P.K. Subban est arrivé au club Le Mirage mardi matin avec un sourire qui valait chaque sou inscrit au contrat de 72 M$ qu’il avait signé une dizaine de jours plus tôt.

À première vue, gagner le gros lot n’a pas changé le défenseur étoile du Canadien, désormais l’un des arrières les mieux payés de la Ligue nationale.
 

« La pression, elle vient surtout d’avoir à jouer pour le Canadien alors que je suis si séduisant. Ce n’est pas facile de jouer à Montréal quand vous êtes si beau! », a rigolé Subban en exagérant un clin d’œil à son arrivée au tournoi de golf de l’entraîneur en chef du Tricolore, Michel Therrien.

Si Subban manie les fers avec la même aisance qu’il démontre lors de ses obligations médiatiques, ses adversaires n’ont qu’à bien se tenir. Le flamboyant patineur est notamment revenu sur le processus d’arbitrage qui a mené à la signature de son contrat, le plus lucratif de l’histoire du Bleu-Blanc-Rouge, assurant que les tactiques des négociateurs du Canadien ne lui avaient laissé aucune amertume.

« Ils n’ont rien dit que je n’avais pas déjà entendu à mon sujet! Comme je l’ai déjà dit, ça a été une expérience très enrichissante pour moi. Je n’en retiens rien de négatif. En fait, ce qui m’a dérangé le plus, c’est d’entendre autant de critiques à l’endroit de Marc (Bergevin) et du reste du personnel. Tout a été fait dans le respect et c’est pour ça que je suis ici pour encore plusieurs années. »

Subban n’a pas nié l’implication du propriétaire de l’équipe, Geoff Molson, dans les négociations.

« Chaque fois qu’une équipe fait face à un engagement de cette ampleur envers un joueur, le propriétaire est impliqué. Vous avez tort si vous croyez que ça ne fonctionne pas de cette façon dans toutes les équipes de la LNH. Ils sont toujours au courant de tout! Mais dans le fond, est-ce vraiment un détail si important? Il y a eu plusieurs discussions avec plus différentes personnes de l’organisation. Je suis sûr que ça a été la même chose avec Lars (Eller), Carey (Price) et Max (Pacioretty) quand leur tour est arrivé. L’important, c’est que l’organisation a toujours démontré la plus grande classe à mon endroit. »

À l’instar de ses coéquipiers qui avaient été cuisinés sur le sujet avant lui, Subban n’a pas voulu se mouiller sur l’identité du prochain capitaine du club. Le Canadien a un « C » à attribuer depuis le départ du vétéran Brian Gionta via le marché des joueurs autonomes. Refrain familier : le numéro 76 juge que le Tricolore compte sur un noyau de jeunes joueurs qui sont tous des leaders à leur façon.

Avec ou sans lettre sur son chandail, Subban promet de ne pas s’asseoir sur ses lauriers maintenant que son compte en banque est garni de millions supplémentaires.

« Le lendemain de la signature, j’étais de retour au gymnase. On ne peut prendre de pause dans cette ligue. Il y a trop de joueurs qui, s’ils ne sont pas déjà au sommet, se battent pour y accéder ou pour toucher un contrat à long terme comme le mien. Personnellement, mon but n’a jamais changé. Je l’ai dit lorsque j’ai été repêché et je le répète : je veux gagner une coupe Stanley. On n’y est malheureusement pas encore arrivé, mais c’est bon de savoir que j’ai maintenant au moins huit ans pour faire en sorte que ça se réalise. »