MONTRÉAL – Si quelqu’un avait osé prédire que Brian Flynn et Torrey Mitchell auraient le plus grand impact au début des séries éliminatoires parmi tous les noms qui ont changé d’adresse à la date limite des transactions, même les deux représentants du Canadien auraient refusé d’y croire.

Pourtant, c’est bien ce qui est arrivé alors que d’autres acquisitions comme Antoine Vermette (Chicago), Cody Franson (Nashville) et Mike Santorelli (Nashville) étaient relégués à des rôles de spectateur avec leur équipe respective.

On ne répète jamais assez souvent que les séries sourient aux joueurs de soutien. Flynn et Mitchell en ont fait une autre démonstration éloquente alors que le contexte éliminatoire devient un théâtre idéal pour que ces athlètes d’expérience s’expriment.

Flynn, un Américain de 26 ans, n’avait pas encore connu l’euphorie des séries en trois saisons dans la LNH et sa dernière partie éliminatoire remontait à son séjour dans la Ligue américaine. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a sauté sur l’occasion.

« C’est évidemment l’un des faits saillants si ce n’est pas le sommet de ma carrière. Le hockey des séries est tellement différent et j’avais vraiment hâte à ce match, j’y ai pensé toute la journée », a fini par admettre Flynn qui avait été plus prudent dans ses premières réponses.

« Notre trio a connu une excellente soirée et nous étions vraiment contents que ça mène à une victoire en bout de ligne. C’était un match agréable et chaudement disputé », a continué l’auteur d’un but et deux mentions d’aide.

Certes, quand il a été échangé des Sabres aux Canadiens, il n’aurait pas imaginé qu’on lui accolerait le titre de première étoile à son baptême éliminatoire.

« J’aurais été très excité d’entendre ce scénario. C’est vraiment plaisant de récolter ces statistiques, mais c’était surtout une grosse victoire d’équipe parce que nous avons rebondi après leur premier but », a répondu Flynn avec le sourire.

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De nature réservée devant les journalistes, Flynn a expliqué la raison de sa retenue.

« C’était une belle soirée, mais il ne faut pas trop s’emballer parce que la série pourrait être longue. Bien sûr, je pourrai en retirer de la confiance, mais je ne dois pas m’exciter outre mesure », a-t-il nuancé.

Tout ce beau boulot n’aurait pas été possible sans la contribution de Mitchell et son autre partenaire Brandon Prust. La chimie développée à Buffalo avec Mitchell a donc été payante.

« On se comprend bien sur la patinoire surtout qu’on joue un style similaire. Sur le but que j’ai marqué, il a pu contribuer dans le coin de la patinoire. On a fait un bon travail dans l’échec-avant et c’est pourquoi nous avons été récompensés dans ce match », a analysé Flynn.

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Si Mitchell a grandi dans la région montréalaise ce qui lui permettait d’anticiper l’ampleur de l’ambiance qui envahirait le Centre Bell, Flynn a été charmé par l’expérience.

« C’était vraiment amusant, l’atmosphère était électrique avec les serviettes blanches et les cris des spectateurs. J’en ressentais des frissons et on a pu trouver un rythme pendant le match », a décrit Flynn.

De son côté, Mitchell rêvait depuis longtemps de vivre cette « folie » en tant que joueur et non à partir des gradins.

« J’ai assisté à plusieurs matchs de séries au Centre Bell et même depuis que je joue dans la LNH. C’était vraiment merveilleux de pouvoir vivre une partie de l’intérieur », a expliqué l’ancien des Sharks, du Wild et des Sabres.

Mitchell semble avoir prouvé son point avec sa nouvelle équipe et il était heureux de voir sa troupe l’emporter sans Max Pacioretty et après la perte de P.K. Subban.

« C’est génial de voir que d’autres joueurs ont pu tirer leur épingle du jeu pour mener à cette victoire sans Max et P.K. », a réagi celui qui a apprécié entendre Ginette Reno de son endroit privilégié.

Ce constat était ressenti par tous les membres de l’organisation en commençant par l’entraîneur Michel Therrien.

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« Ce sont deux joueurs (Pacioretty et Subban) importants qui ont démontré beaucoup de leadership cette saison. On était privé d’eux et nos joueurs ont bien réagi en répondant de la bonne façon », a louangé Therrien.

Après la perte de Subban, les autres défenseurs ont hérité d’une lourde mission. Parmi la brigade de cinq membres, Jeff Petry et Tom Gilbert sont ceux qui ont joué le plus souvent avec un temps d’utilisation identique de 24:39.

Petry, lui aussi, n’avait jamais joué en séries tandis que Gilbert avait seulement cinq matchs éliminatoires derrière la cravate avec le Wild.

« Au cours du dernier mois, Jeff a été vraiment bon. Je trouve qu’il joue le meilleur hockey de sa carrière. Il est confortable dans notre système et ça se voit dans son jeu. Il se débrouille bien défensivement et il peut contribuer avec des points. J’apprécie beaucoup ce que je vois de lui », a observé Therrien.

Gilbert était tout autant ravi après la rencontre.

« C’était superbe, je n’aurais pas pu imaginer mieux avec une partie serrée et une victoire. Ce sont les matchs que nous voulons jouer », a conclu le vétéran de 32 ans.