Sidney Crosby vole le spectacle à Price
Canadiens samedi, 2 mars 2019. 22:04 jeudi, 12 déc. 2024. 19:48MONTRÉAL – Bien des partisans espéraient assister à une soirée historique impliquant Carey Price. Il n’aura fallu que quatre lancers des Penguins de Pittsburgh pour dégonfler leur balloune alors qu’ils ont plutôt été témoins d’une récolte de quatre points de Sidney Crosby.
Le Canadien s’est donc incliné au compte de 5 à 1 au lendemain d’une victoire au Madison Square Garden. Résultat : ça ne fait que se corser davantage pour une place éliminatoire malgré un effort louable. Voici cinq observations tirées de cette rencontre.
4 tirs des Penguins en 1re période, mais 3 buts …
C’est l’histoire du match. En théorie, le Canadien aurait été particulièrement fier de limiter les Penguins à quatre lancers lors de la période initiale. Le problème, c’est que les visiteurs ont touché la cible trois fois ! Crosby a donné le ton en comptant dès la 21e seconde. Evgeni Malkin a suivi son exemple quatre minutes plus tard et Jake Guentzel en a fait autant peu de temps après à 8 :51.
« Bien sûr, ce n’est pas l’idéal pour un gardien de concéder trois buts sur les quatre premiers lancers, mais ça fait partie des possibilités. Il faut tenir le coup et se préparer pour leur prochaine tentative », n’a pu que confirmer Price.
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Dommage pour le club montréalais puisque sa prestation n’a pas été mauvaise, loin de là. C’était le classique : le résultat aurait pu être bien différent si …
« Je dirais oui, mais on s’est malheureusement creusés un trou en partant. Je trouvais qu’on avait quand même de l’énergie. En deuxième période, on a poussé fort, mais on n’est pas venus à bout de trouver le fond du filet assez souvent. Ils ont connu une bonne troisième période, ils n’ont pas concédé beaucoup de chances de marquer. Quand tu as des joueurs comme Crosby, des gars de l’élite mondiale, ils s’imposent », a commenté Claude Julien.
Aussi incroyable que ça puisse paraître, le Tricolore n’a pas concédé un seul lancer aux Penguins durant le reste de la période, mais il était malheureusement beaucoup trop tard.
Toujours fiable, Brendan Gallagher a été l’unique buteur avec son 29e de la saison à sa 66e partie. Son sommet demeure 31 buts en 82 rencontres la saison dernière.
« C’est le danger d’affronter une telle équipe. Crosby, Malkin et Guentzel, ce sont des buteurs de très haut niveau », a déclaré Gallagher.
Price devra se reprendre, mais ç’aurait pu être pire
Il était légitime de croire que Price profiterait de la présence des Penguins en ville pour rejoindre Jacques Plante au tout premier rang des gardiens de l’histoire du Canadien avec 314 victoires.
Tout s’est effondré en première période à partir d’un revirement bête de Jordie Benn. Sur le deuxième but, le lancer de Malkin a dévié sur la palette du bâton de Joel Armia pour surprendre Price.
Le gardien du Canadien aurait voulu faire mieux sur le troisième but, le premier de deux de Guentzel, mais il en a été incapable. Malgré tout, le numéro 31 s’est illustré assez souvent notamment face à une échappée de Guentzel qui a déjà compté 31 buts cette saison.
Price pourra se reprendre, mais l’occasion était belle d’égaler ce record contre l’équipe contre laquelle il a amorcé sa carrière le 10 octobre 2007.
Crosby a volé le spectacle
Le numéro 87 a décidé que ce serait plutôt SA soirée. Il a participé à trois buts des siens en plus de compter son 29e de la campagne. C’est la première fois de sa carrière que Crosby amasse quatre points dans un affrontement contre Montréal.
Par contre, c’est rien de moins que sa 32e partie de quatre points ou plus dans la LNH. Oui, oui, sa 32e ! Ce n’est donc pas si surprenant de savoir que son prochain point dans la LNH sera son 1200e.
Ça ne devrait pas tarder puisque le capitaine des Penguins ne fait que se lever alors que son club travaille d’arrache-pied pour accéder aux séries. Son compteur indique 22 points depuis 12 matchs.
Ça ne fonctionne pas pour les défenseurs
Contre un adversaire aussi redoutable offensivement, il aurait fallu que la brigade défensive du Canadien excelle, mais ce fut loin d’être le cas. Le duo de Jeff Petry et Jordie Benn – qui était majoritairement opposé au trio de Crosby - a d’ailleurs connu une prestation bien difficile.
« Avant ce match, c’était probablement notre meilleur duo dernièrement. Benn a connu un match difficile. C’était la raison (de les opposer à Crosby) et Malkin est imposant donc on se disait que c’était bien de le confronter à (Shea) Weber », a répondu Julien.
Parlant de Weber, ce n’est pas défensivement que ce fut pénible. C’est plutôt qu’il n’a pas été en mesure de compter en dépit de quatre lancers sur le filet de Matt Murray en plus d’un poteau.
Ça ne se produit pas si souvent que le Canadien trouve une façon de permettre à Weber de décocher autant de tirs. Pour une fois que ça fonctionnait, il aurait fallu que ce soit suffisant pour renverser la vapeur.
Deux matchs en deux jours, pas une excuse valable
Les équipes sportives n’aiment pas se cacher derrière les excuses. Chose certaine, le CH ne peut pas utiliser celle qu’il s’agissait d’un deuxième match en deux jours impliquant le trajet de retour à partir de New York. Les deux équipes jouaient à armes égales puisque les Penguins ont croisé le fer avec les Sabres vendredi soir.
La suite ne s’annonce pas reposante alors que le Tricolore entame, mardi soir, à Los Angeles, une série de trois rencontres en Californie.