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Après deux victoires aux dépens des Sénateurs d’Ottawa et une troisième infligée aux Blackhawks de Chicago, les joueurs du Canadien ont dû conclure qu’ils étaient maintenant très bons.

 

Trop bons pour travailler.

 

Tellement bons que la victoire tomberait simplement du ciel contre le Wild du Minnesota qui avait perdu sept fois à ses 10 dernières parties. Ou gagné trois fois seulement si vous préférez.

 

Tout ce qui est tombé du ciel au Minnesota hier, ce sont des buts. D’autres buts. Encore des buts! Des buts marqués aux dépens d’Antti Niemi et du Canadien qui a été très mauvais mardi. Et qui a perdu 7-1 vous l’aurez bien sûr compris.

 

« Une disgrâce »

« Les 19 joueurs de notre équipe n’étaient simplement pas prêts à faire ce qui doit être fait pour se donner des chances de gagner », a convenu l’entraîneur-chef Claude Julien.

 

« Une disgrâce », a reconnu Nicolas Deslauriers que personne ne contredira.

 

Comment, après trois victoires de suite, le Canadien a pu être aussi mauvais qu’il ne l’a été mardi?

 

À cause du principe bien simple selon lequel à vaincre sans péril on triomphe sans gloire. Le Canadien a battu qui lors des trois matchs? Les Sénateurs d’Ottawa deux fois. Des Sens qui sont en plein marasme et qui en plus doivent composer avec des blessures en séries subies par des joueurs importants. Le Canadien a aussi battu les Blackhawks de Chicago. Des Hawks que tout le monde bat cette année. Même en jouant mal ou pas vraiment bien.

 

Le Canadien n’a pas eu à bien jouer pour battre Ottawa et Chicago. Il fallait jouer beaucoup mieux pour s’offrir une chance de battre le Wild, malgré sa fiche récente peu reluisante.

 

Et ce n’est pas arrivé. Que non!

 

Le Canadien a été mauvais quelques fois déjà cette saison : à Edmonton, le 13 novembre – revers de 6-2 dans un barrage de 43 tirs contre 29 des Oilers – et au New Jersey huit soirs plus tard dans une défaite de 5-2 aux mains des Devils.

 

Et vous savez quoi?

 

Le Canadien connaîtra d’autres mauvais matchs du genre d’ici la fin du calendrier régulier. C’est normal. Ça arrive.

 

Indiscipline coûteuse

 

Ce qui n’est pas normal, c’est de voir une équipe sombrer dans l’autodestruction comme le Canadien l’a fait mardi soir au Minnesota.

 

Contre le Wild qui affiche une efficacité de plus de 22 % en avantage numérique, le Canadien a multiplié les pénalités mineures. Il a offert quatre attaques massives à ses adversaires et l’adversaire en a profité pour marquer pas une, pas deux, pas trois, mais oui : quatre fois!

 

N’en déplaise au CH et à ses partisans, les pénalités étaient toutes méritées. À commencer par la première décernée à Shea Weber pour pas un, mais bien deux doubles-échecs assénés aux côtes de Zach Parise. Le capitaine du Canadien s’en tire souvent avec des coups qui frisent l’illégalité. Mais sur la séquence, il n’a pas donné le choix à l’arbitre qui aurait d’ailleurs dû sévir dès le premier coup.

 

Shaw, Gallagher et Chaput ont aussi été chassés… encore avec raison.

 

Dix-neuvième sur 31 clubs en désavantage numérique avant le match (79 %), le Canadien a donc glissé un peu plus bas vers le dernier rang puisqu’il a maintenant accordé 25 buts en 104 occasions (76 %). Le Wild a bien joué, c’est vrai. Mais en défense, les joueurs du Tricolore leur ont bien trop facilité la vie en zone défensive et autour du filet.

 

Envoyé en relève à Carey Price à qui l’état-major avait décidé d’offrir un petit repos, Antti Niemi n’a pas été meilleur que ses coéquipiers. Pas question de le blâmer haut et fort sur les sept buts qu’il a accordés. Mais en plus de multiplier les déplacements approximatifs devant sa cage – on sait tous que Niemi n’est pas un gardien au style orthodoxe ou efficace – le gardien auxiliaire a multiplié les rebonds généreux accordés à ses adversaires.

 

Avec les résultats qu’on connaît…

 

Pourquoi reposer Price?

 

Je l’ai écrit plus tôt et je l’écris une fois de plus : pas question de blâmer Antti Niemi dans la défaite. Il n’a pas été solide. Loin de là. Il a accordé sept buts sur 24 tirs seulement. Mais lui imputer le poids de la défaite serait une bien mauvaise manière de dédouaner ses coéquipiers qui ne méritent pas pareil sauf-conduit. Pas du tout.

 

Je me demande toutefois pourquoi l’état-major tenait tant à offrir un congé à Price. Après un début de saison correct sans plus, bien ordinaire, difficile, voire atroce selon qu’on soit un défenseur ou un pourfendeur du gardien numéro du Canadien, Price s’était retrouvé depuis deux semaines environ.

 

Dimanche, à Chicago, Price, avec 37 arrêts, a offert à son équipe une victoire qui n’était pas vraiment méritée. Oui c’était son septième départ de suite, mais sept départs en 16 jours ne le plaçaient pas vraiment dans un cas de surmenage. Et lui offrir un huitième départ en 18 jours n’aurait pas attiré les foudres des enquêteurs des normes du travail. Loin de là!

 

Price était de retour en forme et en force. Pourquoi ne pas surfer sur la vague un peu plus? Surtout qu’on était en droit de s’attendre à une performance plus solide du Wild?

 

C’est très facile de critiquer ou de simplement soulever des doutes après les faits.

 

Niemi aurait pu blanchir le Wild aussi. C’est vrai.

 

Même si Niemi avait gagné, la question associée aux motifs d’offrir un repos à Price à ce moment-ci de la saison serait tombée. Parce qu’elle est nécessaire.

 

Mais bon : c’est le coach qui décide. Et le coach, c’est Claude Julien. Pas moi.

 

Ah oui : Claude Julien a-t-il reconnu son erreur en envoyant Price dans la mêlée pour terminer la rencontre après que le Wild eut marqué son septième but?

 

Pas du tout.

 

Claude Julien a pris une décision nécessaire en envoyant Price dans la mêlée. Car bien qu’ils étaient très mauvais devant lui et qu’ils ne faisaient rien de rien pour aider sa cause, les joueurs du Tricolore auraient très mal pris le fait de laisser Niemi en pâture dans une cause perdue depuis longtemps. Surtout si le Wild avait ajouté un, ou deux, ou trois autres buts.

 

Est-il nécessaire de vous rappeler les conséquences de la décision de Michel Therrien de garder Al Montoya devant la cage du Canadien malgré les 10 buts enfilés à ses dépens par les Blue Jackets à Columbus?

 

Le son tonitruant du canon qui avait tonné 10 fois résonne encore dans la tête du coach qui a encaissé les contrecoups de sa décision longtemps après avoir commis cette erreur.

 

En bref

 

  • Matt Dumba a inscrit deux des quatre buts en avantage numérique du Wild mardi. Il revendique 12 buts cette saison dont six en attaque massive. Des sommets chez les défenseurs de la LNH jusqu’ici cette saison. Sur son premier but, Bumba a permuté de position avec son coéquipier Ryan Suter pour aller se «cacher» sur le flanc gauche et ensuite déjouer Niemi avec un puissant tir frappé sur réception. Sur son deuxième du match, il a une fois encore dégainé habilement, mais cette fois du flanc droit.

 

  • Impliqué dans toutes sortes des rumeurs de transactions, dont certaines l’envoient même à Montréal, Charlie Coyle a disputé un match solide pour le Wild. Le genre de performance qui fera peutêtre fluctuer à la hausse l’intérêt de quelques clubs à son endroit. Mais selon des informations dignes de foi, le Canadien ne figure pas sur la liste des clubs qui s’intéressent à lui… pour le moment.

 

  • Devan Dubnyk a limité le Canadien à un but sur 30 tirs – ne vous laissez pas impressionner par le chiffre 30, car de ces 30 tirs on peut à peine tirer huit ou neuf bonnes occasions de marquer – ce qui l’a aidé à porter à 81-1 sa fiche excellente aux dépens du Tricolore.

 

  • Le Wild surfe maintenant sur une séquence de huit gains consécutifs aux dépens du Canadien, séquence au cours de laquelle le Minnesota a marqué 35 buts contre 10 seulement pour Montréal.

 

  • Si Devan Dubnyk a le numéro du Canadien, il en va autant pour Nino Niederreiter. Avec un but et une passe, le gros attaquant a gonflé à sept buts et 11 points sa récolte personnelle en 15 matchs face au Tricolore.

 

  • En plus d’accorder quatre buts en désavantage numériques au Wild, le Canadien a non seulement bousillé sa seule attaque massive de la rencontre, mais il a été victime d’un but du Wild alors que Charlie Coyle a déjoué les cinq joueurs du Tricolore et le gardien en prime. C’était la troisième fois cette année que le Canadien était victime d’un but alors qu’il évoluait en attaque massive.

 

  • Inversement, c’était le cinquième marqué en désavantage par le Wild cette saison. Il occupe le deuxième rang de la LNH à ce chapitre, loin derrière les Coyotes de l’Arizona qui ont déjà marqué 11 fois cette saison à court d’un homme.
« Quand ton équipe se présente pas, c'est ce qui arrive »
ContentId(3.1301403):LNH : tout tourne en faveur du Wild face au Canadien
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ContentId(3.1301365):Wild : Nino Niederreiter redirige un tir pour ouvrir la marque face au Canadien (LNH)
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ContentId(3.1301373):Wild : déjà un 11e but pour Matt Dumba (LNH)
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ContentId(3.1301375):Wild : Charlie Coyle en ajoute en infériorité numérique (LNH)
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ContentId(3.1301377):LNH : Eric Staal porte la marque à 4-0 en faveur du Wild
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ContentId(3.1301378):Canadiens : Nicolas Deslauriers laisse tomber les gants devant Nick Seeler (LNH)
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ContentId(3.1301381):Wild : Jared Spurgeon fait 5-0 en toute fin de 2e (LNH)
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ContentId(3.1301385):Wild : Matt Dumba fait 6-0 avec son 2e (LNH)
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ContentId(3.1301386):Canadiens : Jeff Petry inscrit le Canadien au tableau en troisième (LNH)
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ContentId(3.1301388):Wild : Zach Parise porte la marque à 7-1 et chasse Antti Niemi (LNH)
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