MONTRÉAL – L’Avalanche du Colorado n’avait visiblement plus rien dans le réservoir mardi soir. Et plutôt que de ralentir pour lui prêter main forte, le Canadien a appuyé sur l’accélérateur et l’a laissé dans un nuage de poussière.

Le Tricolore a muselé l’équipe de l’heure dans la Ligue nationale, mettant fin à la série de dix victoires de l’Avalanche avec un gain de 4-2.

Confronté à son bon ami Nathan MacKinnon, Jonathan Drouin a préparé les buts de Nicolas Deslauriers et Alex Galchenyuk en plus de marquer son septième filet de la saison. Il s’agissait de son premier match de trois points dans l’uniforme du Canadien.

Brendan Gallagher a ajouté un but dans un filet désert.

« On a bien fermé le jeu parce que c’est une équipe qui est dangereuse quand tu lui donnes de l’espace, quand tu la laisses patiner dans ton territoire, a analysé l’entraîneur-chef Claude Julien. De l’autre côté, on a bien patiné aussi. On a forcé des revirements et on s’est donné des chances de marquer à cause de ça. »

Tenu en échec pendant la majeure partie de la rencontre, MacKinnon a quant à lui privé Carey Price de son deuxième blanchissage de la saison en le déjouant d’un long tir voilé de la pointe alors qu’il restait un peu moins de six minutes à jouer en troisième période.

La dangereuse unité que MacKinnon complète avec Gabriel Landeskog et Mikko Rantanen a été limitée à quatre tirs au but dans une soirée où l’Avalanche n’en a décoché que 22.

« On dirait qu’on a manqué de gaz ce soir, a constaté l’entraîneur de l’Avalanche Jared Bednar, dont l’équipe disputait un deuxième match en autant de soirs. [Les joueurs du Canadien] étaient plus déterminés, plus physiques, ils ont gagné davantage de batailles et nous ont doublés dans presque toutes les catégories de statistiques. »

Crédité de la victoire dans les neuf matchs précédents des siens, Jonathan Bernier a essuyé un barrage de 40 tirs. Sa fiche en carrière contre le Canadien est maintenant de 1-10-3.

« Ils ont travaillé plus fort que nous, réalisait Bernier. On le sait qu’on n’a pas joué notre meilleur match ce soir. Je ne veux pas mettre ça sur le compte de notre match d’hier à Toronto, mais c’était un match émotif pour beaucoup de gars et je pense qu’il nous a manqué un peu d’énergie ce soir. »

L’Avalanche dans les câbles

Statistique ahurissante, l’Avalanche n’avait tiré de l’arrière que pendant 94 secondes depuis le début de sa séquence avant de sauter sur la glace du Centre Bell. Deslauriers a remis le compteur en marche au début de la deuxième période quand son tir sans avertissement décoché de l’enclave a surpris Bernier à sa gauche.

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Contrairement à ce qu’ils avaient fait la veille à Toronto, les visiteurs n’ont su trouver les mots justes pour répondre rapidement. Bien au contraire! Au banc, Deslauriers riait encore de sa célébration ratée quand Mark Barberio a écopé d’une pénalité mineure pour avoir fait trébucher Brendan Gallagher.

Lors du jeu de puissance subséquent, Galchenyuk s’est fait refuser l’accès au fond du filet par Bernier une première fois, mais sa deuxième tentative a été fructueuse. Le meilleur pointeur du Canadien en avantage numérique cette saison a marqué son septième but sur les unités spéciales, son douzième au total.

L’Avalanche s’est immédiatement vu donner l’occasion de resserrer l’écart quand Jakub Jerabek s’est fait envoyer au cachot, mais la machine est restée en panne. Après son troisième échec de la soirée en avantage numérique, la troupe de l’entraîneur Jared Bednar n’avait tiré que sept fois sur Price.

Avec cette séquence spécifique en tête, Julien a louangé le travail de ses spécialistes.

« Les unités spéciales du Colorado sont très bonnes cette année, mais j’ai trouvé que notre désavantage numérique a fait du gros boulot contre leur jeu de puissance et vice versa. Je crois que ça a fait une grosse différence dans le matché. »

Drouin a mis le match hors de portée de la formation des Rocheuses en complétant une montée de Jeff Petry à 12:36 du dernier vingt. MacKinnon lui a donné la réplique peu de temps après, mais il était trop tard pour l’Avalanche.

J.T. Compher a complété la marque alors qu'il restait une poignée de secondes au tableau.

« On a montré quelques signes de vie en troisième période, mais on ne l’avait tout simplement pas ce soir », a bien résumé Bednar. ​

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