban.
Le défenseur vedette a été moins utilisé vers la fin de la troisième période du match contre les Blues de St. Louis, mardi. Au final, son temps d'utilisation a été de 20 minutes 52 secondes, environ trois minutes de moins qu'à l'accoutumée.
« Je ne commencerai pas à commenter le temps de glace de n'importe quel joueur, a réagi Therrien, en élevant quelque peu la voix. En passant, P.K. Subban a disputé tout un match mardi. Il a été solide, il patinait, faisait bien progresser la rondelle et il a été fiable dans sa zone. Il a fait exactement ce qu'on s'attend de lui.
« Si nous n'avions pas eu à '' tuer ''quatre pénalités et que nous avions eu plus qu'un jeu de puissance, vous ne me poseriez pas la question parce qu'il aurait joué pendant 23-25 minutes. »
Quand le journaliste a particulièrement ciblé ses présences espacées vers la fin, Therrien a répété: « Je ne commenterai pas le temps de glace de personne ».
On a compris que ce n'était pas le moment d'en rajouter en lui demandant « Pourquoi avoir utilisé George Parros en troisième période, ou Martin St-Pierre en attaque massive? » Chose facile à faire après les faits.
En début de semaine, Therrien a eu à dissiper les doutes au sujet des relations qu'il entretient avec Subban.
Adoptant souvent la ligne dure avec le gagnant du trophée Norris, il a expliqué maintenir le cap sur l'objectif qu'il a en tête.
La semaine dernière, Therrien s'est gardé de prendre part au débat entourant le statut de Subban au sein d'Équipe Canada. Cette semaine, il a clarifié sa position en affirmant qu'il ne commentera pas le statut d'aucun joueur du Canadien en lien avec une éventuelle participation aux Jeux de Sotchi.
Tout cela a fait boule de neige, et Therrien a ressenti la nécessité de calmer le jeu en faisant ressortir le positivisme de sa personnalité.
« Il ne faut pas trop regarder le côté négatif des choses, a-t-il souligné, au moment où il commentait l'erreur que le défenseur Douglas Murray a commise sur le premier but des Blues. C'est facile de le faire, c'est le cas de beaucoup de gens. Moi, mon verre est toujours à moitié plein, pas à moitié vide. C'est l'approche que j'aie. »
L'Est contre-attaque
Après avoir disputé 12 de ses 16 premiers matchs contre des équipes de l'Ouest, le Tricolore va livrer 14 de ses 15 prochaines rencontres face à des rivaux de l'Est.
L'équipe va tenter de mettre fin à une série de trois défaites en se mesurant aux Sénateurs d'Ottawa, jeudi. Ce sera la première fois depuis plusieurs saisons qu'on n'aura pas Daniel Alfredsson dans les pattes.
Ce sera un match de retrouvailles pour Lars Eller : avec les jeunes Alex Galchenyuk et Brendan Gallagher, au sein d'un même trio, et avec le défenseur Eric Gryba des Sénateurs. Gryba est celui qui l'a sournoisement mis en échec au cours des séries éliminatoires, le printemps dernier. Une agression dont Eller ne veut plus parler.
Le Danois est plus concentré à recréer l'excellente cohésion de début de saison qu'il avait avec les deux jeunes. Après avoir connu un départ-canon, il n'a récolté que deux aides dans ses 11 derniers matchs.
« Ça ne m'inquiète pas du tout, tant que j'obtiens des occasions de marquer, a-t-il avancé. J'en ai à tous les matchs. La différence, c'est que la rondelle ne pénètre pas dans le but. »
Galchenyuk ne s'est dit aucunement déçu que Therrien ait coupé court à l'expérimentation à la position de centre.
« Je veux simplement aider l'équipe à connaître du succès. Je jouerai où les entraîneurs jugent que je suis meilleur », a-t-il mentionné, heureux de retrouver Eller et Gallagher.
Soulignant les hésitations de Galchenyuk et son inefficacité sur les mises en jeu (1-en-7), Therrien a souligné l'importance de ne pas dénaturer le style du jeune homme.
« Nous voulons qu'il reste lui-même. Il faut lui donner le temps. Nous savons où nous allons avec lui. Nous retenterons l'expérimentation plus tard dans la saison. »