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BROSSARD – À moins que Marc Bergevin ne change d’idée, il ne procédera pas à une transformation majeure de son organisation comme certains partisans l’auraient souhaité.

Sans surprise, le directeur général s’est dit très déçu de la déception provoquée par l’élimination hâtive de sa troupe. Cependant, il ne croit pas qu’il y a péril en la demeure. Ainsi, il prône plutôt la patience et les ajustements pour corriger la situation. 

On n’a pas perdu contre une mauvaise équipe. On n’a aucune déception sur le niveau de compétition offert par les joueurs. il faut prendre un pas de recul, être calme pour évaluer la situation sans prendre des décisions sur un coup de tête. 

« Dans cette série-là, on était en avant des Rangers pour plusieurs statistiques, dont les lancers au but et la possession de la rondelle. Le hic, c’est qu’on a affronté un gardien (Henrik Lundqvist) qui a été le meilleur joueur de son équipe. Il a eu une efficacité de ,944 et les Rangers pourraient gagner une autre série s’il continue comme ça. 

« Alors je ne veux pas tout chambarder pour ça. On va faire les ajustements nécessaires, mais je ne suis pas prêt à tout virer à l’envers ou à tout faire sauter », a lancé Bergevin dans son message le plus important sur ses intentions au niveau collectif. 

Bergevin était accompagné de Claude Julien pour ce bilan qui a duré plus de 45 minutes. Par le passé, Michel Therrien avait pris l’habitude de ne pas participer à cette étape. 

Julien a dressé une vision semblable de la situation notamment parce qu’il se dit encouragé par l’occasion de diriger le groupe dès le camp d’entraînement. 

« On a échoué puisque nos attentes étaient beaucoup plus hautes, mais j’ai vu une progression dans le peu de temps que j’ai été ici autant dans le jeu que dans la chimie de l’équipe. Ça regarde bien pour le futur, il ne faut pas tout chambarder », a maintenu l’entraîneur qui ne pouvait pas encore dévoiler ses plans à propos de ses adjoints. 

« Je vais les rencontrer mardi et j’aimerais d’abord savoir s’ils sont heureux. C’est moi qui a été ajouté à l’équipe et ils doivent être confortables. On va prendre des décisions ensuite », a-t-il noté. 

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La réalité du sport professionnel ne le permet pas, mais il aurait été intrigant de découvrir le résultat contre un adversaire. Bergevin considère que l’opposant était redoutable ce qui a limité la production offensive. 

« Les Rangers sont l’une des équipes avec le plus d’expérience en séries dans les dernières années. On a affronté un club qui est solide. 

« On n’a aucune déception sur le niveau de compétition offert par les joueurs. Il faut prendre un pas de recul et être calme pour évaluer la situation sans prendre des décisions sur un coup de tête », a ciblé le DG. 

Que se passe-t-il avec la relève?

Certes, la dernière saison et les séries ont permis de constater le potentiel du Finlandais Artturi Lehkonen. Phillip Danault aura également connu une épatante progression. Par contre, le CH continue de manquer de ressources de haut niveau pour compléter quelques trous dans sa formation. 

« Beaulieu est à la croisée des chemins »

Bergevin a souvent exprimé l’importance qu’il accorde au repêchage pour s’acquitter de cette tâche. Le problème, c’est que les résultats n’ont pas été si probants depuis l’excellent repêchage de 2007. En s’attardant uniquement aux choix de première ronde, les sélections de Louis Leblanc, Jarred Tinordi, Nathan Beaulieu, Alex Galchenyuk, Michael McCarron et Nikita Scherbak n’ont pas ou pas encore produit les résultats escomptés. 

« Le repêchage est une mission très difficile, tu fais des projections sur des jeunes de 17 ans. Je peux te nommer des clubs parmi les meilleurs de la LNH qui ont fait des choix qui n’ont pas fonctionné. Ce que je répète souvent, c’est qu’il y a de bons joueurs dans toutes les rondes et qu’il faut les dénicher. 

« Pour l’instant, je n’ai aucun problème avec notre recrutement et notre développement », a jugé Bergevin qui ira voir les IceCaps en séries en compagnie de Julien. 

Et le poste de centre numéro un?

Cette relève devait, en priorité, permettre de trouver le centre numéro un attendu depuis des lunes à Montréal. Bergevin avoue que ce sera toujours aussi ardu de trouver cette pièce maîtresse. 

« Pacioretty n'a jamais eu de centre no.1 »

« Ce ne sont pas toutes les équipes qui misent sur des joueurs de centre numéro un et les autres ne vont pas donner le leur. Il faut trouver une manière pour y arriver, il faut être créatif », a réagi Bergevin en ouvrant la porte à une question sur une offre hostile pour en ravir un à une autre organisation. 

« Je ne vais pas dévoiler mon jeu, c’est une option qui a déjà été utilisée par le passé. Si ça fait du sens pour notre organisation, je vais l’étudier attentivement », a-t-il répondu. 

Ces réponses de Bergevin ne sont pas plus rassurantes que le portrait qu’il a dressé de ses options au centre. 

En chiffres : bilan de la saison du CH

« (Phillip) Danault a fait un gros pas vers l’avant. C’est certain qu’il n’est pas un centre numéro un, mais il est un joueur très responsable. (Tomas) Plekanec, le message dans notre discussion était qu’il a eu une année décevante et il a un peu retrouvé son mojo dans les séries. (Michael) McCarron, Claude et moi le voyons comme un joueur de centre, il va continuer de se développer. (Torrey) Mitchell sur la quatrième ligne », a détaillé le dirigeant sans emballer beaucoup d’observateurs. 

Alors, est-ce qu’une possibilité existe dans les filiales? 

« Un gros centre prêt à monter la saison prochaine, non », a reconnu Bergevin. 

Malgré tout, le dirigeant n’adhère pas à la théorie selon laquelle le temps presse puisque son noyau (Price, Weber et Markov notamment) vieillit. 

« Lundqvist a 35 ans et il connaît les meilleures séries de sa vie, je ne vois pas de raison pour laquelle Carey n’en ferait pas autant », a soutenu Bergevin. 

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Il a lancé son dernier message aux partisans qui patientent. Leur compteur est arrêté à 24 conquêtes de la coupe Stanley depuis… 24 ans. 

« Montréal est un marché très exigeant, les partisans attendent un championnat depuis longtemps et on le sait. On a un propriétaire qui veut beaucoup gagner et on ne tourne pas les coins ronds. On fait de notre mieux pour gagner. Je me répète, mais quand tu repêches autour du 20e rang toutes les années, c’est difficile une pièce maîtresse. L’an passé, au neuvième rang, on pense qu’on a trouvé un joueur très prometteur (Mikhail Sergachev) et on a d’autres joueurs comme Lehkonen et Price », a conclu Bergevin.  

L'intégrale du bilan de Julien et Bergevin