Du « je m’en foutisme » à l’état pur pour certains, de l’indifférence pour d’autres et de l’incompréhension totale pour le reste. Il s’agit là du portrait de la situation actuelle du Canadien de Montréal, qui se retrouve emprisonné dans cette spirale sans fin.

Plusieurs joueurs du CH semblent refuser de s’associer à l’adversité à laquelle ils sont actuellement confrontés et ces derniers donnent l’impression d’être en mode attente pour que « quelque chose » se passe.

Dangereusement, ce message fort véhiculé par certains joueurs de premier niveau chez la Sainte-Flanelle interpelle quant à l’état de la situation, autant par certaines de leurs actions que par le langage non verbal qui ne laisse aucune place à l’interprétation.

Le Canadien a atteint « le fond du baril », autant au niveau de l’attitude que dans la non-responsabilisation (imputabilité) de leurs actions en situation de compétition.

Claude Julien est un entraîneur qui ne semble plus savoir à quel saint se vouer, là où la frustration bien sentie ne cesse de s’accumuler. Un gardien de but d’exception, qui démontre un état d’esprit fort questionnable.

La défensive croule de plus en plus sous la pression en raison des rôles qu’on accorde à certains. Plusieurs se retrouvent dans la mauvaise chaise, surtout avec l’absence du vétéran Shea Weber.

L’attaque est anémique et, en plus, dans les insuccès existants, elle démontre un certain degré d’apathie envers l’engagement collectif au profit de la pensée individualiste.

Des professionnels qui ne se comportent pas toujours nécessairement comme des professionnels. De ne pas s’attendre à ce qu’ils soient toujours à leur meilleur, c’est une chose, mais l’absence d’engagement et le refus de s’appliquer sur certains jeux de base. C’est inacceptable et surtout très inquiétant.

Une culture de défaitisme et de désintérêt qui, malheureusement, confirme de plus en plus que le Tricolore n’est pas sorti de l’auberge et qu’un sérieux coup de barre devra être porté dans un processus qui pourrait être long et ardu.

On a l’impression de chercher à savoir qui a abandonné qui et c’est une réflexion qui mérite définitivement une attention particulière dans ces moments de haute tension.

Nul doute, certains ont abdiqué dernièrement, pendant que les autres n’ont pas été en mesure de trouver des solutions à leurs problèmes depuis l’élimination du printemps dernier.

Dans le moment présent, tout cela ne fait que nourrir le négativisme d’une formation qui se retrouve dans les bas-fonds du classement général de la Ligue nationale de hockey.

Sénateurs : Les rumeurs fusent de partout!

Chose certaine, personne ne pourra reprocher à la formation de Guy Boucher et du directeur général Pierre Dorion de vouloir, de façon volontaire, se laisser glisser vers les plus bas-fonds du classement dans la conférence de l’Est, et ce, malgré la non-participation de la formation ottavienne aux prochaines séries éliminatoires.

Compétitifs et victorieux dans plusieurs de leurs parties des dernières semaines, les Sénateurs risquent tout de même d’être au cœur de l’action avec beaucoup de mouvement de personnel à prévoir d’ici la date limite des transactions.Mike Hoffman

Rumeurs fondées ou non feront partie du quotidien de cet environnement qui donne des signes qui ne mentent tout simplement pas sur le désir de procéder à un remue-ménage, qui pourrait être de grande portée.

Cela a déjà débuté avec la transaction impliquant le vétéran Dion Phaneuf plus tôt cette semaine.

Sans tomber dans le piège du « selon mes sources », une culture d’indifférence, d’insouciance chez certains éléments dans ce vestiaire dérange également.

Le premier qui vient à l’esprit est Mike Hoffman qui, malgré cette belle complicité de plus en plus présente avec l’arrivée de Matt Duchene, demeure un sujet d’actualité.

Derick Brassard, Jean-Gabriel Pageau et Zack Smith semblent eux aussi, être convoités et faire l’envie de certaines équipes potentiellement acheteuses dans le but de valser le plus longtemps possible au printemps prochain.

Des recruteurs professionnels assidus ne cessent d’être plus qu’omniprésents aux matchs des Sénateurs, autant à domicile que sur la route, contrairement à leurs habitudes. Voilà qui continue d’alimenter la machine à rumeurs.

Si on revient à Hoffman, le scénario semble être tout autre. Reconnu pour ses habilités offensives, sa vitesse et la qualité de son tir, malgré son manque de constance et de régularité sur une base quotidienne, l’attaquant de 28 ans représente davantage une décision interne, selon moi.

Au terme de la présente saison, Hoffman aura encore deux ans à son contrat, avec un salaire de 5,2 millions de dollars par année. D’après moi, ce sont davantage les Sénateurs qui veulent s’en départir que la présence d’un réel désir des équipes du circuit de l’acquérir.

Pourquoi ? Oui, la valeur que celui-ci pourrait représenter sur le marché pourrait être bonne, mais plusieurs formations semblent avoir une certaine froideur à son égard en raison de son contrat et du type de personnalité que peut représenter Mike Hoffman au sein d’un vestiaire.

Or, sans aller dans les micros détails, le natif de Kitchener, en Ontario, dégage une image d’indifférence et d’insouciance, autant dans les bons moments que dans les moins bons moments, ce qui semble en agacer plusieurs dans le vestiaire, et cela, depuis plusieurs saisons. Cela est tout aussi valable en situation de match que lors des entraînements.

En contrepartie, ce dernier pourrait, entouré de vétérans d’expérience et d’un bon groupe de leaders, être une pièce importante du casse-tête d’une équipe à la conquête des grands honneurs.

Le meilleur exemple est celui de P.K.Subban, qui s’est retrouvé avec les Predators de Nashville et qui est devenu un morceau important de leur formation. Cela prouve qu’un joueur qui « dérange » peut définitivement représenter une valeur ajoutée vers l’atteinte du but ultime lorsque la nouvelle terre d’accueil est propice à la situation.

Bref, une décision s’imposera d’elle-même. Si le prix exigé par la direction des Sénateurs pour l’obtention de ses services tient du raisonnable, dans cet exercice de l’offre vis-à-vis la demande, Hoffman pourrait se retrouver sous d’autres cieux.