MONTRÉAL – Au cours des prochains matchs, Andrew Shaw aura l’occasion de démontrer qu’il peut camper un rôle de centre sur une base régulière. Bien sûr, il hérite de cette mission en raison du déplacement d’Alex Galchenyuk à l’aile.

Lorsque le Canadien avait procédé à son acquisition, l’organisation montréalaise avait mentionné qu’il pouvait aussi jouer à cette position. En se fiant sur son expérience à ce poste, l’Ontarien de 25 ans ne croit pas qu’il sera dépaysé.

« J’en suis à ma sixième saison dans la LNH et j’ai probablement passé la moitié du temps au centre. Je suis confortable à cette position et ce sera plus une question de retrouver quelques repères », a maintenu le droitier.

Puisqu’il a effectué plusieurs mises au jeu cette saison, Shaw considère qu’il s’acquittera bien de cette responsabilité. Le plus grand ajustement se situera donc ailleurs.

« Ce sera plus la couverture défensive, on aime jouer avec une couverture serrée », a noté l’ancien des Blackhawks de Chicago. 

« Bien sûr, ce sera également différent pour moi quant à l’échec avant. Je vais m’assurer de supporter mes partenaires et refiler la rondelle à Alex dès que je peux. Je crois que c’est une bonne chose, on est bien positif par rapport à ce changement », a commenté Shaw.

Informé des petites réserves de Shaw par rapport à son travail défensif, Claude Julien a répondu avec humour.

« Il se cherchait juste des excuses pour se protéger si jamais ça ne marche pas. Je n’achète pas ça! », a-t-il lancé en riant.

D’ailleurs, Julien a rapidement compris que Shaw ne reculait devant aucun défi.

« Je pense que Claude sait que je suis confortable avec cette mission et que j’accepte toutes les tâches », a révélé la petite peste.

Sans en dévoiler tous les informations précieuses, Shaw a donné un aperçu des indications livrées par Julien à lui, Galchenyuk et Artturi Lehkonen.

« Il nous a dit de ne pas rendre ça plus difficile que ce l’est. On a chacun déjà joué à cette position donc il faut seulement retrouver nos repères et être confortable. Il faut se parler et bien se supporter. »

Shaw a rappelé qu’il a été jumelé à Galchenyuk à quelques occasions, en 59 matchs avec le Tricolore, et que l’association avait été intéressante.

« Alex est un joueur extraordinaire, il va utiliser ses habiletés et on aura un haut niveau de compétition. Je trouve qu’on a toujours bien fait qu’on s’est retrouvé sur le même trio. »

À Chicago, Shaw a pu se confronter régulièrement à un certain Jonathan Toews et il est persuadé que ce « stage » lui sera très utile.

« Je me suis entraîné très souvent contre lui dans les entraînements, je pense que j’ai pu apprendre plusieurs choses », a maintenu le numéro 65 qui s’attend à se faire taquiner incessamment par Toews sur son nouveau mandat. 

Danault, le dépanneur idéal

Autant sous les ordres de Michel Therrien que Claude Julien, Phillip Danault continue de représenter une solution à différents problèmes. Ce n’est donc pas étonnant de revoir le Québécois au centre du premier trio.

« Ce n’est pas pour rien qu’on m’appelle le dépanneur », a déclaré Danault en s’amusant de la situation.

« Ç’a toujours été l’une de mes forces, je suis content que ce soit encore le cas », a ajouté celui qui a eu vent de ce surnom plus tôt dans l’année.

Comme lorsqu’il a devancé David Desharnais parmi les joueurs de centre du Canadien, Danault a été très respectueux envers Galchenyuk.

« Ce n’est pas une décision contre un joueur, c’est plus qu’on souhaite que tout le monde fonctionne », a-t-il insisté.

Danault a également été invité à donner son avis le développement d’un joueur de centre. Le patineur de 24 ans n’est pas convaincu que cette position peut s’apprendre une fois rendu dans la Ligue nationale.

« Les mises au jeu sont une très grosse partie du boulot. Si tu as pratiqué toute ta vie, ça t’aide. Je pense que tu peux devenir un centre, mais il y a tellement d’affaires à accomplir. Tu dois bien jouer défensivement, foncer vers le filet et gagner tes mises au jeu. Au total, ce sont tellement de petits détails, je pense qu’il faut que tu sois naturellement un bon joueur de centre », a déterminé Danault.

Ça ne veut pas dire qu’il croit qu’il faut jeter l’éponge dans le cas de Galchenyuk à titre de centre.

« Il pratique beaucoup ses mises au jeu. Ensuite, ça devient juste une question de technique et de confiance. Quand tu en gagnes cinq de suite, tu es parti et tu fais confiance à ta technique. Il est fort physiquement, il faut juste qu’il utilise un peu plus son corps. Il le sait, il pratique là-dessus. Il devient meilleur, mais tous les centres sont coriaces dans la LNH », a conclu Danault qui aimerait devenir le « Patrice Bergeron » du Canadien.

« On va prendre une décision demain pour Price »